LIBREVILLE — Les deux principaux mouvements rebelles de République centrafricaine ont conclu samedi un accord de paix avec le gouvernement qui s'était engagé à leur accorder une amnistie après des années de conflit larvé.
L'accord a été signé à Libreville, la capitale du Gabon, en présence des présidents gabonais Omar Bongo, médiateur dans cette crise, et centrafricain Francois Bozize.
Le document appelle au désarmement et à la démobilisation des combattants rebelles et prévoit le lancement d'une campagne de réintégration dans la société civile. La mise en oeuvre de l'accord devra être surveillée par une commission réunissant plusieurs autres pays d'Afrique centrale et l'Union européenne.
"Le plus dur reste à faire", a commenté Jean-Jacques Demafouth, de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), le premier groupe rebelle centrafricain, très actif dans le nord-ouest du pays.
"C'est un accord qui montre sa bonne foi", a pour sa part estimé le ministre centrafricain des Communications, Cyriaque Gonda, qui a paraphé le document au nom du gouvernement.
L'autre signataire était Zacharia Damane, de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), qui s'est illustrée par une série d'attaques en 2006 et 2007 dans le nord-est de la république centrafricaine, près de la frontière avec le Darfour, au Soudan