Lu pour vous
L’EMPEREUR BOKASSA VU PAR SON FILS AÎNÉ GEORGES BOKASSA
« MA PART DE VÉRITÉ, NOTRE PART DE VÉRITÉ ».
MON ENTRETIEN AVEC GEORGES BOKASSA
Faire parler Georges Bokassa aujourd'hui relève de l'exploit ,les portraits, ce n'est plus sa tasse de thé, avant d'accepter cette rencontre, il a beaucoup hésité. Georges Bokassa ne propose plus les interviews, il ne se précipite plus au devant des cameras et des journalistes ; au contraire ,il les fuit comme la peste . Aujourd'hui, il est devenu avare de ses paroles et de son image. Il cultive la discrétion et préfère la pénombre, cela lui réussit d'ailleurs très bien.
Ma part de vérité, notre part vérité , il a décidé de tout dire, de sauver l'honneur de toute la famille Bokassa . Les accusations d’anthropophagie , de cannibalisme et de manducation des corps humains portées contre l’empereur Bokassa ,ont été une opération montée par les services français.
Était-il vraiment cet ogre du Château d’Hardricourt et tyran de Bangui ? Le prince Georges Bokassa veut rétablir la vérité aujourd’hui. Son père fut un père aimant , un chef d’Etat aimé , il est fier de porter son patronyme et assume son passé, il est le prince Bokassa.
Quels sont ses rapports avec la France ? Il a expliqué comment l’empereur Bokassa a été manipulé par les services secrets français, par le président Valérie Giscard d'Estaing, par Bernard Tapie et l'histoire des diamants. Il m'a parlé de la victoire de François Mitterrand , le président Mitterrand ne leur en sut jamais gré .
Il a connu tous les grands de ce monde, les chefs d’Etat africains : Houphouët Boigny ,Bongo , Eyadema ,Mobutu, Sassou etc...
Aujourd’hui, il fait passer ses ambitions personnelles derrière l'intérêt général, il tient à laver l'honneur de sa famille .
Il est très intelligent pour comprendre que sur le terrain de la justice, ils ont tout perdu : le château d’Hardricourt, le palais de Berengo -la France et la République Centrafricaine les a tout pris-, pragmatique, il s'en accommode aujourd’hui sans la moindre plainte ou la moindre nostalgie publique , il ne cherche pas à prendre sa revanche mais à sauver l’honneur et réhabiliter son père.
Il a fait ses preuves comme ministre de la Défense à l'âge de vingt quatre ans, il tenait tête parfois à son père et Bozize, ancien chef d’état-major qui était sous ses ordres à l’époque, en leur plantant des banderilles ; cela avait littéralement empoisonné pendant un moment sa relation avec son père.
L’homme est séduisant, raffiné, très cultivé, il a de l’esprit et adore les formules. Il a un solide compétence en économie et un talent avéré de négociateur, il est aujourd’hui, Vice-président de Steelsons, société américaine .
Derrière sa courtoisie inaltérable, qu'il s'agisse de sa façon de s'exprimer et de se comporter , se cache aussi un esprit rebelle.
Il est né à Brazzaville ,d’une mère cabindaise, Marguerite Boanga Greene, le Cabinda est une aberration géographique et politique-une enclave coincée entre les deux Congo, celui de Brazzaville et celui de Kinshasa, mais faisant partie intégrante de l’Angola-, qui regorge beaucoup de pétrole.
Il a 67 ans et père de 7 beaux enfants. Il a été tour à tour, Directeur général, Conseiller économique à la présidence de la République, Ministre d’Etat chargé de la défense nationale , Administrateur de société en Côte d’Ivoire, Consultant pour différentes sociétés américaines à Houston (USA), Membre du conseil d’administration et vice-président de la société Agro Trading Usa etc...
Licencié en math-physique, Georges Bokassa a été formé à la banque du Commonwealth à Détroit aux USA et à l’ingénierie et aux opérations boursière à Genève.
Un témoignage très intéressant, plein d’anecdotes, le prince parle du règne , de la grandeur et de la décadence de ce grand monsieur qui fut son père.
Jeanclaude Mass Mombong