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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 23:56




Ndlr Centrafrique-Presse : Au moment où il est beaucoup question de loi d’amnistie générale avant l’ouverture des travaux du dialogue politique inclusif, il nous a paru utile de rafraîchir la mémoire de nos fidèles lecteurs avec les dépêches et articles de presse de l’époque au sujet du même genre de situation que connaissait la République centrafricaine. La seule différence avec la situation actuelle est que le président de la République naguère s’appelait Ange Félix Patassé et le chef de la rébellion n’était autre qu’un certain François Bozizé qui exigeait une amnistie générale avant de retourner au pays.

 

Il s’agit des extraits édifiants d’une interview accordée par le général rebelle Bozizé au quotidien camerounais Mutations du 16 septembre 2002 où celui-ci ne faisait pas mystère de son empressement à prendre le pouvoir par coup d’Etat car il ne pouvait patienter jusqu’à la fin du mandat électoral du président Patassé en 2005. Il accusait également ce dernier de s’être transformé en homme d’affaires et d’avoir de relations avec des maffieux.

 

Depuis le 15 mars 2003, Bozizé a remplacé Patassé à la tête du pays et les Centrafricains se souviennent de l’affaire Düsseldorf où Bozizé a été arrêté en juin 2004 en Allemagne par la police en tentant d’écouler ses diamants. En le recevant le 19 novembre 2007, le président Sarkozy a ouvertement accusé de corruption deux de ses ministres dont son neveu Ndoutingaï à propos des dessous de table dans le dossier URAMIN AREVA.

 

C’est comme si l’histoire de notre pays se répète. Le reste se passe de commentaires

 

Le général Bozizé pressé de prendre le pouvoir

 

Afrique Express N°256 du 02/10/2002

 

Le général centrafricain rebelle François Bozizé a laissé entendre qu’il pourrait prendre le pouvoir en Centrafrique avant l’échéance des élections présidentielles de 2005, qu’il juge “trop loin”, dans une interview au journal camerounais Mutations, parue le 16 septembre.
L’ex-chef d’état-major de l’armée centrafricaine, réfugié au Tchad depuis novembre 2001 après avoir résisté à une tentative d’arrestation à Bangui, affirme que le président Ange-Félix Patassé doit “soit changer de politique soit rendre son tablier”.


Interrogé sur sa préférence entre la voie des armes et celle des urnes, il déclare: “Les urnes pour vous, cela signifie qu’il faut attendre la prochaine élection présidentielle dans trois ans? C’est trop loin. Le peuple meurt de faim pendant qu’il (le président Patassé) se remplit les poches”.


“Nous avons des atouts pour réussir et des moyens pour parvenir à nos fins. Mais je ne peux pas vous fixer une date. Dieu seul pourra mieux nous fixer sur l’avènement de ce jour là”, ajoute encore M. Bozizé, au journaliste qui lui demande s’il sera président dans moins de trois ans.

 
Bozizé, devenu pomme de discorde entre les régimes centrafricain et tchadien, fustige le président Patassé qu’il accuse de s’être “transformé en homme d’affaires” et d’avoir “rallié une clique mafieuse qui pille avec lui le pays”.


“Aujourd’hui l’Etat centrafricain n’existe plus. Avons nous le droit de croiser les bras? Je dis non!”, poursuit M. Bozizé, qui estime que l’armée centrafricaine “me considère toujours comme son chef et ne veut pas combattre contre moi”, contraignant selon lui le régime de Bangui a recourir à des mercenaires.


Le général reste par ailleurs très flou sur les moyens qui lui permettent d’entretenir depuis bientôt un an ses partisans armés à l’extrême nord de la RCA, près de la frontière avec le Tchad. “Les paysans nous fournissent le nécessaire pour notre alimentation. Des amis extérieurs nous aident aussi.

 

Je contribue également à entretenir mes hommes grâce à mes modestes économies”, assure-t-il, affirmant : “N’Djamena ne nous aide par militairement”.

Il souligne enfin qu’il ne serait prêt à être réinstallé dans ses fonctions et prérogatives en RCA qu’aux “conditions” d’un arrêt des poursuites judiciaires et d’une amnistie totale pour lui et ses hommes.


Abandon des poursuites judiciaires  contre le général Bozizé qui refuse  de rentrer au pays et réclame une amnistie

 

Afrique Express N° 242  du 02/01/2002

 

"La poursuite de la procédure contre François Bozizé et autres est inopportune", a annoncé de manière impromptue à la radio nationale, le jour de Noël, le président de la Commission mixte d'enquête judiciaire, Joseph Bindoumi, chargée de faire la lumière sur le putsch manqué du 28 mai dernier. "Le procureur de la République, près le Tribunal de grande instance de Bangui, mettra immédiatement en liberté les personnes considérées comme auteurs, co-auteurs et complices dans cette affaire", a ajouté Joseph Bindoumi.

L'ancien chef d'état-major, réfugié actuellement au Tchad, était accusé lui aussi d'avoir voulu renverser le président Ange-Félix Patassé.

 

Des accrochages survenus fin novembre dans le nord de la Centrafrique entre des troupes centrafricaines et ses partisans armés, qui se sont également réfugiés au Tchad, ont probablement avivé les craintes des autorités centrafricaines de voir ces soldats perdus former un début de rébellion.

Les tensions entre le Tchad et la Centrafrique a atteint son apogée le 21 décembre, quand les deux pays se sont mutuellement accusés de mouvements de troupes sur leur frontière commune.

Cette décision surprise de Bangui doit sans doute beaucoup à la pression de la Libye, qui soutient militairement le régime du président Patassé, avec quelque 200 militaires libyens toujours présents dans le pays. Le ministre libyen de l'Unité africaine, Ali Abdel Salam Triki, venait en effet de rencontrer les présidents Patassé et gabonais Omar Bongo, avant que Bangui ne se décide à faire un geste en direction de Bozize, et surtout du Tchad.

 

Le général Bozizé : une amnistie avant tout retour en Centrafrique

 

François Bozizé, dans un entretien à Radio France Internationale (RFI), a lié son retour en Centrafrique à une amnistie de la part du président Ange-Félix Patassé. "Que le président de la République prenne une décision d'amnistie" au lieu de "laisser la justice jouer un jeu flou et confus", a-t-il réagi à l'annonce de l'arrêt des poursuites judiciaires lancées contre lui.

 

Il s'est aussi interrogé sur la "sincérité" du président centrafricain Patassé. "S'il est sincère, que les troupes étrangères quittent le sol centrafricain, qu'on n'entende plus parler de la venue d'une force de maintien de la paix en République centrafricaine", a déclaré le général exilé, en référence aux conclusions du sommet de Khartoum sur la crise centrafricaine, organisé le 3 décembre à l'initiative de la Libye.

Le Tchad et la Libye ont par ailleurs salué la décision des autorités centrafricaines d'abandonner les poursuites judiciaires contre l'ancien chef d'état-major.

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Nation