APA Bangui 2008-05-26 (Centrafrique) La Cour pénale internationale (CPI) poursuit ses enquêtes sur les crimes contre l’humanité commis sur le territoire de la République centrafricaine pendant la période allant du 25 octobre 2002 au 15 mars 2003, a appris APA lundi à Bangui.
C’est à la suite de ces investigations que la CPI a délivré, le 23 mai, un mandat d’arrêt sous scellés contre le leader du mouvement de libération du Congo (MLC), Jean Bemba, accusé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en République centrafricaine.
Bemba, ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC), aujourd’hui âgé de 45 ans, a été arrêté dans une banlieue de Bruxelles, en Belgique, pour répondre devant la CPI de quatre chefs de crimes de guerre et de deux chefs de crimes contre l’humanité commis sur le territoire centrafricain pendant la période allant du 25 octobre 2002 au 15 mars 2003.
Au cours d’une conférence de presse, dimanche, l’analyste du bureau du procureur de la CPI à Bangui, M. Emeric Rogier, a indiqué que les hautes personnalités impliquées à différents niveaux de responsabilité au sein du dispositif du commandement à l’époque des faits feront l’objet d’un mandat d’arrêt.
S’agissant des crimes présumés commis en 2005 dans le nord-ouest de la Centrafrique, M. Rogier a indiqué que «nous analysons la situation, mais nous ne sommes pas dans une phase d’enquête».
Il demandé pourquoi «ces crimes présumés ne font pas l’objet des procédures au niveau national ?». La CPI fonctionne selon le principe de complémentarité, a-t-il expliqué.