Centrafrique : le CNJ entame une série de rencontres avec les garants et facilitateurs de l’APPR
BANGUI, 19 Novembre 2020 (RJDH) --- Le Conseil National de la Jeunesse(CNJ) et la CEEAC ont échangé sur l’Accord politique pour la paix et réconciliation en Centrafrique ce mercredi 18 novembre à Bangui. Il est question selon la présidente du CNJ Pamela Dérome, de rappeler aux garants et facilitateurs le non-respect de certaines dispositions de l’accord notamment les violations des droits humains dans certaines régions du pays.
L’initiative du Conseil National de la jeunesse fait suite au multiple constat par rapport aux violences armées perpétrées par des groupes armés pourtant signataires de l’accord de paix en 2019. Le CNJ déplore le non-respect de l’accord de paix signé depuis le 06 février 2020 à Bangui et compte rappeler les parties prenantes par rapport à leurs engagements.
Selon Adolphe Nahayo, représentant spécial du secrétaire général de la CEEAC, la mise en œuvre de cet accord relève du gouvernement et des groupes armés, principaux acteurs dans le processus, « Le CNJ a effectivement exprimé cette préoccupation, mais je leur ai dit que, les garants ne sont que des accompagnateurs. La mise en œuvre de cet accord, relève des deux parties, c'est-à-dire le gouvernement et les groupes armés. Et les deux sont des clés de mécanisme de mise en œuvre de cet accord. Au niveau des préfectures, nous avons le comité technique de sécurité, le comité préfectoral de mise en œuvre et au niveau national nous avons le comité national de mise en œuvre et donc, nous traitons les questions qui ont dépassé tous ces mécanismes de mise en œuvre », a-expliqué l’Ambassadeur.
L’inquiétude du CNJ aujourd’hui, se fonde sur d’autres accords qui continuent de voir le jour alors que la mise en œuvre pose toujours problème.
« Vu l’avancement et surtout les résultats que nous constatons sur le terrain en ce qui concerne la mise en œuvre de cet accord, nous avons constaté qu’il y’a beaucoup de failles et de lenteur et surtout de laxisme du côté des garants. Et au-delà de cet accord, d’autres sous-accords ont été signés et nous constatons que l’accord lui-même est en train d’être mis à coté en faveur d’autres accords. Et c’est ce qui nous inquiète parce que nous sommes en train d’aller dans un processus électoral », s’inquiète Pamela Derome.
Après la CEEAC, le CNJ projette rencontrer l’Union Européenne et l’Union Africaine la semaine prochaine pour faire le point sur la mise en œuvre de l’accord.
Sandra Cynthia Belly.