
Bangui, 28/04 (PANA) - Les Forces armées centrafricaines ont repoussé, le 24 avril dernier, une attaque lancée aux premières heures de la matinée contre leur base de Ndim par les rebelles de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué publié samedi soir à télévision nationale.
"Nos forces ont mis en déroute les rebelles de l’Aprd, qui ont pris la fuite vers la localité de Kouwon, comptant dans leurs rangs plusieurs blessés graves", a précisé le communiqué.
Le ministère de la Défense affirme également dans son communiqué, s’étonner que l’APRD multiplie les attaques armées, à l’approche de la tenue du Dialogue Politique.
"Le gouvernement voudrait réitérer l’appel sans cesse renouvelé en direction de ce mouvement et invite nos compatriotes de l’APRD à abandonner la voie des armes comme solution au différend entre
les fils du pays et à s’engager sur la voie d’un règlement pacifique par le dialogue et la concertation", conclut le communiqué.
La publication de ce communiqué intervient au lendemain de la remise du rapport du comité préparatoire du Dialogue Politique Inclusif, qui a recommandé au gouvernement d’organiser à Bangui dans
les 45 jours ces assises pour lesquelles il préconise l’adoption de "mesures sécuritaires et judiciaires" profitant à tous les protagonistes de la crise centrafricaine née de l’existence dans le
Nord du pays de plusieurs groupes armés hostiles au pouvoir central depuis juin 2005.
BANGUI -27 avril 2008 11h44 (AFP) L'armée centrafricaine a
affirmé dimanche avoir tué sept rebelles ces dernières semaines en repoussant trois attaques de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), la principale rébellion du pays,
dans la région de Bocaranga, dans le nord-ouest du pays.
"Dans la zone de Bocaranga (à 450 km au nord-ouest de Bangui), tout au long du mois en cours, les vaillants soldats de l'armée centrafricaine ont (...) repoussé une attaque rebelle le 3 avril à Man, faisant trois tués parmi les ennemis", a déclaré le porte-parole des forces gouvernementales, le général Guillaume Lapo.
"Puis, le 6 avril, quatre éléments de l'APRD ont trouvé la mort après avoir assailli, dans cette même localité, les Forces armées centrafricaines (Faca) qui ont vigoureusement riposté", a-t-il poursuivi dans un communiqué lu à la radio nationale.
"Enfin, le 24 avril, à l'issue d'une attaque lancée (...) contre Ndim, nos forces ont mis en déroute les rebelles de l'APRD, qui ont pris la fuite (...) comptant dans leurs rangs plusieurs blessés", a-t-il ajouté.
Man et Ndim sont deux localités situées à une quarantaine de kilomètres au nord de Bocaranga, près des frontières camerounaise et tchadienne. Le porte-parole militaire n'a pas précisé si ces attaques avaient fait des victimes parmi les Faca. Les rebelles de l'APRD n'étaient pas joignables pour commenter ces affirmations.
L'APRD, présente dans le nord-ouest de la Centrafrique en proie depuis 2005 à l'insécurité et aux violences, est la principale rébellion encore active dans le pays. Elle a toutefois élu en mars à sa tête un ex-ministre de la Défense, Jean-Jacques Demafouth, qui a décidé de faire participer l'APRD au comité chargé de préparer, à Bangui, un "dialogue politique inclusif" entre le pouvoir, l'opposition non armée, la société civile et les rebelles.
"Alors que les travaux préparatoires du dialogue politique inclusif entrent dans une phase décisive, et en dépit de la main tendue du gouvernement afin de susciter la participation des groupes rebelles à ces assises nationales, l'APRD, après avoir rejeté l'offre d'un accord de paix avec le pouvoir de Bangui, multiplie les attaques contre les positions tenues par les Faca dans le nord-ouest du pays", a déploré le général Lapo.
(©AFP /)