Centrafrique un député et ex-chef rebelle extradé vers la CPI
French.china.org.cn | Mis à jour le 18-11-2018
Le député de la deuxième circonscription de la ville centrafricaine de Mbaïki (sud-ouest), Alfred Yékatom Rambault, également ex-chef rebelle alias "Rambot", a été extradé ce samedi vers la Haye aux Pays-Bas où il doit répondre de ses actes devant la Cour pénale internationale (CPI), a-t-on appris de sources concordantes.
M. Yékatom Rambault a été caporal des Forces armées centrafricaines (FACA), avant de s'autoproclamer chef des milices anti-balaka, au moment fort de la crise centrafricaine, entre 2013 et 2016. Il a assis son hégémonie sur les préfectures de l'Ombella M'Poko (sur-ouest) et de la Lobaye (sud-ouest), et a été élu député en exerçant les pressions sur les populations sous son contrôle, selon l'opinion publique.
Bien que les autorités judiciaires et politiques de l'Etat centrafricain observent encore un mutisme, l'information a été confirmée au cours d'une conférence de presse conjointe tenue samedi soir par la Fédération internationale des Droits de l'homme (FIDH), la Ligue centrafricaine des droits de l'homme (LCDH), et l'Observatoire centrafricain des Droits de l'homme (OCDH).
M. Yékatom Rambault est accusé entre autres de tueries à grande échelle, d'extorsion des biens appartenant à autrui, d'affairisme illégal, de recrutement d'enfants soldats, de meurtre et de viol, a-t-on appris de ladite conférence de presse.
D'après des sources recoupées, il y a bien longtemps que M. Yékatom Rambault est dans la ligne de mire des sanctions de l'Organisation des Nations Unies (ONU) et de la CPI, mais son élection en qualité de député lui a permis de bénéficier d'une immunité parlementaire.
Le 29 octobre, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale centrafricaine à Bangui, au moment où les députés s'apprêtaient à élire un nouveau président du parlement, M. Yékatom Rambault a sorti un revolver et tiré deux coup en l'air, avant d'être arrêté par les gendarmes nationaux. Conformément à la loi centrafricaine, cet acte lui a fait perdre l'immunité parlementaire car il s'est fait prendre en flagrant délit. F
Source: Agence de presse Xinhua
Centrafrique : 500 nouveaux jeunes policiers et gendarmes intègrent les rangs des forces de sécurité intérieure
French.china.org.cn | Mis à jour le 18-11-2018
500 jeunes policiers et gendarmes centrafricains ont célébré ce samedi leur fin de formation soutenue par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA, a constaté sur place un correspondant de Xinhua.
S'adressant aux nouveaux gendarmes et policiers, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra leur a demandé de se départir de l'extorsion de fonds sur les paisibles citoyens, les rackets sur les barrières routières, les arrestations illégales et les séquestrations de personnes, de même que les abus d'autorité qui entachent la confiance entre les institutions (gendarmerie et police) et les citoyens.
M. Touadéra a annoncé l'octroi, à la gendarmerie, d'un terrain, lui permettant d'augmenter ses infrastructures et sa capacité d'accueil au moment des formations.
Evoquant le processus de cette formation, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, Parfait Onanga-Anyanga, a parlé d'un processus inclusif et transparent, puisque le recrutement s'est effectué sur l'ensemble du territoire national. Il s'est également réjoui de la mise en valeur du concept genre fixé à 24% lors du processus du recrutement.
Avec ces nouvelles recrues, a indiqué M. Onanga-Anyanga, l'Etat peut stabiliser le pays, en agissant sur le levier de la sécurité.
Le ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzet-Linguissara, a prôné l'exemplarité et mis en garde les nouveaux gendarmes et policiers, car ils pourront être rattrapés par la loi qu'ils sont appelés à faire respecter, en cas de manquements graves.
Il est annoncé, d'ici 2023, le bouclage du recrutement global de 5 000 gendarmes et 5 000 policiers et la dotation progressive de tous les éléments en moyens adéquats d'intervention. F
Source: Agence de presse Xinhua
Centrafrique : résurgence des affrontements entre groupes armés à Batangafo
French.china.org.cn | Mis à jour le 18-11-2018
L'affrontement entre les rebelles de la Seleka et les groupes d'autodéfense anti-balaka a repris ce samedi dans la ville centrafricaine de Batangafo dans le nord-ouest du pays, a-t-on appris de sources locales.
Selon la source, cet affrontement a été dominé par des tirs d'armes lourdes et automatiques qui ont fait de nombreux morts, blessés. Les survivants, qui ont fui la scène, ont pris la direction des champs et des localités voisines.
Expliquant l'origine de l'affrontement, la source a indiqué que des rebelles de la Seleka voulaient attaquer, vers 07h00 heure locale ce samedi, un site de déplacés internes avant de se heurter à la résistance des anti-balaka.
Vers la fin de la matinée, des Casques bleus de la mission onusienne en Centrafrique ont réussi à s'interposer, a ajouté la source.
Les affrontements entre la Seleka et les anti-balaka sont récurrents en République centrafricaine, avec comme conséquences les pertes en vie humaines, l'incendie des maisons et des huttes de fortune sur les sites des déplacés internes, sans compter les mouvements de populations.
Le dernier affrontement entre les Seleka et les anti-balaka à Batangafo au début de ce mois s'est soldé par des morts, des blessés pris en charge par Médecins sans frontières (MSF), des pillages, l'incendie de trois sites des déplacés internes et plus de 10 000 personnes déplacées. F
Source: Agence de presse Xinhua
Centrafrique : un chef de bande de la capitale échappe à un attentat
French.china.org.cn | Mis à jour le 18-11-2018
Le chef de bande de l'agglomération du Kilomètre 5 de la capitale centrafricaine Bangui, Djamous Nimeri Matar alias "Force", a échappé à son domicile à un attentat perpétré tôt ce samedi vers 2 heures du matin, a appris Xinhua ce samedi de sources concordantes.
Cette attaque a été ressentie tôt ce matin par des tirs à l'arme lourde et automatique. Mais les témoins n'arrivent pas à circonscrire l'origine des auteurs, qu'ils pensent être d'un camp adverse.
Au petit matin, des témoins ont fait écho de ce que le quartier général de M. Nimeri Matar dans le 3ème Arrondissement de Bangui a été complètement détruit et que six de ses éléments ont été grièvement blessés. M. Nimeri Matar, lui, vit toujours en cachette.
Les agissements de M. Nimeri Matar et ses hommes ne cessent d'agacer les habitants de l'agglomération du Kilomètre 5, surtout les commerçants à qui il a imposé des taxes forfaitaires lui permettant, lui et ses hommes, de survivre.
Ayant abusé de son hégémonie, M. Nimeri Matar est dans le viseur du gouvernement et de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA.
En avril dernier, des casques bleus et des forces de sécurité intérieure avaient lancé un assaut sur le quartier général du chef de bande, sans succès. F
Source: Agence de presse Xinhua