Centrafrique : Le gouvernement lance un ultimatum de 3 jours à Sidiki, chef des 3R
BANGUI, le 23 mai 2019 (RJDH)--- Après les attaques simultanées dirigées contre les localités de Bohang, Kounzili et Lemoura dans l’Ouham-Pende par les éléments des 3R de Sidiki suite à un différend survenu entre les agriculteurs et éleveurs peulhs de la région, différend au cours duquel 34 personnes ont été tuées, le gouvernement a lancé au leader de ce groupe armé un ultimatum de 3 jours de livrer à la justice les auteurs de ces violences.
La prise de position du gouvernement contre les tueries et massacres perpétrés par des éléments de Sidiki dans les communes de la ville de Paoua, plus précisément, dans les villages Koundjili, Lemoura et Bohong sur axe Bocaranga-Paoua, faisant 34 morts dont le suppléant du député de Paoua 1 et le Directeur de l’école primaire de Lemoura.
De sources bien introduites contactées par le RJDH, c’est l’assassinat d’un éleveur peulh qui provoqué ce déferlement de violences. « Ils étaient venus en hommes de paix ayant l’allure des conciliateurs après l’assassinat d’un éleveur suite à un différend survenu lui et les cultivateurs. Soudainement, ils commençaient à ouvrir le feu sur la population aux environs de 11 heures du matin, une heure de pointe dans ces villages », a indiqué au RJDH un activiste des droits de l’Homme à Paoua.
L’ultimatum du gouvernement aux 3R expirera ce vendredi 24 mai et les yeux sont tournés sur Sidiki, ministre conseiller à la Primature.
Vianney Ingasso
Centrafrique : Ali Darassa relève le commandant de zone de la ville de Kouango
KOUANGO, le 23 mai 2019 (RJDH)---Une mission de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darassa a rencontré le mardi 21 mai dernier, les autorités de la ville de Kouango pour leur annoncer la décision de la relève du commandant de zone de la région. L’occasion a aussi permis aux émissaires de ce groupe armé de sensibiliser sur la mise en œuvre de l’Accord de paix dans la région en réaffirmant leur volonté à respecter la question de la libre circulation des biens et des personnes.
La mission dépêchée à Kouango par Ali Darassa depuis la ville de Gbokolobo, son quartier général, avait deux objectifs. Le premier, c’est la relève du commandant de zone et ensuite la sensibilisation des autorités administratives de la ville sur leur engament à respecter les clauses de l’Accord de paix de Khartoum avec en toile de fond la cessation des violences et la facilitation de la libre circulation des biens et des personnes. La réunion a regroupé toutes les couches sociales de la ville de Kouango ainsi que les ONGs présentes dans la ville.
« Désormais, le groupe armé UPC s’engage résolument sur la voie de la paix dans la région de la Ouaka. Nous voulons vous informer que la mise en œuvre exige la participation de tous et c’est dans cet esprit que le Général Ali Darassa a désigné un nouveau commandant de zone en remplacement de celui qui est depuis ici. Le nouveau commandant de zone détaché ici aura pour principale tâche de veiller scrupuleusement au respect de cet accord par nos hommes », a déclaré l’émissaire d’Ali Darassa.
En prenant la parole à tour de rôle, les participants n’ont pas manqué de dénoncer les exactions et différentes formes de sévices qu’ils subissent tous les jours de la part des hommes de l’UPC basés à Kouango. « Nous demandons la levée totale des barrières qui nous empêchent de circuler librement. Les taxes imposées aux commerçants doivent cesser et nous appelons aussi à l’arrêt de toutes formes de procès extra-judiciaires pratiqués par les rebelles ici », ont-ils indiqué.
Les ONGs ont exprimé leur souci quant aux multiples cas de raquettes auxquelles elles sont confrontées au quotidien.
En prenant la parole, le sous-préfet de Kouango, Mahamat Adamou, appelle au « respect de l’autorité de l’Etat selon l’esprit de l’Accord de Khartoum ». Toutefois il a exhorté les émissaires d’Ali Darassa à transmettre fidèlement à Ali Darassa le vœu des habitants de la ville.
Magloire Ibangoua
Centrafrique : Les cultures d’exportation face aux défis sécuritaires depuis plusieurs années
BANGUI, le 23 Mai 2019(RJDH)---Les cultures d’exportation tels le coton, le café connaissent depuis plusieurs années des défis sécuritaires. Les zones de production selon le Ministre de l’Agriculture Honoré Feizouré peinent à se relever à cause de la crise récurrente en Centrafrique. Le gouvernement et ses partenaires ont bouclé ce mercredi 22 mai 2019 un colloque sur le secteur agricole en Centrafrique, une rencontre pour la promotion de la culture d’exportation.
