Centrafrique : 26 prisonniers libérés en faveur de la grâce présidentielle à Paoua
PAOUA, le 08 janvier 2020 (RJDH)---26 détenus de la maison carcérale de Paoua ont été libérés mardi 07 janvier en faveur de la grâce présidentielle accordée par le Chef de l’Etat, Professeur Faustin Archange Touadera, à des personnes condamnées et emprisonnées. L'annonce a été faite le 31 décembre dans son discours à la nation.
Conformément au vœu du Chef de l’Etat de gracier les personnes emprisonnées, 26 personnes détenues à la maison d’arrêt de la ville de Paoua ont été libérées ce mardi 07 janvier par les autorités judiciaires de cette sous-préfecture de l’Ouham-Pende.
Le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Paoua, le Magistrat Franck Hubert Benjamin Bata a procédé à la lecture du décret n° 19.368 portant la remise gracieuse qui a été autorisée par le président de la république chef de l’état avant de procéder à la libération.
« Cette libération s’est déroulée en présence du président du tribunal de Paoua, le régisseur de maison carcérale de Paoua, le commissaire de la police adjoint, le commandant de la brigade de la gendarmerie nationale, les éléments de la Minusca, le capitaine des FACA et les gardes de la maison carcérale de Paoua », nous confie une autorité judiciaire de la ville de Paoua.
Pour le Procureur près le TGI de Paoua, le Magistrat Franck Hubert Benjamin Bata, « Cette grâce ne concerne pas les personnes condamnées pour crime de sang. Plusieurs prisonniers ont déjà recouvert la liberté depuis ce jeudi 02 janvier 2020 », a-t-il rappelé, avant de relever que, « la maison carcérale de Paoua détenait 34 prisonniers dont 26 sont en libertés bénéficiant des mesures de grâce présidentielle mais 08 autres sont encore restés en prison », a laissé entendre le Procureur.
Les prisonniers en liberté ont beaucoup remercié le Président de la République pour cette mesure de grâce.
Depuis son élection en 2016, c'est la première fois que le président Faustin Archange Touadera fait usage de ce pouvoir que lui confère la constitution du 30 mars 2016.
Centrafrique : La MINUSCA appelle le MLCJ et le FPRC à s’abstenir de toute violence à Birao
BANGUI, le 08 décembre 2020 (RJDH) --- La mission onusienne en Centrafrique a annoncé ce mercredi avoir tenu le lundi 06 janvier à Birao une réunion sécuritaire avec les principaux belligérants de la crise dans cette partie du pays en présence des autorités locales pour mettre en garde les groupes armés qui caressent le désir de s’en prendre aux communautés locales.
La situation sécuritaire entre le MLCJ et FPRC dans la Vakaga reste pendante et préoccupante et à tout instant la région pourrait basculer dans un cycle de violences entre ces deux groupes armés en filigrane des conflits ethniques entre les Kara, Rounga et Youlou depuis l’an dernier.
C’est dans ce contexte que le porte-parole de la MINUSCA, M. Vladimir Monteiro a fait savoir aux professionnels des medias, que la MINUSCA a organisé une réunion sécuritaire à Birao avec les autorités locales et les responsables de la communauté Kara et du MLCJ le lundi 06 janvier 2020.
La sécurité dans les camps des déplacés a été au centre de cette rencontre car selon les informations, des attaques sont en cours de préparation contre un site des déplacés de Birao. « D’après les informations reçues par les forces onusiennes basées dans cette ville, une menace de l’attaque contre le camp de déplacés par les mouvements armés de cette localité serait en cours. Et pour éviter un affrontement qui pourrait s’enliser, la MINUSCA a organisé cette rencontre afin de mettre en garde ceux qui tenteront de semer les troubles dans le camp de déplacés » a prévenu le porte-parole de la MINUSCA.
Alors que depuis quelques semaines, les autorités soudanaises avec les garants et facilitateurs de l’accord de paix ont entrepris des pourparlers pour une désescalade dans la région. Mais des sources proches des groupes armés engagés dans cette recherche de sortie de crise, « les engagements de deux parties à savoir le MLCJ et FPRC, ne sont pas sincères et sont mus par la duplicité des acteurs », ont-elles rapporté au RJDH.
Des indiscrétions parvenues au RJDH ne sont pas du tout confiant quant à la sincérité des groupes armés. « Une mission de haut niveau composée de l’Union Africaine, de la MINUSCA et de la CEEAC est arrivée cette semaine à Birao mais de manière confidentielle. Lors des rencontres avec les protagonistes, il leur manque de la sincérité. Et cela est inquiétant », a confié au RJDH un officiel faisant partie de cette mission.
La région de la Vakaga, pour rappel, est théâtre depuis juillet 2019 des violences armées opposant le MLCJ et FPRC, deux groupes armés signataires de l’accord de paix, en toile de fond le contrôle des postes de douanes à Amdafock.