LIBREVILLE - AFP / 25 octobre 2008 01h12) - Gouvernement, opposition et rébellions de Centrafrique ont décidé vendredi lors d'une réunion à Libreville de créer un groupe de travail sur les modalités de désarmement des combattants rebelles, a annoncé vendredi le gouvernement gabonais.
Il a été "adopté le principe d'un processus de DDR (désarmement, démobilisation, réinsertion) en trois phases pour les combattants des mouvements politico-militaires", a déclaré le ministre gabonais des Affaires étrangères Paul Toungui, dans un communiqué lu devant la presse par sa porte-parole, Mme Brigitte Anguile-Diop.
"A cet égard, un groupe de travail a été mis en place pour déterminer les modalités de mise en oeuvre du processus de DDR. Ce groupe soumettra son rapport au comité de suivi le 18 novembre", ajoute le texte.
La décision a été annoncée vendredi en soirée à l'issue d'une réunion du comité de suivi l'accord global de paix signé en juin.
Aucun détail supplémentaire n'a été fourni à ce sujet et les participants n'ont voulu faire de commentaire.
Etaient notamment présents les ministres centrafricains de la Communication, Cyriaque Gonda, et de l'Intérieur, Paul-Raymond Ndougou, ainsi que les dirigeants des rébellions de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), Jean-Jacques Demafouth, et de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), Djanib Grebaye.
Le chef de l'Union des forces vives de la Nation (UFVN, principale coalition de l'opposition), Me Henri Pouzère, ainsi que des représentants d'organisations régionales, de l'ONU, de l'Union européenne, de la Francophonie ont également participé.
Le comité de suivi a aussi appelé les parties centrafricaines à "privilégier le dialogue" dans l'application de la loi d'amnistie promulguée le 13 octobre.
L'amnistie est considérée comme un préalable à la tenue du "Dialogue politique inclusif", rassemblant toutes les parties mais l'APRD et l'UFVN ont dénoncé la loi votée par le Parlement fin septembre. Selon eux, le texte élaboré par un comité parlementaire mixte a été modifié par les députés de la majorité présidentielle qui ont ensuite été les seuls à le voter. L'APRD réclame la révision de la loi.
L'amnistie concerne et les "forces de sécurité et autorités civiles" et "les responsables et les membres des groupes politico-militaires se trouvant sur le territoire national ou en exil" depuis le 15 mars 2003, quand le général François Bozizé a renversé le président Ange-Félix Patassé (1993-2003).
La rébellion s'était retirée du processus de paix mais une première réunion du comité de suivi mi-septembre avait permis de réamorcer le dialogue.