Centrafrique : L’Affaire d’arrestation de Patrice Edouard Ngaissona divise des Anti-Balaka
PAR JEFFERSON CYRILLE YAPENDE LE 28 DÉCEMBRE 2018
BANGUI, 28 décembre 2018 (RJDH)—Depuis l’arrestation du Coordonnateur général du mouvement Anti-Balaka, Patrice Edouard Ngaissona le 12 décembre 2018 à Paris, les scissions entre les deux tendances Anti-Balaka sont visibles sur les questions du DDRR et du départ des ministres issus de leurs rangs du gouvernement.
Une journée après l’arrestation du leader des Anti-Balaka, les deux branches dudit mouvement ont automatiquement réagi le 13 décembre pour dénoncer cette arrestation de l’un de ses principaux chefs, Patrice Edouard Ngaissona, poursuivi par la Cour Pénale Internationale(CPI) et appellent leurs représentants à se retirer du gouvernement et du comité de l’opération de démobilisation, désarmement et réinsertion(DDR).
La consigne de la coordination générale a été respectée par Domata Dieudonné, Coordonnateur des opérations du Mouvement et Feïzona Olivier, Chef d’Etat-major tous les deux ont quitté le comité du DDR pour prouver leur solidarité à leur Chef arrêté. Même son de cloche chez l’aile Mokom Maxim qui se rallie à la base pour retirer systématiquement ses deux représentants au sein du comité DDR.
Une prise de position qui ne passe pas chez les deux représentants dans le gouvernement dont l’un ministre des Arts, de la Culture et du Tourisme, Jacob Mokpem Bionli (Coordination générale) et l’autre ministre chargé du Secrétariat Général du gouvernement, Jean- Alexandre Dedet (Aile Mokom) qui font le sourd d’oreille pour garder leurs postes ministériels.
Pour Béranger Ludovic Igor Lamaka, porte-parole de la coordination générale, il y’a pas une véritable division au sein du mouvement. Il considère les autres chefs dudit mouvement qui ont aussi organisé une conférence de presse pour réaffirmer leur soutien au Président Touadéra d’une bande d’escroc « je confirme qu’il y’a pas une division dans notre mouvement, sauf la branche aile Mokom qui par rapport à l’arrestation du Coordonnateur général a décidé de se rallier à la base pour une décision commune, mais les autres qui font le bruit un peu partout sont des escrocs qui courent derrière l’argent. Nous sommes claires sur notre position qui est de se retirer du comité du DDR mais les deux ministres fuient la base après la demande de leur retrait par la coordination générale », a précisé le porte-parole de la coordination générale.
L’ex coordonnateur général des Anti-Balaka, Patrice Edouard Ngaissona a été arrêté le 12 décembre 2018 par les autorités françaises conformément à un mandat d’arrêt ému par la CPI le 07 décembre 2018.Il n’est pas encore extradé à la Haye.
Centrafrique : L’Ambassade des USA donne 10.000 dollars pour réhabiliter le terrain de basket-ball de l’école Koudoukou au km5
PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 28 DÉCEMBRE 2018
BANGUI, 28 Décembre 2018 (RJDH)—L’ambassade des Etats-Unis d’Amérique a remis ce 28 décembre un chèque de 10.000 dollars US pour réhabiliter le terrain de basket-ball de l’Ecole Koudoukou au Km5 dans le 3e arrondissement de Bangui.
Le terrain de basket-ball de l’école Koudoukou est délabré depuis le début de la crise dans le pays. C’est une initiative est portée par le Cercle de la Jeunesse Islamique Centrafricaine pour le Développement (CERJICAD) dirigé par Anour Liman.
La remise ce chèque d’un montant d’environ 5 million de FCA à une entreprise locale a été faite par David Brownstein, chargé d’Affaires de l’Ambassade des USA en Centrafrique en présence du député du 3e arrondissement de Bangui, Abdou Karim Méckassoua et du président de la délégation spéciale auprès de la commune du 3e arrondissement Balla Dodo.
Le terrain de basket-ball de l’Ecole Koudoukou a formé des grandes figures dont Romain Sato, le basketteur centrafricain le plus titré qui a fait ses premiers pas sur ce terrain. Plusieurs grands clubs de la capitale ont aussi utilisé ce terrain qui est tombé en ruine depuis plusieurs années.
Centrafrique : Le GSTC envisage un arrêt de travail après les huit jours de préavis de grève lancé ce 24 décembre
PAR BIENVENU MATONGO LE 28 DÉCEMBRE 2018
BANGUI le 28 Décembre 2018(RJDH) —Suite à l’assemblée générale du Groupement Syndical des Travailleurs de Centrafrique le Week-end dernier, la centrale syndicale vient de lancer un préavis de grève pour huit jours à compter du mardi 24 Décembre jusqu’ au 2 Janvier 2019. Une décision qui fait suite aux échecs des pourparlers entre le GSTC et le gouvernement.
Cette décision intervient après plusieurs tentatives de négociations entre les travailleurs et le gouvernement. Ces discussions n’ont pas donné satisfaction au Groupement Syndical des Travailleurs Centrafricains, qui a décidé de lancer à compter du 24 décembre dernier, un préavis de huit jours.
Firmin Zopanguélé, Secrétaire général du GSTC explique les démarches qui ont abouti à ce préavis, « nous avons reçu mandat de l’assemblée générale de déposer sur la table du gouvernement un préavis de grève de huit jours à compter du 24 Décembre 2018 au 02 Janvier 2019. Puisque la base a constaté que le gouvernement que dirige le Premier Ministre Simplice Mathieu Sarandji ne veut pas dialoguer avec les travailleurs et pourtant ces derniers sont dans leur droit. Deux points sont importants, notamment l’apurement totale des arriérés de salaires et la signature du décret d’application du statut général de la fonction publique » a-t-il précisé.
Le GSTC envisage une marche en cas de non satisfaction, « nous allons nous jeter dans la rue et ça va être l’arrêt du travail. Nous sommes un syndicat responsable, toutes les actions que nous allons mener en cas du refus du gouvernement à coopérer, nous serons en conformité avec les lois centrafricaines en citant la Constitution. La grève est mauvaise, il appartient au gouvernement de réagir pour ne pas qu’il soit trop tard », a conclu le Secrétaire général du groupement syndical des travailleurs Centrafrique.
Les décisions de lancer le préavis de grève par le GSTC ont été prises lors de leur assemblée générale tenue le samedi 23 décembre dernier à la Brousse de travail à Bangui. Depuis plus de dix ans, le GSTC est toujours en attente de la signature par le gouvernement du décret d’application du statut général de la fonction publique.
Le gouvernement n’a pas encore réagit.