
APA-Yaoundé 2008-05-12 (Cameroun) Les responsables des Cimenteries du Cameroun (CIMENCAM) viennent de fixer à 20 le nombre de sacs de ciment à vendre par jour aux consommateurs «pour satisfaire un maximum de personnes», selon les termes d’un communiqué publié lundi.
La même entreprise, filiale du groupe français Lafarge dont l’Etat camerounais détient 43 pour cent du capital, a conclu la semaine dernière «à titre exceptionnel», un accord spécial avec les 5 plus grands distributeurs agréés de ce matériau de construction dans le pays.
Ainsi, apprend-on, depuis mercredi dernier et ce pour une période de 3 mois, chacun de ces grossistes mettra ses dépôts de Yaoundé, la capitale du pays, à la disposition de l’opérateur qui détient le monopole de la fabrication du ciment au Cameroun et dans la sous-région.
CIMENCAM, en retour, s’engage à livrer dans chacun des 10 dépôts recensés entre 28 et 32 tonnes de ciment. Le marché du ciment au Cameroun, dont la demande locale est estimée à 5 millions de tonnes par an est, depuis plus de 3 mois, régulièrement perturbé par des pénuries intempestives qui s’accompagnent de la spéculation de la part de commerçants véreux.
Ndlr : Les difficultés d’approvisionnement en ciment du Cameroun ont inévitablement des répercussions sur la RCA qui, n’ayant pas sa propre cimenterie, dépend étroitement de celles de Cameroun (CIMENCAM) ou de la RDC. Prenant prétexte sur les problèmes que traverse actuellement le fournisseur du Cameroun, les commerçants centrafricains (essentiellement d’origine libanaise) se livrent à une spéculation scandaleuse qui fait avoisiner le prix du sac de ciment à Bangui à presque 20.000 f CFA. Devant cette situation, l’indifférence des autorités de Bangui est tout aussi scandaleuse.