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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 15:10

Amnesty International

 

 

2003 - 2008 : 5 ans de conflit au Darfour, 5 ans d'insécurité pour la population civile, principale cible des attaques perpétrées par les différents groupes armés et les forces armées soudanaises.

Confronté à une insurrection en 2003, le gouvernement soudanais a exploité les tensions existantes pour armer des milices locales, qu'il a utilisées en leur apportant un soutien aérien et terrestre, pour déplacer de force des centaines de milliers de personnes. Les deux groupes armés qui s'étaient opposés au gouvernement en 2003 ont éclaté en une multitude de mouvements d'opposition.


Le conflit s'est aggravé en 2007 : des membres de la force de maintien de la paix de l'Union africaine ont été tués, plus de cent véhicules des Nations unies et d'ONG ont été volés, plus de soixante-dix convois humanitaires ont été attaqués.
En février 2008, des appareils militaires des forces armées soudanaises ont appuyé les frappes menées dans la région de Sirba (Darfour occidental), 12 000 personnes ont fui pour aller au Tchad ou en Centrafrique.

Alors que la force hybride des Nations unies et de l'Union africaine (MINUAD) a pris officiellement ses fonctions au 1er janvier 2008, son déploiement intégral se heurte encore aux restrictions émises par le gouvernement soudanais et aux obstructions de la communauté internationale qui peine à trouver les ressources nécessaires.
Les retards pris empêchent la MINUAD de pouvoir protéger la population efficacement.

Au cours de ces 5 ans, quelque 95 000 personnes ont été tuées, plus de 200 000 personnes seraient mortes des suites indirectes du conflit et près de 2,3 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer dont un million d'enfants.
La présence d'armes dans les camps a entraîné une détérioration de la sécurité.



La situation des enfants : une génération de la colère


Grâce à une mobilisation massive de l'UNICEF et de différentes ONG, des écoles primaires fonctionnent dans tous les camps de déplacés.
Au total, 28 % des enfants en âge d'aller à l'école primaire fréquentent ces écoles, et parmi eux 46 % sont des filles. Bien que ce chiffre global soit faible, il est supérieur à ce qu'il était avant la crise du Darfour.

Mais avant la crise, les jeunes avaient accès aux travaux des champs et à d'autres emplois.
Ce n'est pas le cas à l'heure actuelle.
Les garçons qui vivent près d'une ville dans des régions relativement sûres peuvent parfois trouver du travail sur les marchés ou comme porteurs ou gardiens de bétail, mais la plupart du temps les jeunes restent dans les camps à ne rien faire.


Les filles déplacées qui vivent dans les villes ou à proximité peuvent trouver des petits travaux mal payés à laver du linge ou faire des ménages.
Elles sont fortement exposées au risque de subir des violences.
Il arrive que les jeunes forment des groupes d'autodéfense.


La situation présente ne semble leur donner aucun espoir, et quoi qu'ils fassent, ils peuvent être accusés d'appartenance à un groupe armé.
En proie à la colère et à la frustration, certains rejoignent les groupes armés, ce que les dirigeants des camps nient toutefois.

 

News Press 11/04/2008 11:20

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Droits de l'Homme et Liberté de Presse