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(AFP) 01.03.08 | 14h09
Le magazine Afrique Education a publié samedi une interview accordée, selon lui, par l'opposant tchadien disparu Ngarlejy Yorongar, et dans laquelle ce dernier affirme avoir été arrêté par
l'armée tchadienne le 3 février et être parvenu à fuir au Cameroun.
Interrogé par l'AFP, l'entourage du député à N'Djamena n'a pas été en mesure dans l'immédiat de confirmer le contenu de cette interview, assurant n'avoir "toujours aucune nouvelle" de l'opposant.
Selon le bimensuel, M. Yorongar a accordé cette interview, non datée, "par téléphone depuis le lieu d'exil camerounais".
Dans cette interview, l'opposant assure avoir été arrêté par des "militaires armés" à son domicile de N'Djamena le 3 février, à la fin de l'offensive rebelle contre le régime d'Idriss Deby. L'un
d'eux "m'a empoigné par le col et m'a conduit vers la porte de sortie du salon, puis vers le portail en me distribuant des coups de poing sur la tête", dit-il.
M. Yorongar déclare, d'après le texte, avoir été emmené directement dans une "prison secrète" à N'Djamena où, selon lui, ont également été détenus deux autres opposants: l'ancien président
tchadien Lol Mahamat Choua, libéré depuis, et Ibni Oumar Mahamat Saleh, toujours porté disparu.
Ngarlejy Yorongar raconte avoir été détenu dans une petite cellule, les jambes reliées par une chaîne. Le 21 février, à 02H00, l'opposant a été, selon le texte, emmené au cimetière de Ngonmba, un
quartier sud de la capitale.
Le député, qui n'a apparemment pas été blessé, indique ensuite être parvenu à fuir au Cameroun. Assurant n'avoir aucun lien avec les rebelles, M. Yorongar accuse M. Deby de vouloir "nettoyer
l'écurie politique avant les élections présidentielles de 2010".
Le chef de la diplomatie tchadienne Ahmad Allam-Mi avait affirmé le 22 février à Paris que Ngarlejy Yorongar avait été "retrouvé vivant dans son quartier". Le 26, il avait réitéré ses propos, que
l'entourage de l'opposant avait à nouveau vivement démentis.
Lors de sa visite au Tchad mercredi, le président français Nicolas Sarkozy a obtenu la création d'une commission d'enquête internationale sur les opposants disparus au Tchad. Les autorités
tchadiennes démentent avoir arrêté M. Yorongar et Ibni Oumar Mahamat Saleh.
Opposants tchadiens Yorongar donne des signes de vie, mystère autour d'Ibni
samedi 1 mars 2008, mis à jour à 15:15 (AFP)

Le député tchadien Ngarlejy Yorongar, disparu depuis près d'un mois, a donné samedi de premiers signes de vie, encore assez mystérieux, tandis que l'incertitude grandissait sur le sort d'Ibni
Oumar Mahamat Saleh, un autre opposant arrêté dans les mêmes circonstances.
Toujours samedi, le bimensuel Afrique Education a publié un entretien attribué à Ngarlejy Yorongar, dont ce dernier a fait état à son fils. D'après ce témoignage non daté, obtenu selon le
magazine "par téléphone" depuis son "exil camerounais", le député a été arrêté par "des militaires armés" le 3 février, à la fin d'une attaque rebelle ratée à N'Djamena, puis détenu dans une
"prison secrète".
Le 21 février dans la nuit, l'opposant a été, selon le texte, emmené au cimetière de Ngonmba, un quartier sud de la capitale, où un de ses geôliers a tiré "deux coups de feu dans (sa) direction"
avant de "disparaître". Ngarlejy Yorongar, qui n'a apparemment pas été blessé, précise être ensuite parvenu à fuir au Cameroun.
Interrogé par l'AFP, son entourage à N'Djamena a affirmé n'avoir "toujours aucune nouvelle".
L'AFP a également reçu un témoignage attribué à Ngarlejy Yorongar, dont le contenu correspond à l'entretien dans Afrique Education. Mais le courrier électronique provient... d'un représentant en
France des rebelles tchadiens.
Le député n'a pas répondu aux messages envoyés par l'AFP à son adresse électronique.
En outre, des zones d'ombre subsistent dans les témoignages publiés samedi. Ngarlejy Yorongar raconte ainsi avoir été détenu, dans la "prison secrète", en présence des opposants Lol Mahamat Choua
et Ibni Oumar Mahamat Saleh, arrêtés dans les mêmes circonstances.
Or, l'ex-président tchadien Lol Mahamat Choua, détenu par les autorités et libéré jeudi, a démenti cette version."Je n'ai jamais été détenu en présence de mes camarades, j'ai toujours été détenu
seul", a-t-il affirmé, tout en refusant, par "mesure de prudence", de s'exprimer sur les circonstances de sa détention.
Porte-parole de la principale coalition de l'opposition, Ibni Oumar Mahamat Saleh est lui toujours porté disparu.
Dans le témoignage non authentifié parvenu à l'AFP, Ngarlejy Yorongar annonce que ce dernier, "à moins (...) d'un miracle", est "mort" à la suite des "coups" infligés par "la garde
présidentielle". Il est moins catégorique dans Afrique Education.
Published by Centrafrique-Presse.com
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