APA Bangui 2008-11-21 (Centrafrique) Le gouvernement centrafricain a donné son accord pour le déblocage partiel des effets financiers des avancements des fonctionnaires, uniquement pour la période 1985-1996, alors que le statu quo prévaut dans la fonction publique en Centrafrique depuis 1985, a appris APA.
«Ce déblocage partiel a un caractère expérimental et s’applique dans le cadre de la loi de finance 2009», a indiqué le gouvernement, dans un communiqué publié à l’issue de ses négociations avec les six centrales syndicales des fonctionnaires, ajoutant que «le reliquat des effets financiers des avancements sera résorbé progressivement pendant un délai de cinq ans».
«Les centrales syndicales prenant acte de la proposition du gouvernement ont décidé, après concertation, d’adhérer à cette option et se sont engagées à accompagner le gouvernement dans le processus de sa mise en œuvre», souligne le communiqué publié, mercredi dernier à Bangui, en présence du Premier ministre centrafricain, Faustin Archange Touadéra.
Le secrétaire général adjoint de l’Union syndicale des travailleurs de Centrafrique (USTC), M. Noël Ramadan, a souhaité que le gouvernement puisse apurer d’ici à fin décembre 2008, les quatre mois d’arriérés de salaires dus par l’actuel régime, afin de décrisper le climat social.
Selon M. Ramadan, les travailleurs ont demandé au gouvernement de revaloriser les allocations familiales, de lever l’abattement sur les salaires et indemnités et de procéder à une augmentation des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat.
Les négociations entre le gouvernement et les six centrales syndicales des fonctionnaires ont porté sur un certain nombre de revendications, sont l’apurement immédiat des quatre mois d’arriérés de salaires dus par l’actuel régime, le rétablissement des effets financiers des avancements bloqués depuis 1985 et le paiement intégral des 35 mois d’arriérés de salaires dus par les deux précédents régimes des anciens présidents André Kolingba et Ange-Félix Patassé.
Lors de la rentrée syndicale à la bourse de travail, les centrales syndicales ont menacé de lancer un mot d’ordre de grève en janvier 2009 si le gouvernement n’épongeait pas, à la fin du mois de décembre, les arriérés de salaires de l’actuel régime du président François Bozizé, et n’inscrivait pas dans le projet de loi de finance 2009 le déblocage des effets financiers des avancements.