Centrafrique : Une religieuse espagnole assassinée à Nola le dimanche 19 mai dernier
NOLA, 22 Mai 2019 (RJDH) --- Le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Berberati, Alexandre Mathurin Mokpem a donné les premiers éléments sur l’assassinat de la Sœur Inès, de nationalité espagnole. Selon le parquet de Berberati, la religieuse a été assassinée par des braqueurs qui auraient recueilli le sang de la victime, une pratique qui relèverait des crimes rituels réputés dans la région. Une équipe de la Minusca est descendue à Nola pour des investigations.
Joint par RJDH ce mercredi 22 mai 2019, le Procureur près le Tribunal de Grande Instance de Berberati, Alexandre Maturin Mokpem a confirmé que la religieuse a trouvé la mort à l’âge de 77 ans, le dimanche 19 mai aux environs de 19 heures lors d’un braquage perpétré et bien organisé par des professionnels. « Les assaillants auraient recueilli le sang de la victime parce qu’il n’y avait pas de trace du sang sur le sol à côté du corps lorsqu’il a été retrouvé aux environs de 19 heures à son domicile. Ce genre de pratique s’apparente à celles employées souvent dans les crimes rituels dans la région», a-t-il noté.
Le magistrat a réaffirmé qu’une équipe de la Minusca dirigée par un commandant français est descendue à Nola pour des instigations, « Une équipe de la Minusca dirigée par un commandant français est à Nola pour des enquêtes. Les faits se sont produits dans la juridiction de Nola. Le tribunal de cette localité dispose d’un Procureur compétent. Les procédures judiciaires relèvent de la compétence de cette juridiction », a ajouté le Procureur de Berberati.
La victime répond au nom de Tancho Nicos, connue sous le pseudonyme de « Inès », et est née en 1942, de nationalité espagnole. Elle appartient à la congrégation « Les filles de Jésus Sacré cœur de la mission catholique ». Elle a vécu pendant 17 ans dans la ville de Nola et est responsable de la congrégation des femmes de l’église catholique de cette localité.
L’assassinat de la Sœur Inès de la congrégation des filles de Jésus sacré coeur de la mission catholique vient augmenter le nombre des religieux assassiné en Centrafrique.
Auguste Bati-Kalamet.
Centrafrique : Le Conseil de Ngaïssona conteste le report par la CPI de l’audience de confirmation des charges de leur client
BANGUI, le 22 Mai 2019 (RJDH)---L'avocat de Patrice-Edouard Ngaïssona a réagi suite au report de l’audience de confirmation des charges de leur client arrêté pour crimes contre l'humanité devant la Cour pénale internationale (CPI). L’audience qui est prévue pour juin a été reportée en septembre prochain. Le Conseil estime «qu’il n'y a pas de raison que son client soit détenu au quartier pénitentiaire de la CPI. Position exprimée ce 20 Mai par Me Simplice Séri Zokou dans un entretien accordé au confrère de l’AFP.
Cette sortie médiatique du Me Simplice Séri Zokou intervient cinq jours après le renvoi de l’audience de confirmation des charges de Alfred Yekatom et celles de Patrice-Edouard Ngaïssona au 19 septembre 2019.
Selon Me Simplice Séri Zokou l’Avocat belgo-ivoirien, Patrice-Edouard Ngaïssona est victime de la crise centrafricaine et n’a fait que défendre son pays en proie à la guerre en voulant restaurer la paix et non à faire la guerre. «Il n'a fait que défendre l'intégrité de la République Centrafricaine. Il a contribué à l'apaisement des esprits pour un dialogue national entre les différents groupes. Il n'y a pas de raison que Patrice-Edouard Ngaïssona soit détenu », a scandé Maitre Simplice Séri Zokou.
Patrice-Edouard Ngaïssona, 51 ans, président de la Fédération centrafricaine de Football, est soupçonné d'avoir commis ou aidé à commettre des crimes en Centrafrique notamment les crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans l'Ouest de la République centrafricaine entre septembre 2013 et décembre 2014. Il est notamment accusé de meurtres et tentatives de meurtres, extermination, déportation ou transfert forcé de populations ainsi que de l'enrôlement d'enfants de moins de 15 ans dans un groupe armé.
La première apparition de Patrice-Edouard Ngaïssona devant les juges de la CPI a eu lieu en janvier après son extradition depuis la France où il avait été arrêté en décembre 2018.
Me Simplice Séri Zokou, Avocat belgo-ivoirien de Patrice-Edouard Ngaïssona était aussi l'Avocat de Charles Blé Goudé, l'ex-chef du Mouvement des Jeunes Patriotes en Côte d'Ivoire, jugé par la CPI avant d'être acquitté par la Cour.
Vivien Ngalangou
Centrafrique : Le chef de secteur scolaire de Kabo tué à 5 kilomètres de Batangafo
BOUCA, le 22 mai 2019 (RJDH)---Le Chef de secteur scolaire de la circonscription de Kabo est assassiné le mardi 21 mai par des hommes armés proches de la Séléka. L’acte s’est produit à 5 kilomètres de la ville de Batangafo sur l’axe Kambakouta alors qu’il revenait d’une formation àrganisée à Bossangoa.
De sources bien introduites contactées dans la région, ce cadre de l’éducation nationale a été tué par des hommes identifiés comme appartenant à la Seleka basée à Batangafo. « Le chef de secteur scolaire de Kabo revenait de Bossangoa où il avait pris part à un atelier de formation organisé par l’inspection académique de la région. C’est ainsi que lui et son conducteur ont été attaqués par des tireurs embusqués entre la ville de Batangafo et le village Kambakouta », a indiqué au RJDH un enseignant de la ville de Bouca.
« La moto sur laquelle il a été tué, a été aperçue à Batangafo conduite par des hommes identifiés proches de la Séléka dans la ville », poursuit la même source.
Les deux corps ont été récupérés et exposés ce jour à la Paroisse catholique de Batangafo en attente d’être inhumés.
Le 4 avril dernier, un personnel de MSF, nommé Gaulbert Mokafé a été tué d’une balle dans le cœur sur l’axe reliant Batangafo à la ville voisine de Bouca pour des raisons inconnues.
Marcelin Yondoroma