Centrafrique : 500 policiers et gendarmes bouclent leur formation de sept mois
Bangui, Centrafrique (ADV)- 2018-11-17 250 policiers et 250 gendarmes sont officiellement sortis ce samedi 17 novembre après sept mois de formation à l’école de la police et à celle de la gendarmerie à Bangui.
« Face aux défis sécuritaires, l’heure n’est pas à la fuite de responsabilité. Vous êtes des soldats de la loi, vous avez pour mission de faire appliquer la loi et la faire respecter à tous », a déclaré le chef d’Etat Faustin Archange Touadera lors de la cérémonie officielle des gendarmes.
Le gouvernement centrafricain avait lancé en 2017 le processus de recrutement de ces élèves policiers et gendarmes avec l’appui des forces onusiennes afin de combler le vide en matière des ressources humaines.
« Ce recrutement et cette formation rentre dans la matrice principale de notre ferme volonté de sécuriser les populations centrafricaines et leurs biens. Ce recrutement a également pris en compte le concept genre cher à la communauté internationale à l’orée de ce 21ème siècle, a ajouté M. Faustin Archange Touadera.
Un sujet de joie pour les futures responsables du maintien de l’ordre dans le pays. « Nous sommes très heureux d’intégrer l’équipe de la gendarmerie pour défendre notre pays. Nous sommes biens formés pour marquer la différence », a confié à ADV une gendarme, très enthousiasmée.
Cette 27e promotion des élèves gendarmes a été baptisée “Promotion colonel aimé banga” nom de l’ancien directeur général de la Gendarmerie qui a tiré sa révérence au mois d’octobre dernier.
Le défi sécuritaire persiste encore dans le pays, depuis la prise de pouvoir de la rébellion Séléka en 2013. Depuis le retour à l’ordre constitutionnel en 2016, le gouvernement plante le décor pour la restauration de l’autorité de l’Etat, à travers la montée en puissance des forces de défense et de sécurité.
Selon les informations d’ADV, le recrutement de 500 policiers et 500 gendarmes est encore envisagé pour le début de l’année 2019.
© Bur-csa – N.W / De notre correspondant régional Fridolin Ngoulou – African Daily Voice (ADV)
Centrafrique : transfert du député Alfred Yekatom Rombhot, leader des miliciens Anti-Balaka à la CPI
Bangui, Centrafrique (ADV) 2018-11-18— Alfred Yekatom Rombhot, député de Mbaïki 2 dans la Lobaye, est transféré samedi 17 novembre dans l’après-midi à la Cour Pénale Internationale (CPI) suite à une décision du gouvernement centrafricain.
« C’est un signal fort pour la lutte contre l’impunité, une volonté réelle du président de la République », a déclaré sans commentaire à ADV un membre du gouvernement qui a confié avoir suivi le dossier.
Le député Alfred Yekatom Rombhot a été arrêté le 29 novembre à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, après avoir perturbé la session d’élection du nouveau président de cette institution en tirant à balle réelles dans l’hémicycle pour manifester son mécontentement suite à la destitution de l’ancien président de l’Assemblée nationale Abdou Karim Méckassoua.
Une source du gouvernement parle du début d’un processus, « Je peux vous confirmer qu’il est transféré à la CPI. Je n’ai pas des commentaires supplémentaires mais d’autres suivront », a-t-il confié.
C’est à bord d’un avion spécial affrété par la CPI qu’Alfred Yekatom Rombhot, l’un des redoutables chefs des miliciens Anti-Balaka et ancien élément de l’armée nationale en désertion a quitté Bangui pour destination de la Haye.
Pour le moment, les chefs d’accusation qui pèsent contre le présumé Rombhot ne sont pas encore connus ni le lancement officiel du mandat d’arrêt international contre ce député.
Un communiqué gouvernemental va suivre dans ces deux jours.
© Bur-csa – N.W / De notre correspondant régional Fridolin Ngoulou – African Daily Voice (ADV)