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Les membres du Conseil ont également salué les progrès réalisés dans la mise en place, en avril, d’une mission dans les deux pays baptisée « MINURCAT » et des troupes européennes « EUFOR », a indiqué l’ambassadeur sud africain Dumisani Kumalo, président du Conseil de Sécurité, dans un communiqué.
Il a indiqué que le Conseil a souligné que le déploiement total de la MINURCAT et de l’EUFOR Tchad/RCA contribuera à protéger les populations civiles vulnérables et à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire, conformément à la Résolution 1778 (2007). Par ailleurs, il a indiqué que le Conseil exhorte les Etats membres à soutenir ces déploiements par la contribution en ressources humaines et en logistique.
La MINURCAT est une force innovante et multidimensionnelle mise en place par le Conseil de sécurité en septembre dernier pour aider à la protection des civils et faciliter l’assistance humanitaire aux milliers de personnes déplacées par l’insécurité qui sévit dans le nord-est de la RCA et dans l’est du Tchad, ainsi que dans les régions du Darfour voisin et au Soudan.
Cette force devrait comporter 300 policiers et 50 agents de liaison, ainsi qu’un personnel civil évoluant dans les domaines des affaires civiles, des droits de l’homme et de l’Etat de droit. Au 1er avril dernier, la force était composée de 163 éléments nationaux et 64 internationaux, selon le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon.
Son déploiement a été retardé lors de l’avancée des rebelles tchadiens vers N’djamena en début janvier depuis la frontière avec le Soudan. Bien que les rebelles aient été finalement repoussés de la ville, les combats de rue ont fait plusieurs morts, ce qui a abouti à l’évacuation du personnel de l’ONU.
Par ailleurs, en février dernier, quelque 10.000 personnes avaient fui l’ouest du Darfour pour se réfugier dans l’est du Tchad, suite à une série de raids aériens meurtriers effectués par les forces gouvernementales soudanaises et ses milices alliées.
En outre, le Prime ministre centrafricain avait démissionné en janvier dernier et plusieurs milliers de personnes avaient fui les villages pour prendre la direction du Tchad, à cause des raids effectués par les groupes armés.
Dans sa déclaration faite mercredi, M. Kumalo a relevé que les membres du Conseil ont sommé le Soudan et le Tchad de respecter les engagements contenus dans l’accord du 13 mars sur la réduction des tensions frontalières et exhorté les pays de la région à s’impliquer dans le suivi.
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