APA Bangui 2008-10-09 (Centrafrique) Une patrouille mixte comprenant des soldats de la Mission de la consolidation de paix (MICOPAX) et des Forces armées centrafricaine (FACA) est tombée le 3 octobre dernier dans une embuscade de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), à Pougol, localité à 30 km de Paoua, a annoncé le ministère centrafricain de la défense dans un communiqué rendu public jeudi à Bangui.
L’offensive a fait deux blessés parmi les soldats de la force régionale de paix, qui ont été évacués sur Bangui, indique le communiqué, dénonçant «les gesticulations» du président de l’APRD, Jean Jacques Démafouth.
Celles-ci «s’apparentent à un mot d’ordre lancé aux éléments armés pour la reprise les opérations de terrain», note le communique qui relève une «contradiction interne» dans l’exécution des consignes du leader de l’APRD.
Selon le texte, ces contradictions sont révélatrices du malaise profond qui prévaut au sein du mouvement de M. Démafouth alors que l’Union des forces démocratique pour le rassemblement (UFDR) affirme, pour sa part, sa disponibilité à appliquer intégralement les dispositions des textes de loi dans les délais fixés.
«Le ministère de la défense nationale est surpris par un tel revirement dans la mesure où, le 15 septembre dernier à Libreville, M. Jean Jacques Démafouth, a annoncé son retour à la table des négociations», indique le communiqué, ajoutant que «cette volte-face est destinée à compromettre les efforts du gouvernement et de la communauté internationale».
Elle participe d’une stratégie consistant à empêcher par tous les moyens la poursuite du processus du dialogue politique inclusif par ceux-là même qui réclamaient à cor et à cri l’adoption d’une loi d’amnistie élargie à tous les protagonistes», souligne le communiqué.
«Dans tous les cas, les manœuvres de l’APRD et de son leader ne sauraient stopper la marche irréversible du peuple souverain vers la tenue du dialogue politique inclusif, conformément à la volonté exprimée plus d’une fois par le président de la République», conclut le communiqué.
Après l’adoption de la loi d’amnistie par l’Assemblée nationale le 29 septembre
dernier, M. Démafouth a jugé inacceptable le délai de 60 jours fixé pour le désarmement, la démobilisation et le cantonnement de ses hommes, estimant que les conditions de cette opération ne sont
pas réalistes car leur mise en œuvre nécessite de l’énergie et la mobilisation d’importants moyens matériels et financiers.
Le ministère de la Défense nationale
dénonce le non respect du cessez-le-feu par l'Aprd
Bangui, 09 Oct. (ACAP)-Le ministère de la Défense nationale, des anciens combattants, des victimes de guerre, du désarmement et de la restructuration de l’armée, a dénoncé mercredi 08 octobre 2008, dans un communiqué de presse lu à la radio nationale « les gesticulations du Président de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (Aprd), qui s’apparente à un mot d’ordre lancé aux éléments armés pour la reprise des opérations de terrain ».
Selon le communiqué, une patrouille mixte de la Mission de consolidation de la paix (Micopax)-Forces armées centrafricaine (Faca) est tombée dans une embuscade de l’Aprd à Pougol à 30 Km de Paoua, et a occasionné deux blessés parmi les militaires de la force régionale de paix.
« Le ministère de la défense nationale, est surpris par un tel revirement dans la mesure où, le 15 septembre dernier à Libreville, M. Jean Jacques Démafouth a annoncé son retour à la table de négociation, précisant qu’ « il ne pourrait demeurer insensible aux souffrancex du peuple » et se dit « favorable à l’intervention de la Micopax qui veut aider les parties à faire une très bonne application du cessez-le-feu », rappelle le communiqué.
Selon le communiqué, « cette contradiction interne apparue dans l’exécution des consignes de leader de ce mouvement est révélateur du malaise profond qui s’empare de l’Aprd, à un moment où l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (Ufdr), affirme de son côté, sa disponibilité à appliquer intégralement les dispositions du texte de loi d’amnistie dans le délai fixé ».
« Ce volte-face, destinée à compromettre les efforts du gouvernement et de la communauté internationale, participe d’une stratégie consistant à empêcher par tous les moyens la poursuite du processus du dialogue politique inclusif par ceux-là même qui réclamaient à corps et à cri l’adoption d’une loi d’amnistie élargie à tous les protagonistes », précise le ministère de la Défense nationale.
« Dans tous les cas, les manœuvres de l’Aprd et de son leader ne sauraient stopper la marche irréversible du peuple souverain vers la tenue du dialogue politique inclusif, conformément à la volonté exprimée plus d’une fois par le Président de la République », conclut le communiqué.
Il convient de noter qu’après l’adoption de la loi d’amnistie par l’Assemblée nationale le 29 septembre dernier, M. Jean Jacques Démafouth leader de l’Aprd avait jugé insuffisant le délai de 60 jours fixé pour le désarmement, la démobilisation et le cantonnement de ses hommes.