29 février 2008
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Bozizé n’a rien à redouter de la révision des accords de défense franco-centrafricains
Les relations entre la France et les pays africains de son ancienne sphère d’influence ont toujours été jusqu’ici - on ne sait trop jamais pourquoi - du domaine réservé de locataire de l’Elysée. C’est aussi toujours au nom de ces obsolètes accords de défense dont plusieurs clauses sont étrangement restées secrètes que certaines opérations militaires pour renverser des régimes, le cas Bokassa en RCA par exemple avec « barracuda » en septembre 1979, ou rétablir des présidents destitués, tel Léon Mba au Gabon dans les années 60.
Plus récemment encore, pendant les derniers mois de Chirac à l’Elysée en 2007, c’est au nom des mêmes accords de défense qu’une intervention militaire particulièrement musclée des forces spéciales françaises appuyée par des Mirage F1 a été déployée en Centrafrique pour empêcher les combattants de l’UFDR de renverser François Bozizé dont les soldats n’en menaient pas large voire refusaient même d’aller au front des villes de Birao, Ouadda Djallé et autres Bria.
Il faut dire que s’agissant spécialement de Bozizé, peu avant sa prétendue investiture en juin 2005 après la mascarade électorale qu’il avait organisée pour s’autoproclamer président de la République centrafricaine, la ministre déléguée à la coopération d’alors, Mme Brigitte Girardin s’était rendue à Bangui et avait signé avec lui des accords de défense restés secrets à ce jours. Ce qui est très déplorable c’est qu’en France même, les problèmes qui touchent les états africains ex colonies françaises ne font jamais l’objet de débats parlementaires. Les députés français s’en fichent. C’est ainsi que les divers présidents de la France se sont toujours emparés des questions liées aux relations francoafricaines pour en faire leur chasse gardée et en décider toujours seuls sur la base des fiches des services de la DGSE, du ministère des armées ou des diverses cellules africaines de l’Elysée ou du Quai d’Orsay.
Ces accords ont toujours été interprétés jusqu’ici par certains chefs d’état africains comme des contrats d’assurance vie qui les prémunissaient ad vitam aeternam contre toute tentative de coup d’état ou d’épreuve de force quelconque. Ainsi, ils se permettaient de s’installer dans la mauvaise gouvernance à leur guise et de ne point se préoccuper du respect des droits de l’homme dans leur pays.
En ce qui concerne Bozizé, il avait quelque peu flairé depuis longtemps ce que vient d’annoncer Sarkozy à savoir la révision des accords francoafricains de défense qu’il avait déjà pris langue avec l’Afrique du sud avec qui il avait signé des accords secrets de défense dont il est à présent le seul à Bangui à posséder un exemplaire étant lui-même président et ministre de la défense. Depuis, ce sont des éléments sud africains qui assurent sa sécurité à ce jour. Son seul et vrai problème est de savoir jusqu’où les sud Africains sont prêts à s’impliquer pour le protéger et défendre son pouvoir. Il ne doit cependant pas tellement redouter cette révision des accords de défense avec la France et le Centrafrique qui pend à l’horizon.
L’annonce par Nicolas Sarkozy de la prochaine remise à plat des fameux accords de défense de certains pays africains de l’ex empire colonial français qu’étaient les anciennes AEF et AOF
dans le but de les rendre plus transparents ou plutôt moins opaque, est une excellente chose. Tout le monde sait que les différents gouvernements français, depuis le règne de Jacques Foccart à
l’Elysée jusqu’à celui de Michel de Bonnecorse, en ont fait une utilisation à géométrie variable.
Les relations entre la France et les pays africains de son ancienne sphère d’influence ont toujours été jusqu’ici - on ne sait trop jamais pourquoi - du domaine réservé de locataire de l’Elysée. C’est aussi toujours au nom de ces obsolètes accords de défense dont plusieurs clauses sont étrangement restées secrètes que certaines opérations militaires pour renverser des régimes, le cas Bokassa en RCA par exemple avec « barracuda » en septembre 1979, ou rétablir des présidents destitués, tel Léon Mba au Gabon dans les années 60.
Plus récemment encore, pendant les derniers mois de Chirac à l’Elysée en 2007, c’est au nom des mêmes accords de défense qu’une intervention militaire particulièrement musclée des forces spéciales françaises appuyée par des Mirage F1 a été déployée en Centrafrique pour empêcher les combattants de l’UFDR de renverser François Bozizé dont les soldats n’en menaient pas large voire refusaient même d’aller au front des villes de Birao, Ouadda Djallé et autres Bria.
Il faut dire que s’agissant spécialement de Bozizé, peu avant sa prétendue investiture en juin 2005 après la mascarade électorale qu’il avait organisée pour s’autoproclamer président de la République centrafricaine, la ministre déléguée à la coopération d’alors, Mme Brigitte Girardin s’était rendue à Bangui et avait signé avec lui des accords de défense restés secrets à ce jours. Ce qui est très déplorable c’est qu’en France même, les problèmes qui touchent les états africains ex colonies françaises ne font jamais l’objet de débats parlementaires. Les députés français s’en fichent. C’est ainsi que les divers présidents de la France se sont toujours emparés des questions liées aux relations francoafricaines pour en faire leur chasse gardée et en décider toujours seuls sur la base des fiches des services de la DGSE, du ministère des armées ou des diverses cellules africaines de l’Elysée ou du Quai d’Orsay.
Ces accords ont toujours été interprétés jusqu’ici par certains chefs d’état africains comme des contrats d’assurance vie qui les prémunissaient ad vitam aeternam contre toute tentative de coup d’état ou d’épreuve de force quelconque. Ainsi, ils se permettaient de s’installer dans la mauvaise gouvernance à leur guise et de ne point se préoccuper du respect des droits de l’homme dans leur pays.
En ce qui concerne Bozizé, il avait quelque peu flairé depuis longtemps ce que vient d’annoncer Sarkozy à savoir la révision des accords francoafricains de défense qu’il avait déjà pris langue avec l’Afrique du sud avec qui il avait signé des accords secrets de défense dont il est à présent le seul à Bangui à posséder un exemplaire étant lui-même président et ministre de la défense. Depuis, ce sont des éléments sud africains qui assurent sa sécurité à ce jour. Son seul et vrai problème est de savoir jusqu’où les sud Africains sont prêts à s’impliquer pour le protéger et défendre son pouvoir. Il ne doit cependant pas tellement redouter cette révision des accords de défense avec la France et le Centrafrique qui pend à l’horizon.
Published by Centrafrique-Presse.com
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