PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 29 OCTOBRE 2018
BANGUI, 29 octobre 2018 (RJDH)—L’honorable Laurent Ngon Baba vient d’être élu président de l’Assemblée Nationale, en remplacement de Abdoul Karim Méckassoua, destitué vendredi pour manquement grave à ses devoirs.
« Voici les résultats de vote : Inscrit 140 députés, votant 116, absents 24. Bulletin Nul 4 et Laurent Ngon Baba est déclaré élu à 112 voix », a déclaré René Constant Ngbondo président de la séance.
Cette élection a été perturbée par un député qui a tiré à bals réelles pour intimider alors que l’actuel président de l’Assemblée Nationale présentait son projet. Au total 4 députés ont été arrêtés par la police qui a retrouvé des armes dans leurs véhicules.
Le président ainsi élu sera chargé de gérer les affaires législatives jusqu’en 2021.
Centrafrique : Quatre députés arrêtés après la perturbation par arme du vote du nouveau président
PAR RJDH LE 29 OCTOBRE 2018
BANGUI, 29 octobre 2018 (RJDH)—Les députés Alfred Rombhot Yekatom, Thierry Vackat, Florent Kema et Aristide Symphorien Nampessa sont arrêtés après qu’ils aient sorti des armes en pleine session. L’incident s’est produit au moment où l’un des deux candidats au perchoir avait la parole pour présenter son plan d’action.
Laurent Ngon Baba, candidat n°2 à la présidence de l’Assemblée Nationale présentait à la tribune du parlement lorsque le député Alfred Rombhot Yekatom sort son arme et tire deux coups de feu. Débandade dans la salle, sauve qui peut pour les députés, les journalistes et tous les autres invités venus assister à cette session parlementaire.
La salle se vide et les forces de l’ordre déployées à l’Assemblée Nationale mettent la main sur le député de Mbaiki 2 qui est aussitôt embarqué à destination du parquet, selon des sources bien introduites. Dans la foulée de la débandade, les députés Vackat de Mogoumba, Florent Kema de Nana Bakassa 2 et Aristide Symphorien Nampessa de Bossangoa 4, tentent de sortir de la cour de l’Assemblée Nationale. En fouillant leurs véhicules à la sortie, des armes sont retrouvées par les forces de l’ordre qui procèdent à leurs arrestations. De sources concordantes, les quatre députés arrêtés, ont été mis à la disposition du parquet qui aurait ouvert une enquête.
Le 1er vice-président de l’Assemblée Nationale, Jean Symphorien Mapenzi, président de la séance, parle d’attentat et de tentative d’assassinat. Il évoque la procédure de flagrante et souhaite que ces députés soient traduits en justice, « nous sommes des législateurs et c’est à nous de donner l’exemple. Dans le cas précis, la justice doit sévir pour démontrer de la montée en de l’autorité de l’Etat », explique Jean Symphorien Mapenzi, en direct sur la radio Centrafrique.
Les députés Florent Kema de Nana Bakassa 2, Alfred Rombhot Yekatom de Mbaiki 2, et Aristide Symphorien Nampessa Bossangoa 4 sont des députés issus des rangs des Anti-Balaka, un groupe rebelle. Ces trois députés ont voté, vendredi dernier en faveur du maintien de l’ancien président de l’Assemblée Nationale Karim Meckassoua qui a été destitué avec 98 voix contre 41 pour son maintien. Le député de la Nation est protégé dans l’exercice de ses fonctions par le principe d’immunité consacré par l’article 64 de la constitution sauf que l’alinéa 3 de ce même article évoque le cas de la flagrance qui pourrait être avancé dans le cas de ces deux députés.
Centrafrique : Plusieurs rebelles Séléka se retirent vers Sarh au Tchad
PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 29 OCTOBRE 2018
BANGUI, 29 octobre 2018 (RJDH)—Plusieurs rebelles, issus des rangs de la Séléka, se retirent depuis quelques jours pour se regrouper au Sarh au Tchad. Informations confirmées au RJDH par plusieurs sources proches de la Séléka.
Des informations RJDH indiquent que, depuis au moins une semaine, des hommes armés proches de la Seleka de plusieurs localités se dirigent vers le nord de Ndélé pour rejoindre la ville de Sarh. Les raisons de ce retrait ne sont pas encore connues.
Un haut cadre de la Séléka contacté à ce sujet parle des rebelles tchadiens, « ce ne sont pas les éléments de la Séléka mais plutôt des anciens rebelles tchadiens qui ont réussi à infiltrer la Séléka », a-t-il lâché.
Un responsable d’une autre faction, joint par le RJDH, parle d’une information à haut risque « c’est vrai mais pour nous c’est une information à haut risque. Ils se retirent et nous ne connaissons pas les raisons », a-t-il confié.
Une source indépendante à Ndélé parle d’un regroupement au Sarh des anciens rebelles tchadiens suite aux troubles dans la partie nord du Tchad. « Selon nos informations, c’est suite aux événements, c’est-à-dire les combats ayant opposé les rebelles et l’armée tchadienne au nord du Tchad, que ces derniers quittent le territoire centrafricain. Est-ce pour rejoindre les rebelles ? Est-ce pour aller combattre les rebelles ? Nous l’ignorons », a expliqué cette source.
Plusieurs fois, des Centrafricains ont décrié la présence des rebelles tchadiens dans les rangs de la Séléka, sauf que cette présence n’a jamais été officiellement confirmée.