à la tête de l'un des tout premiers partis politiques
Bangui, 6 octobre 2008 – (APANEWS) - M. Alexandre
Philippe Goumba a succédé à son père Abel Goumba à la tête du Front patriotique pour le progrès (FPP), l'un des tout premiers partis politiques de Centrafrique, à l'issue de la 3ème convention
nationale des présidents des 17 bureaux fédéraux tenu du 3 au 4 septembre à Bangui.
Fondateur du FPP, le Pr. Abel Goumba a été nommé, en février 2006, Médiateur de la République, une fonction incompatible à toute activité politique. La mise à l'écart de la scène politique du
président-fondateur a entraîné la scission du parti en deux tendances rivales, dont l'une conduite par son fils, et l'autre par M. Moïse Kotayé qui revendique également la paternité du FPP.
En dépit de l'élection de M. Alexandre Goumba comme président du FPP en juillet 2006, au cours d'un congrès extraordinaire du parti, la rivalité entre les deux tendances s'est accentuée. Moïse
Kotayé avait saisi la justice pour réclamer l'annulation de l'élection de M. Alexandre Goumba.
Cette requête avait motivé, en novembre 2006, la mesure de l'ancien ministre de l'intérieur interdisant Alexandre Goumba d'activité politique, décision entérinée par le tribunal administratif
(TA), en janvier 2007.
Le verdict du TA a été attaqué et l'affaire portée devant le Conseil d'État qui devait alors se prononcer en dernier ressort. Le 15 mai 2008, cette instance a tranché en rendant un arrêt
établissant la légalité et légitimité de M. Alexandre Philippe Goumba, investi samedi dernier président du FPP par les délégués à la 3ème convention nationale des présidents des 17 bureaux
fédéraux.
Dans une déclaration à l'issue de son investiture, M. Goumba a fait savoir qu'il mettait un terme définitif aux dissensions à l'intérieur du parti. «La crise qui a secoué notre grand
parti a pris fin le 15 mai dernier avec le verdict du Conseil d'État», a-t-il déclaré.
«Avec mon investiture aujourd'hui, j'enterre définitivement les dissensions internes» et «j'appelle à cette occasion à une réconciliation de tous les cadres
et militants du parti, afin que tous nous préparions notre participation au rendez-vous de l'histoire de notre pays qui est le dialogue politique inclusif», a-t-il conclu.
Ndlr Centrafrique-Presse : Qu'est-ce qui distingue dès lors Goumba de Bozizé puisque Bozizé aussi veut que
ce soit son fils Francis qui puisse lui succéder. C'est en définitive une question de famille. Tout cela est bien pitoyable !