Face à ce défi sécuritaire, le gouvernement centrafricain, l’Union Européenne, la France et l’Alliance Française ont organisé un colloque axé sur les « cultures d’exportation, marchés vivriers et résilience face au choc sécuritaire » pour voir comment promouvoir la culture d’exportation fragilisée par la crise en Centrafrique.
Le gouvernement centrafricain à travers le 3ème pilier du RCPCA veut mettre un accent particulier sur ce secteur afin de l’inciter à plus de production, « c’est une occasion de réflexion sur la grande problématique de l’agriculture en Centrafrique. Tous les Centrafricains savent aujourd’hui qu’une culture d’exportation comme le coton traverse des difficultés alors que cela fait vivre beaucoup de Centrafricains. A côté de cette réflexion, le gouvernement a un plan qui s’appelle le RCPCA qui figure sur le troisième pilier ; ça concerne le secteur productif. Des financements sont disponibles pour certains projets en cours », a dit le Ministre de l’Agriculture, Honoré Feizouré.
Catherine Geslain Laneelle, Déléguée ministérielle auprès du ministre de l’agriculture et de l’alimentation, candidate de la France et de l’Union Européenne à la direction générale de la FAO, veut obtenir le soutien de la République Centrafricaine pour l’élection du 23 juin prochain à la tête de la FAO. Elle pense pour sa part que l’agriculture et l’élevage peuvent aider la Centrafrique à annihiler la pauvreté, « je suis ici en République Centrafricaine parce que j’ai voulu rencontrer les autorités centrafricaines et aussi les acteurs du développement de l’agriculture de ce pays. J’ai besoin de soutien pour être élue le 23 juin qui est la date de l’élection. Mais j’ai besoin aussi d’attendre et de me familiariser avec les besoins et avec les différentes attentes de ce pays. La RCA a des potentialités et des acteurs qui veulent se développer dans le cadre de l’accord de paix. Je crois que l’agriculture et l’élevage peuvent aider la Centrafrique à détruire la pauvreté et à développer l’économie de ce pays », a-t-elle indiqué.
Le colloque sur l’agriculture intervient après celui tenu en 2018 à Bangui avec le soutien de l’Union Européenne et des autres partenaires de la RCA. Cette opportunité est de présenter la situation générale de l’agriculture en Centrafrique et de projeter le plan pour le relèvement économique du pays.
Judicaël Yongo.
Centrafrique : 600 Millions de francs CFA est le coût estimatif pour la construction de 100 forages à Bangui et sa périphérie.
BANGUI, le 23 Mai 2019(RJDH)---Herbert Gontran Djono-Ahaba, le Ministre de l’hydraulique et du développement de l’énergie, a procédé le mercredi 22 mai au lancement officiel de la construction de 100 forages dans la ville de Bangui, Bimbo et Begoua.
Le projet de constructions de 100 forages à Bangui ainsi que dans les villes périphériques de la capitale, intervient dans un contexte où le besoin en eau potable par la population est vraiment pressant et vital.
Pour la réalisation du projet, le Ministre de l’hydraulique et du développement de l’énergie, a fait le tour des sites identifiés pour la construction de ces forages. « Le gouvernement a joint l’acte à la parole. Nous avons effectivement lancé les travaux de construction de 100 forages. Un travail a été fait en amont pour l’identification des sites dans la ville de Bangui et sa périphérie. C’est une première phase pour que la population ait accès à l’eau potable. Maintenant en termes de fluidité de distribution d’eau, nous allons identifier des sites des forages où les débits sont forts, c’est à dire à partir de 4m3 que nous allons équiper en pompes en énergie électrique, en installant des blasters avec des rampes pour avoir plusieurs robinets à la fois afin de faciliter la distribution d’eau et éviter les embouteillages parce que nous avons constaté qu’il y a une forte densité de la population autour d’un forage donc nous avons intérêt à faciliter les choses » a-t-il précisé.
Pour la mise en œuvre du projet, le membre du gouvernement a indiqué que 600 millions de FCFA ont été déjà mobilisés. « Avec la construction de ces 100 forages, nous avons reçu l’appui de nos partenaires traditionnels, la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’UNICEF. La Présidence de la République a instruit le ministre des finances pour décaisser des fonds propres afin que l’Agence Nationale des Eaux et de l’Assainissement (ANEA) puisse construire des forages dans le cadre de cette campagne. Et cela s’est concrétisé par le lancement officiel à proximité de l’église ANEB de Gobongo. Il y a aussi des sociétés notamment SIAD qui a démarré aussi cette campagne et pour le faire, nous avons mobilisé 600 millions de FCFA » a conclu le Ministre de l’hydraulique et du développement de l’énergie, Herbert Gontran Djono-Ahaba.
Cette année est marquée par des images des bidons jaunes dans la capitale des personnes en quête d’eau pour les besoins de la famille.
Bienvenu Matongo