Centrafrique : « Pourquoi l’accord de défense signé entre la Russie et le Centrafrique n’est pas rendu public », dixit Clément De-Boutet M’Bamba
PAR JEFFERSON CYRILLE YAPENDE LE 5 DÉCEMBRE 2018
BANGUI, 05 décembre 2018 (RJDH)—Le Secrétaire général par intérim du parti Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), Clément De-Boutet M’Bamba, souhaite que le contenu de l’accord de défense signé entre la République Centrafricaine et la Russie soit rendu public. Ce souhait a été fait ce mardi, 04 décembre 2018 dans l’émission Actualité et Nous de fréquence RJDH.
La présence Russe semble de plus en plus diviser en Centrafrique. Sous la Présidence de l’ancien Président de l’Assemblée nationale, Abdou Karim Meckassoua, l’Assemblée Nationale doutait de la transparence sur le dossier Russe.
Dans les couloirs du parlement on évoquait des contrats signés sans l’aval du bureau de l’Assemblée Nationale.
Clément DE-Boudet M’Bamba, Secrétaire général par intérim du parti RDC, apprécie la présence des Russes qui forment en ce moment les FACA : «La Russie avait demandé au Conseil de sécurité des Nations-Unies, la possibilité d’avoir une dérogation pour fournir des armes en Centrafrique. Dans la même lancée des instructeurs russes ont débarqué en Centrafrique. Ces derniers ont déjà formé plusieurs éléments des forces armées centrafricaines », a indiqué le Secrétaire général par intérim.
Il poursuit en dénonçant le fait que le contenu de cet Accord ne soit pas rendu public par les autorités centrafricaines : « Après cela un accord de défense a été signé entre le gouvernement centrafricain et la Russie. Cependant on déplore le fait que le contenu de cet Accord ne soit pas encore rendu public, parce qu’il faudrait que le public centrafricain en prenne connaissance avant d’apprécier la présence Russe en Centrafrique. Par conséquent il s’avère nécessaire que l’on connaisse le contenu de cet Accord. Cet Accord de défense est la limite de l’engagement de la Russie peut nous permettre de dire si oui ou non la Russie peut nous aider à résoudre la crise. Donc tant qu’on ne connait pas le contenu de cet Accord tout le reste n’est que diversion ou bavardage », a déploré Clément DE-Boudet M’Bamba.
Il convient de rappeler que le gouvernement centrafricain a signé un Accord de défense resté confidentiel à Sotchi au mois d’Août 2018 entre les ministres centrafricain, Marie Noëlle Koyara et son homologue russe Sergey Shygu.
La Russie a renforcé sa présence militaire en RCA. Tout d’abord, en profitant d’une levée partielle de l’embargo qui pèse sur le pays. La Russie fait depuis mi-janvier de considérables dons d’armes à la RCA dans le but d’équiper les Forces armées centrafricaines et celles de la sécurité intérieure.
Centrafrique : Un braqueur de Kaga-Bandoro condamné à 20 ans de travaux forcés
PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 5 DÉCEMBRE 2018
BANGUI, 05 Décembre 2018 (RJDH) — L’effectif des condamnés par la 2ème session criminelle croît, avec la condamnation de Rodrigue Ngaté à 20 ans de travaux forcés ce mardi 4 décembre à Bangui. Il subira cette peine suite à l’assassinat d’un conducteur de taxi moto à Kaga-Bandoro au nord du pays.
Le condamné avait 16 ans lorsqu’il a intégré l’association des malfrats à Kaga Bandoro, chef-lieu de la Nana Gribizi, au nord du pays. Le 28 janvier 2016, la victime Djamaldine Issene, conducteur de taxi moto de cette localité a été tuée par ces malfrats à environ 3 kilomètres de la ville dans le but de s’emparer de sa moto.
La Minusca informée a ouvert une enquête qui lui a permis d’arrêter le suspect Rodrigue Ngaté le 4 avril 2018. Il s’évade de la prison à Kaga Bandoro pour regagner la capitale Bangui où il a été livré par sa belle-mère. Le 4 avril 2018, après une deuxième enquête, il a été arrêté à Bangui. Il est condamné le 4 décembre 2018 à 20 ans de travaux forcés par la Cour criminelle.
Le président de la session criminelle, le magistrat Pamphile Oradimo, prononce le verdict en ces termes : « la Cour a réduit la peine à 20 ans de travaux forcés au lieu de la peine à perpétuité demandée par le ministère public représenté le Procureur Général Ghislain Gresénguet ».
La défense du condamné représentée par Maître Samuel Dangassa se dit satisfait du verdict infligé à son client, «toutes les charges ne peuvent pas être retenues contre mon client. 20 ans de travaux forcés valent mieux que les travaux forcés à perpétuité demandés par le ministère public», relève l’Avocat.
L’assassinat de Djamaline Issene a eu lieu le 28 janvier 2016 à Kaga-Bandoro. Cette deuxième session criminelle de l’année se poursuit avec d’autres dossiers.