BANGUI - Un militaire a été tué tôt vendredi et un blessé dans l'attaque contre une unité d'élite de l'armée centrafricaine à Bossembélé 160 km au nord de Bangui menée par des rebelles présumés
qui se sont enfuis avec des prisonniers, a appris l'AFP d'une source officielle centrafricaine.
Joint par l'AFP, le Haut Commandement de l'armée centrafricaine a indiqué être en train de faire des recoupements et de prendre des dispositions pour ramener
l'ordre dans le secteur, sans plus de détails.
"Les assaillants sont
venus par plusieurs dizaines, ils ont saccagé la base du bataillon de protection spéciale de la Sécurité présidentielle" à Bossembélé, " il y a eu un tué et un blessé du
côté des Faca (Forces armées centrafricaines)", a déclaré un responsable au ministère de la Défense.
Aucun bilan n'était disponible pour les auteurs de cette attaque menée, selon lui, par "la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP)", mouvement rebelle jusqu'alors
inconnu.
Ces éléments "se sont emparés de quelques armes et de munitions. Avant leur retrait, ils ont libéré des prisonniers. (...) Tous sont parvenus à s'enfuir. Selon nos informations, ils
ont pris la direction de Bossangoa", à 150 km au nord de Bossembélé, a ajouté la même source.
Les assaillants auraient reçu l'appui "de quelques éléments de la Sécurité présidentielle", qui se seraient également enfuis, a-t-elle indiqué, refusant d'évoquer une
mutinerie ou une désertion.
Un militaire de cette unité joint par l'AFP à Bossembélé a fait état d'un collègue tué, précisant que l'assaut a été lancé vendredi "vers 01H00 du matin (00H00 GMT)" par une cinquantaine
d'hommes, en majorité "habillés de boubou" parmi lesquels figuraient des militaires.
Selon lui, les assaillants ont ensuite "libéré des éléments rebelles" capturés en décembre au Soudan et remis à la Centrafrique, avant de s'enfuir. Ces prisonniers
avaient été transférés en janvier de Birao (nord-est) à Bossembélé.
La Centrafrique tente de sortir de plusieurs années de rébellions, mais également mutineries et coups d'Etat qui l'ont rendue instable et ont ravagé son tissu économique et
social.
(©AFP / 13 février 2009)