RCA : Ali Darassa sommé par la Minusca de retirer ses hommes de Bambouti
https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 7 novembre 2019 15:19
Trois semaines après l'occupation de Bambouti par les hommes de l'UPC, la Minusca considère cette avancée de violation des dispositions de l'accord de paix et engage l groupe armé à quitter la zone. Ultimatum lancé ce mercredi par Vladimir Montéiro, Porte-parole de la Mission onusienne à l'occasion de la conférence de presse hebdomadaire.
L'inaction de la Minusca est critiquée par la classe politique devant la progression des hommes de l'UPC qui ont quitté leur périmètre initial pour annexer Bambouti. Vladimir Montéiro réitère la position de la Minusca qui justifie cette posture par la dégradation des routes.
"Ce n'est pas nous qui inventons et avançons comme excuse l'état des routes et des ponts pour ne pas intervenir. Ce n'est qu'en hélicoptère que nous pouvons aller. Mais sous essayons y aller" a-t-il laissé entendre.
Une rencontre entre la Minusca et Ali Darassa à Bokolobo. "Hier, les responsables du bureau de la Minusca à Bambari se sont déplacés pour rencontrer Ali Darassa. Il y a deux choses dans notre démarche : le recours à la force et l'engagement. L'engagement pour dire à la personne de quitter Bambouti », a expliqué Vladimir Montéiro.
La classe politique et les ressortissants du Haut-Mbomou d leur côté, appellent à une opération de force contre Ali Darassa et à son mouvement.
Ouham-Péndé : La ville de Ngaoundaye menacée par une nouvelle scène de violences
https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 7 novembre 2019 15:03
Les combattants du MPC basés à Kolo depuis 3 ans lancent un ultimatum de trois jours aux hommes armés de 3R de déguerpir de la localité. Une alerte a été lancée au député de Ngaoundaye 3, Joël Zibaya, d’instruire la population de quitter la ville. Selon l’injonction, une attaque armée du MPC serait en préparation contre les 3R.
Si rien n'est fait à temps, la situation risque de dégénérer à Ngaoundaye. Les éléments armés du MPC et ceux de 3R se regardent en chiens de faïence depuis 4 jours dans le village Kolo. Selon le député de Ngaoundaye 3, Joël Zibaya, les combattants du MPC basés depuis 3 ans dans la localité somment les éléments de 3R, qui auraient fui le désarmement à Kouï, de quitter Ngaoundaye dans 3 jours.
« Les hommes armés du MPC basés à Kolo depuis 3 ans ont sommé les 3R de quitter le village. Ce qui s’est passé à Koundjili ne doit pas se répéter à Kolo dans ma zone. C’est un climat de peur. Le général Yacoub m’a appelé ce matin pour dire qu’il donne un ultimatum de trois jours. Je dois informer la population de quitter pour leur permettre d’attaquer les 3R » s’inquiète Joël Zibaya appelant le gouvernement et la Minusca à une action d'urgence à Ngaoundaye pour éviter le pire. « Je voudrais interpeller le gouvernement de prendre ses responsabilités » insiste le député.
Tout comme Bernard Dillah, son collègue de Ngaoundaye 1, Joël Zibaya pense que le leader de 3R joue au cache-cache avec le gouvernement, les facilitateurs et garants de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en Centrafrique du 6 février 2019. « Le gouvernement est allé auprès de Sidiki pour faire le désarmement, mais celui-ci a présenté une partie de ces combattants à l’opération et envoyé plus de 80 éléments à Ngaoundaye au village Kolo » regrette-t-il.
Cette nouvelle tension se profile à l’horizon alors que les opérations de désarmement des éléments de 3R se poursuivent dans la Nana Mambéré et dans une partie de l’Ouham-Péndé. Les responsables des 3R rejettent par ailleurs, l’information selon laquelle leurs éléments ont fui le désarmement.
RCA : Au moins 500 victimes des inondations toujours sans assistance dans le 7ème arrondissement de Bangui
https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 7 novembre 2019 15:17
L'élan de la solidarité nationale portée par le gouvernement ne suffit pas encore à couvrir tous les besoins des sinistrés à Bangui et à l'intérieur du pays. Près de 500 personnes sont sans assistance depuis 3 semaines dans le 7e arrondissement. Les sinistrés regroupés au site du port Sao attendent toujours de l'aide.
Sur le marché poste avancé transformé en site des déplacés, les femmes et enfants massés attendent désespérément une réponse d'urgence pouvant les soulager après les graves inondations qui les ont contraints à vivre sur le site.
Sur ce site, la précarité est le lot de quotidien mais elle n'empêche en rien le flux d'autres déplacés qui arrivent en pirogue. La pirogue est le moyen de locomotion de circonstance dans les ruelles envahies par l'eau.
Ici 116 ménages soit 452 personnes sont là et vivent une situation dramatique. Un seul point d'accès à l'eau potable, pas de latrines, le fleuve est l'endroit indiqué pour se soulager. Les enfants et les personnes qui y vivent sont exposés à des maladies diarrhéiques et hydriques.
Incertains, quelques sinistrés ne croient plus en l'avenir à l'exemple de cette femme chef de ménage. "Je suis veuve, ma maison a été détruite par les eaux. « Je vis ici sur le site avec les enfants et je sais quoi faire et où aller » a-t-elle témoigné.
En attendant un retour à la normale, le problème de l'heure est d'avoir une réponse comme l'explique cette victime visiblement désemparée. "Cela fait exactement trois semaines que nous sommes là, nous dormons sous les manguiers, pas de drap, ni bâche pour se couvrir. Les enfants tombent malade et à défaut d'eau potable, nous buvons l'eau souillée et cela nous inquiète énormément" a-t-il rapporté.
L'appui du gouvernement reste la source d'espoir des sinistrés. " Nous avons connu une catastrophe en 1999, mais ce que nous connaissons aujourd'hui est sans pareil. Nous demandons au gouvernement de nous venir en aide" a plaidé un autre sinistré.
La catastrophe naturelle a pris tout le monde de court y compris le gouvernement qui fait face à tous les niveaux tant à Bangui qu'à l'intérieur du pays. Entretemps un concert de solidarité est attendu samedi pour lever des fonds en faveur des victimes de ces inondations.