
Xinhuanet 02/05/2008
Le gouvernement centrafricain et le mouvement rebelle de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD),
actif dans le nord-ouest du pays, sont sur le point de signer un accord de paix, a rapporté mercredi BBC Afrique.
Selon le chef du bureau de l'ONU en Centrafrique François Lanseni Fall, cet accord de paix pourrait être signé dans les prochains jours à Libreville au Gabon entre les deux parties.
Le président François Bozizé a accepté qu'un accord de paix soit signé entre le gouvernement et l'APRD qui n'avait pas adhéré au processus de dialogue, suivi d'un accord de paix global, selon le
diplomate onusien.
"Nous cherchons à mettre fin à la rébellion en République centrafricaine. Le gouvernement avait déjà signé des
accords séparés à Birao et à Syrte. Si cet accord avec l'APRD est signé, nous irons plus loin. Notre intention est d'avoir un accord global sous la supervision internationale", a t-il
poursuivi.
Jean Jacques Demafout, nouveau chef politique de l'APRD et ancien ministres de la défense de l'ex président Ange Felix Patassé, a confirmé cette option.
"Nous avons donné notre accord et nous avons saisi le bureau des Nations unies en République centrafricaine pour
assurer la médiation entre nous et le gouvernement. Nous nous préparons à nous rendre à Libreville pour les discussions et si possible la signature de cet accord pour un cessez le feu",
a t-il déclaré.
"Nous demandons à cet effet une mesure d'armistice générale, c'est un point qui n'est pas du tout discutable.
D'ailleurs, le comité préparatoire à mis ce point dans ses recommandations. Nous demandons ensuite une zone démilitarisée où l'APRD doit cantonner ses troupes en attendant la tenue du
dialogue", a-t-il ajouté.
Le comité préparatoire en vue du dialogue de paix inclusif en Centrafrique a rendu vendredi dernier son rapport au président Bozizé dans lequel la date de la tenue du dialogue est annoncée pour
le 8 juin au plu tard. Le comité recommande également un certain nombre de concession au pouvoir parmi lesquelles la question sur de l'armistice générale.