Ancienne colonie Française ayant acquis son indépendance en 1960, la République Centrafricaine (RCA) compte environ 3.700.000 habitants répartis sur un territoire de 623.000 km².
En 1993, les premières élections multipartites sont organisées et Ange Félix Patassé devient président de la République Centrafricaine. Des retards dans le paiement des salaires des militaires déclenchent une série de mutineries à Bangui en 1996. Dès lors, le pays est le théâtre de troubles quasi permanents avec 4 tentatives de coups d’état au cours de la dernière décennie.
Les élections de mars 2005, qui ont vu l’élection démocratique de François Bozizé à la tête de la RCA, n’ont pas apporté la paix dans le pays et des milliers de centrafricains ont du fuir les affrontements entre l’armée gouvernementale et les groupes rebelles du nord. Selon le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (BCAH), on compte près de 220.000 déplacés de guerres à ce jour 70.000 réfugiés au Tchad et au Cameroun, et 150.000 déplacés internes.
La situation déjà précaire en 2005, s’est aggravée depuis le début de 2006, en particulier au nord-ouest. Des attaques fréquentes ont lieu contre les populations civiles, perpétrées par des groupes souvent non identifiés. A ces attaques s’ajoutent les affrontements entre les rebelles de l'Armée Populaire pour la restauration de la République et la Démocratie (APRD) et l’armée Gouvernementale. Cette situation a provoqué l’aggravation de la crise humanitaire et rendu plus difficile encore l’accès aux zones les plus affectées.
Pour venir en aide aux populations civiles victimes de cette crise, une équipe de Première Urgence a réalisé une mission d’évaluation des besoins dans la sous préfecture de Paoua, au nord ouest de la RCA, du 27 janvier au 05 février 2007.
Depuis 10 ans, la République Centrafricaine (RCA) est le théâtre de troubles quasi permanents, avec 4 tentatives de coup d’état au cours de la dernière décennie.
Les élections de mars 2005, qui ont vu l’élection démocratique de François Bozizé à la tête de l’Etat Centrafricain, n’ont pas apporté la paix dans le pays et des milliers de centrafricains ont du fuir les affrontements entre l’armée gouvernementale et les groupes rebelles du nord. Selon le BCAH (Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies), on compte près de 220.000 déplacés de guerre à ce jour : 70.000 réfugiés au Tchad et Cameroun et 150.000 déplacés internes. En outre, le développement du banditisme au nord ouest du pays, a rendu dangereux l’accès à certaines zones rurales qui sombrent alors dans l’isolement.
A l’issue d’une mission exploratoire organisée en février 2007, Première Urgence installe actuellement une mission en République Centrafricaine pour intervenir dans la préfecture du Ouham Pende, au nord ouest du pays, se propose d’améliorer la sécurité alimentaire de 10.000 familles sinistrées en les accompagnant dans la reprise d’une activité agricole, de la préparation des sols jusqu’à la récolte. Cet accompagnement inclut la fourniture de semences vivrières et outils, la distribution à un rythme mensuel de vivres tout au long du cycle de culture, et la collecte de données techniques pour mesurer l’impact de l’opération.
Suite au pillage et l’incendie des maisons et greniers, les habitants des villages sinistrés ne disposent plus de grains et donc de semences pour la prochaine campagne agricole, qui débute en avril. Le petit élevage a quasiment disparu de ces villages. Les multiples vols de bétail commis par les coupeurs de route ont conduit à une quasi – disparition de la culture attelée dans cette zone, d’où un effondrement des superficies emblavées par les habitants. La raréfaction de la viande la rend chère sur le marché et donc hors de portée des populations locales.
Notre action en RCA, qui a débuté depuis le début du mois d’avril, est mise en œuvre grâce aux soutiens financiers de la Délégation à l'Action Humanitaire du Ministère des Affaires Etrangères et de plusieurs agences des Nations Unies (PAM, FAO, PNUD).
La production agricole est fortement pénalisée par la dégénérescence des semences et l’apparition de maladies sur les cultures (rosette de l’arachide, mosaïque du manioc…).
Suite aux résultats de l’évaluation, Première Urgence envisage une intervention en vue de rétablir la sécurité alimentaire de 10.000 ménages sinistrés. Ce projet inclurait la fourniture de semences vivrières et outils, la distribution à un rythme mensuel de vivres tout au long du cycle de culture, et la collecte de données techniques pour la mesure de l’impact, le suivi et évaluation des activités.
Notre zone d’intervention couvre la zone suivante :
- Axe ouest : de la ville de Paoua
jusqu’à la localité de Djim
- Axe sud : de la ville de Paoua jusqu’à la localité de Lia Moya
- Axe nord : de la ville de Paoua jusqu’à la localité de Begouladje (frontière Tchadienne)
- Axe est : de la ville de Paoua jusqu’à la localité de Boguila
Suite aux graves événements survenus dans le Ouham Pende, Première Urgence a donc réorienté son programme de distribution en ciblant en priorité la localité de Paoua (36 villages / entités) pour une population de 23.000 personnes, soit l’équivalent de 4.000 ménages environ. Cette réorientation est justifiée par le renforcement des mesures de sécurité et la limitation des déplacements dans le secteur d’une part . Et, d’autre part, la précarité et la vulnérabilité d’une très large partie de la population de Paoua et des environs (informations recueillies auprès des habitants eux-mêmes et des associations de développement rural) justifie qu’une partie du programme soit désormais consacrée à la population de Paoua alors qu’aucune aide alimentaire n’est assurée pour l’instant à cette population.
Cette première phase, couplée aux distributions de vivres, nous permettra de réévaluer le contexte sécuritaire dans la sous-préfecture au cours des prochains jours, et de rétablir ainsi une planification des distributions qui tiennent compte du facteur sécurité.