APA Bangui 2008-10-17 (Centrafrique) Le coordonnateur de l’Union des forces vives de la nation (UFVN), Me Henri Pouzère, a également dénoncé, au cours d’une interview à APA, vendredi à Bangui, la loi d’amnistie générale, promulguée le 13 octobre dernier, par le président centrafricain François Bozizé.
Me Pouzère a averti qu’il allait saisir les juridictions compétentes pour montrer l’inconstitutionnalité de certaines dispositions de ce texte de loi, déjà dénoncé mercredi dernier par le président de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), M. Jean Jacques Démafouth, qui a menacé de saisir la Cour constitutionnelle pour l’invalider.
Selon Me Pouzère le cantonnement, le désarmement et la reconversion des ex-combattants, qui doivent se faire dans un délai de 60 jours conformément à la loi d’amnistie, relèvent de la compétence du comité de suivi de l’accord de paix global signé à Libreville, en juin dernier, par les protagonistes de la crise centrafricaine.
C’est au comité de suivi d’évaluer concrètement le temps qu’il lui faut pour réussir une telle opération, a estimé le coordonnateur de l’UFVN, dénonçant «l’attitude des autorités politiques qui continuent de nourrir le peule de politique politicienne comme s’il était un enfant».
«Et pourtant, on dit que le peuple est le miroir des chefs d’Etat», a-t-il déclaré, ajoutant: «lorsqu’un peuple, à un moment donné, exprime sa volonté, un chef d’Etat qui est proche de son peuple, n’a pas d’autre comportement que de dire: vous avez raison».
Selon M. Pouzère, le dialogue politique inclusif est devenu une exigence sociale pour résoudre la crise qui secoue le pays depuis plus d’une décennie.
Au lendemain de la promulgation de la loi d’amnistie générale, la rébellion armée et l’opposition démocratique ont sollicité la médiation du comité de suivi de l’accord de paix en vue de la modification de cette loi qu’elles ont qualifiée de «loi prostituée ».