Colonel Charles MASSI
Coordonnateur Politique de l’UFDR
A
Monsieur Michel AM NON DROKO DJOTODIA
Président du Bureau Politique de !'UFDR
Objet : Démission de l'UFDR
Monsieur le Président,
Le 12 Mai 2008, vous m'aviez fait l'honneur en me désignant, par Décision W 02/UFDR/PR, Coordonnateur Politique de l'UFDR.
Le maintien en activité de deux UFDR : celle de Zakaria DAMANE, qui a usurpé la signature de l'Accord Global de Paix de Libreville du 21 JUIN 2008 et celle de sa branche politique à l'extérieur est un handicap pour la visibilité de notre positionnement et de notre stratégie sur l'échiquier politique national, rendant nécessaire une mutation pour plus de clarté et d'efficacité
Nos longues discussions ne nous ont pas permis de sortir de cette dualité. Considérant que ce ne sont pas les sigles qui font la force d'une Organisation, mais plutôt, la Foi et l'engagement déterminés de ses combattants, j'ai décidé de me retirer de !'UFDR en vous remettant ma démission, à compter de la date du jour.
Les dernières nominations au sein du Bureau Politique, étant peu conformes aux dispositions statutaires de l'UFDR, qui stipulent que tout Membre du Bureau Politique puisse élu par l'Assemblée Générale Extraordinaire et non nommé par Décision du Président, je ne peux prétendre démissionner en tant que Premier Vice Président de l'UFDR.
Notre lutte commune se poursuit jusqu'à son terme, mais, à compter de ce jour, sous des bannières différentes.
En vous remerciant de m'avoir permis de travailler à vos côtés sur la destinée de notre si cher pays, la République Centrafricaine;
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes sincères salutations.
Fait le 14 AOUT 2008
Le Coordonnateur Politique
Charles MASSI
Ndlr Centrafrique-Presse :
Après avoir misé sur un mauvais cheval, c'est le cas de le dire, Charles Massi s’est vu dans l’obligation de
démissionner du pompeux titre de Coordonnateur politique dont Michel Djotodia l’avait gratifié.
Contraint en effet de faire le constat de l’impasse due à l’existence de facto de deux UFDR dont il aurait pourtant dû se rendre compte dès le départ, l’une que revendique Michel Djotodia depuis
Cotonou et l’autre que contrôle sur le terrain dans le Nord Est du pays Zakaria Damane - qui a pris l’autre de vitesse en allant signer à Libreville l’Accord de Paix Global au nom de l’UFDR -
Massi a même trop traîné à tirer les leçons de cette pantalonnade. Entre temps, Abakar Sabone avait aussi claqué la porte avec fracas de la plateforme qui regroupait l’UFDR et son MLCJ.
Ce retrait ne pouvait qu’affaiblir l’UFDR et surtout isoler la fraction Michel Djotodia et donc Charles Massi qui l’a compris en jetant ainsi l’éponge. Reste qu’il lui faut à présent retrouver un
espace politique pour y évoluer, Bozizé lui ayant verrouillé toutes les portes de sortie.On peut toujours compter sur les talents politiciens de Charles Massi pour dégoter d'ici là, un artifice
politique comme il en a l'habitude et nous le brandir.