Centrafrique : reprise des activités à Ouanda-Djallé après des violences armées
https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 7 juillet 2022 12:11
Après sa reprise, le 26 juin dernier par les forces armées centrafricaines et la Minusca, la ville de Ouanda-Djallé dans la Vakaga renoue avec ses activités. La présence des forces légales a permis aux habitants, qui avaient fui les violences, de regagner leurs domiciles et vaquer à leurs occupations.
Selon des témoignages recueillis ce mercredi, 06 juillet 2022 avant la coupure du réseau téléphonique dans la ville, les activités commerciales, champêtres et même minières ont repris à Ouanda-Djallé. Ceci après la libération de la ville des mains des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), le 26 juin dernier par l’armée nationale, appuyée par la Minusca. Les mêmes sources indiquent que, des habitants qui avaient quitté leurs domiciles pour se mettre à l’abri sont, pour la plupart, revenus. L’administration est opérationnelle et la sécurité est assurée par des éléments des Forces armées centrafricaines et des soldats du contingent zambien de la Minusca.
Les autorités militaires saluent la bravoure des forces nationales
En plus de la reprise du contrôle de la ville de Ouanda-Djallé dans la Vakaga, avec un appui conséquent de la Minusca, les Forces armées centrafricaines ont repoussé une violente attaque de la CPC à Dimbi, dans la préfecture de la Basse-Kotto, le dimanche 03 juillet. Cette attaque est intervenue plus d’une semaine après celle de Bakouma repoussée également par l’armée nationale.
Dans un communiqué de presse publié le mardi 5 juillet, le ministère de la Défense nationale a salué la bravoure des Forces armées centrafricaines, notamment leur engagement et détermination. Lesquels, selon lui, leur ont permis de mettre en déroute les rebelles dans les villes de Bakouma et Dimbi.
Centrafrique : la pénurie de carburant affecte durement les ménages
https://www.radiondekeluka.org/ mardi 5 juillet 2022 08:06
Cinq mois après, la pénurie de carburant continue de frapper la République centrafricaine. Cette rareté n’est pas sans conséquences sur le quotidien des ménages. A Bangui par exemple, les prix de transport et denrées alimentaires ont considérablement flambé. Ce qui est parfois à l’origine de disputes entre commerçants et clients sur le marché. Illustration dans ce reportage au marché Gobongo dans le 4e arr. de Bangui.
Comme à l’accoutumée, le marché Gobongo dans le 8ème arrondissement de Bangui grouille de monde. Le mouvement de vas-et vient entre les étals, cache l’exaspération des commerçants et de leurs clients. Pour ceux qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, c’est le questionnement.
"Où allons-nous avec cette histoire"
"Moi par exemple, l’argent du marché qu’on me donne est peu. Pendant ce temps, les aliments sont chers. Aujourd’hui, personne n’est en mesure de nous dire ce qu’il se passe avec la crise du carburant. Où allons-nous avec cette histoire" s’alarme Clarisse, une femme au foyer.
Du côté des commerçants, l’on se défend et renvoie la balle à la source. Pour eux, cette augmentation leur est imposée.
"La faute ne nous revient pas"
"Au Pk 12 où on achète la viande, c’est devenu très cher. Auparavant, on payait une botte à 40.000 francs CFA pour pouvoir gagner quelque chose. Mais pour le moment, c’est à 60.000 francs. Il est vrai que les clients aussi se plaignent. Mais la faute ne nous appartient pas" défend Patricia, une vendeuse de gibiers.
A l’intérieur du marché, c’est la même préoccupation. Cependant, certains vendeurs déplorent, eux, les tarifs du transport en commun.
"Les clients ne nous comprennent toujours pas"
"Nous demandons au gouvernement de pallier ce problème de carburant pour faciliter nos activités. Parce que les clients ne comprennent toujours pas lorsque nous augmentons les prix. Quand je quitte le Pk12 pour ici, je dois débourser au moins 500 au lieu de 250 francs auparavant" souligne Mama Mokonzi, une vendeuse d’épices.
Dans les ménages de la capitale centrafricaine, les plaintes fusent de partout. La pénurie du carburant est venue encore aggraver la hausse des prix de denrées alimentaires que connaît le pays depuis le début de l’année. Selon certaines sources, le gouvernement serait en train de mettre en place un plan de ravitaillement du pays pour contrer cette crise.