
APA Bangui2008-06-05 (Centrafrique) Des assises nationales sur la santé s’ouvrent vendredi à Bangui dans le cadre des réflexions sectorielles assorties de projets susceptibles d’être financés avec l’enveloppe de 300 milliards de FCFA promise par les partenaires au développement de la Centrafrique, lors de la conférence des bailleurs de fonds tenue le 26 octobre dernier à Bruxelles (Belgique).
«Ce sera l’occasion de s’interroger sur la capacité des systèmes et mécanismes actuels à favoriser l’accessibilité financière aux services offerts et sur les moyens d’offrir et de supporter durablement, à moindre coût, voire gratuitement, les services de santé à certaines composantes de la population», a déclaré à APA le directeur de cabinet du ministre centrafricain de la santé, le Dr Valentin Goana.
Au cours des assises de trois jours, les acteurs du système de santé, les utilisateurs des services, les partenaires, les ONG tant nationales qu’internationales, les municipalités, les comités de gestion des médicaments, partiront des faiblesses relevées dans le cadre du Programme national de développement sanitaire 1 (PNDS 1), pour diagnostiquer les problèmes humains, matériels, financiers, géopolitiques, socioculturel qui minent la santé publique en Centrafrique, a expliqué le Dr Goana.
Il s’agit à terme de parvenir à des recommandations susceptibles d’être intégrées dans une nouvelle stratégie de développement sanitaire qui soit à la hauteur des défis identifiés, a-t-il ajouté.
«De nombreuses plaintes émanant des bénéficiaires des services de soin ont été enregistrées, d’où nécessité de revenir sur la bonne voie», a-t-il conclu. Selon la présidente de l’Association centrafricaine des femmes en détresse (ACFD), le Dr Brigitte Ngoulou, plusieurs voix se sont élevées pour décrier le coût des soins de santé très élevé en Centrafrique.
Une grande partie de la population se trouve ainsi privée des services de santé tant publics que privés, avec pour corollaire l’augmentation des décès au niveau national depuis près d’une décennie, a ajouté le Dr Ngoulou. Le taux de mortalité infantile en Centrafrique est passé de 150 pour 1000 en 1995 à 176 pour 1000 actuellement alors que celui de la mortalité maternelle est passé de 948 pour 100.000 naissances vivantes à 800.
Le ministère centrafricain de la santé publique met tout en œuvre pour que ces taux soient ramenés au plus bas d’ici à 2015. D’où la mise en place du programme national de développement sanitaire 1 (PNDS1),recommandée par le séminaire sur la problématique de la santé en Centrafrique, organisé en juin 1988, à la suite des conférences de Alma Ata (1976) et de Lusaka (1987) sur les soins de santé primaire.
Les assises sur la santé organisées par ministère centrafricain de la santé ont été précédées par un séminaire national sur la réforme du secteur sécuritaire organisé en avril dernier par le ministère de la défense nationale, toujours dans le cadre des réflexions sectorielles assorties de projets susceptibles d’être financés avec l’enveloppe de 300 milliards de FCFA promise par les partenaire au développement de la Centrafrique.
Ndlr centrafrique-presse : Encore un forum sectoriel de plus ! On finit par se demander à quoi servent toutes ces assises si ce n’est permettre à certains crève-la-faim d’avoir, au travers des per diem, de quoi manger un peu. Les belles résolutions et recommandations bien rangées, orneront quelques tiroirs de ministères et puis le tour est joué, c’est hélas bien connu.