MOUVEMENT DES LIBERATEURS CENTRAFRICAINS POUR LA JUSTICE
( M.L.C.J )
COMMUNIQUE DE PRESSE RELATIF AU RETRAIT DU MLCJ DU CAPITAINE ABAKAR SABONE DE L’UFDR
Après la prise de pouvoir par le général François BOZIZE le 15 mars 2003, la République centrafricaine en général et la population en particulier avait repris espoir pour un nouvel envol du pays vers la paix, l’unité nationale et la prospérité. A cet effet, la transition instituée après cette prise de pouvoir devrait en principe durer deux (02) années à l’issue desquelles des élections crédibles seraient organisées sans la participation du gl BOZIZE.
Hélas, cet objectif crucial ayant été dévié à dessein pal le gl BOZIZE et certains de ses proches, la situation actuelle de la RCA n’est que la résultante du non respect de cet engagement combien patriotique qu’avait pris le gl BOZIZE ensemble avec le MLCJ en 2002 au maquis.
Un an après la prise du pouvoir, le refus de MLCJ de cautionner la volonté manifeste du gl BOZIZE de se présenter à la présidentielle était à l’origine de l’événement du 17 avril avril 2004 en nous obligeant par la suite à un exil forcé au Tchad avec des multiples complicités de la CEMAC à travers le gl BOZIZE.
En 2006, vu la gravité des circonstances et par souci majeur de contraindre le gl BOZIZE à ouvrir un dialogue politique national inclusif sincère réclamé en vain par les forces vives de la nation, l’UFDR regroupant trois mouvements politico-militaires, fut créée le 14 septembre 2006 à Kigali au Rwanda à savoir :
1 – le MLCJ (Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice) crée en 1998 dont le président fondateur est le capitaine Abakar SABONE
2 – le GAPLC (groupe d’action patriotique de libération de Centrafrique) crée pour la même cause commune dont le fondateur est M. Michel Am Nondroko DJOTODIA
3 – le FDC (Front démocratique centrafricain) du Commandant HASSAN Justin
En effet l’UFDR a connu en son sein des défections et des trahisons causées par l’appétit vorace et les intérêts égoïstes de certains membres pour les espèces sonnantes et trébuchantes et les postes de responsabilité et tout cela en mettant au placard les intérêts du peuple centrafricain pour qui nous nous battons en se sacrifiant.
L’objectif principal de l’UFDR était de faire pression sur le régime de Bangui à ouvrir un dialogue politique national inclusif, ce qui est en voie d’exécution pour le moment, raison pour laquelle nous avions demandé à nos éléments de cesser provisoirement les hostilités sur le terrain pour observation à cet effet.
Par ailleurs, le MLCJ qui est membre fondateur de l’UFDR étant convaincu de la nécessité d’un renouvellement de la classe politique centrafricaine de ne pas continuer de pérenniser les intérêts de cette vielle classe politique qui a suffisamment démontré ses limites et son manque de patriotisme parce que nous les avions tous vu à l’épreuve : résultat négatif.
Conscient que seule une prise de responsabilité de la jeunesse centrafricaine pourra créer les véritables conditions d’un développement global et d’une paix durable en RCA, le MLCJ eu égard de tout ce qui précède, décide de prendre ses responsabilités combiens lourdes en se retirant tout d’abord de l’UFDR et en réaffirmant sa détermination, pour un sursaut de la jeunesse centrafricaine longtemps manipulée et négligée par le pouvoir politique depuis l’indépendance à nos jours. Cela ne peut plus durer ni continuer.
Au vu de tout ceci, la jeunesse centrafricaine en général et la génération montante en particulier ont capitalisé bon nombre d’avantages qui leur donnent droit aujourd’hui à une lutte légitime et légale des « cadets contre les aînés » car nos aînés ont tous failli à leur noble mission confiée à eux par nos aïeux : l’unité nationale.
Partout au monde on prépare la relève mais chez nous en RCA, c’est une désolation totale.
Pour accéder au pouvoir par les urnes ou par les armes, nos aînés ont toujours la manie d’utiliser la jeunesse. Une fois leur objectif atteint, cette jeunesse est abandonnée à son sort et ne sait à quel saint se vouer.
La jeunesse centrafricaine et la génération montante en particulier envisage désormais si les aînés politiques n’arrivent pas à se comprendre entre eux et de rétablir la paix à travers l’unité nationale et de renaître l’amour national de cohabitation qu’eux mêmes ont fragilisé par des haines inter ethniques, zonales, tribales, claniques, régionales et confessionnelles inutiles et égoïstes, de prendre ses responsabilités pour sauver le peuple toujours trompé.
Ce ne sont ni les armes ni les beaux discours politiques, ni les billets de banque qui sauveront notre pays la RCA, dans cette gangrène où il est réduit. Le remède le plus sûr et efficace est la vertu, la valeur morale qu’ont nombre de compatriotes intègres qu’il faut exhorter, mobiliser, sensibiliser, conscientiser et les responsabiliser afin de sauver le pays.
Nous pensons qu’ à partir d’aujourd’hui, le MLCJ a cette responsabilité et y veille. L’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
Le MLCJ reste également ouvert à toute négociation de paix avec le gouvernement centrafricain et réaffirme sa disponibilité totale à toutes actions relatives à l’éveil de la conscience de la jeunesse centrafricaine qui reste incontournable pour la reconstruction et la renaissance de la RCA.
Fait à Bamako (Mali) le 22 juillet 2008
Capitaine Abakar SABONE
Président Fondateur du MLCJ
Email : sabone2008@yahoo.fr