APA Bangui 2008-10-25 (Centrafrique) Dix détenus ont été libérés, vendredi à Bangui, en application de la loi d’amnistie générale promulguée le 13
octobre dernier par le président centrafricain, François Bozizé, a constaté APA sur place.
Le commandant Alfred Service fait partie des détenus élargis, incarcérés pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et d’autres infractions liées à la rébellion armée dans le nord-ouest et le nord-est de la Centrafrique.
Tout comme Jean Jacques Démafouth, le président de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) et ancien ministre de la défense du président déchu Ange Félix Patassé, le commandant Alfred Service, était poursuivi devant les juridictions nationales pour son implication dans les crimes perpétrés dans la sous-préfecture de Kémbé, le 13 avril 1999.
Il a reçu un certificat de libération conformément à l’esprit de la loi d’amnistie générale qui a également bénéficié à l’ancien chef d’Etat-Major de l’APRD, Jean Larmassoum, condamné à mort par la cour criminelle de Bangui, en 2006, et écroué au camp militaire (Camp de Roux), pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, ainsi qu’aux éléments de L’Union des forces démocratique pour le peuple centrafricain (UFDPC) d’Abdoulaye Miskine, de l’Union des forces démocratique pour le rassemblement (UFDR) et des ex-libérateurs.
La loi d’amnistie va s’appliquer également à tous ceux qui se sont évadés de prison à condition qu’ils reviennent devant le parquet pour obtenir leurs certificats de libération, a indiqué le ministre de la Justice, Garde des sceaux, M. Thierry Maléyombo.
«Il est question pour le gouvernement de respecter ses engagements au vu et au su de la communauté internationale pour le retour définitif et durable de paix dans le pays», a déclaré M. Maléyombo.
Douze jours après la promulgation de la loi d’amnistie par le président de la République, le gouvernement centrafricain a déclenché une vaste opération visant à mettre en application cette loi, en libérant notamment les personnes incarcérées pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et d’autres infractions liées à la rébellion armée dans le nord-ouest et le nord-est de la Centrafrique.
L’application de la loi d’amnistie générale représente l’une des étapes cruciales en vue de la
tenue du dialogue politique inclusif, forum censé ramener une paix durable en Centrafrique.
Ndlr Centrafrique : Tout cela est de la fuite en avant. Cette loi controversée n'existe que pour Bozizé et sa clique. Lui donner des
apparences d'acceptablité ne change rien au fond du problème.