
Source: Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR)
Date: 08 Mai 2008
par Annie Raykov, le HCR
Le BONUCA, le HCR et l'UNICEF train autorités civiles et militaires sur les Principes directeurs relatifs aux déplacements internes, les droits de l'homme et la protection des enfants dans les
conflits armés
Depuis 2005, la population civile dans le nord de la République centrafricaine a fait l'objet de nombreuses violations des droits de l'homme perpétrées par des groupes rebelles armés, les forces
de sécurité et des bandits armés (coupeurs de route). Les attaques perpétrées par les coupeurs de route ont récemment augmenté et sont devenues plus violentes. Le Gouvernement centrafricain n'a
pas la capacité de contrôle sur une grande partie de son territoire et n'est donc pas en mesure d'assurer la sécurité et la protection des civils. Cette situation a provoqué des déplacements
massifs de population.
Depuis la mi-2006, le HCR et l'UNICEF ont mis en oeuvre du HCR stratégie de protection intégrée visant 102 000 personnes déplacées, y
compris les enfants touchés par les conflits armés, dans l'Ouham, l'Ouham-Pendé et la Nana-Grébizi préfectures du nord de la République centrafricaine, sur la base d'une triple approche: (1) de
sensibilisation des acteurs clés sur les Principes directeurs relatifs aux déplacements internes, les droits de l'homme et la protection des enfants (2) suivi de la situation de protection et
modes de déplacement, et (3) fourniture d’aide matérielle et non matérielle aux survivants des violations des droits l'homme.
Dans le cadre du premier pilier de la stratégie de protection, le BONUCA, le HCR et l'UNICEF, en partenariat avec la Commission nationale pour les réfugiés de la République centrafricaine, le
Haut-Commissaire aux droits de l'homme, font des stages de sensibilisation conjointe aux autorités civiles et des membres des forces armées et les forces de sécurité sur les Principes directeurs
relatifs aux déplacements internes, les droits de l'homme et du droit international humanitaire. Six de ces séminaires ont été organisés en 2007 à Bangui, Bossangoa, Bozoum et Kaga-Bandoro.
Préfets, sous-préfets, maires, ainsi que des membres des forces armées centrafricaines (FACA), la Garde présidentielle (GP), la gendarmerie et la police, et la force régionale de maintien de la
paix force déployée par la CEMAC, la Force multinationale en Centrafrique (FOMUC), ont participé à ces séminaires. Pour faciliter la communication avec les participants, les Principes directeurs
relatifs aux déplacements internes ont été traduits en sango, la langue nationale.
En avril, des formations ont été effectuées à Markounda, dans la préfecture de l'Ouham, et Paoua dans la préfecture l'Ouham-Pendé. Chaque formation comprend des représentants des FACA, de la
gendarmerie, la police, des autorités civiles, des agents des douanes, des dirigeants communautaires et les chefs des organisations locales. Plusieurs formations sont prévues pour le mois de Mai
et pour le second semestre de 2008 dans les zones touchées par les conflits et la violence dans le nord de la République centrafricaine.
Les principaux thèmes retenus pour l'ordre du jour des formations sont les suivants:
-- La situation en RCA et les responsabilités de l'État
-- Les principes directeurs sur les déplacements internes
-- Introduction aux droits de l'homme
-- Principes de base du droit international humanitaire
-- Protection de l'enfant dans les situations d'urgence et les situations de conflit
-- Sexuelle et la violence sexiste
-- Engagements de Paris pour protéger les enfants contre le recrutement illégal ou l'utilisation par les forces armées ou des groupes armés.
-- Des solutions durables
Les stages de sensibilisation visent à contribuer à une diminution des violations des droits humains perpétrées par les forces armées
et de sécurité, et les groupes rebelles tout en augmentant les connaissances de tous les acteurs concernés sur les droits des personnes déplacées et les populations touchées par le conflit, en
particulier des femmes et des enfants.