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18 septembre 2018 2 18 /09 /septembre /2018 00:33
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Les militaires récemment admis à la retraite bloquent la circulation sur une avenue de Bangui

 

PAR JAPHET BEOROFEI LE 17 SEPTEMBRE 2018

 

BANGUI, 17 septembre 2018 (RJDH)—La circulation sur l’avenue de France est perturbée par les soldats admis à la retraite. Ces derniers réclament le versement des rappels liés à leur admission à la retraite.

Ils sont  plus de deux cent à bloquer la circulation sur cette avenue. Ces soldats admis à la retraite ont érigé des barricades avec des briques sur la voie publique. Séraphin Londo, délégué de ces nouveaux retraités parle d’une situation intenable pour eux, « c’est une décision que nous avons prise avec pincement au cœur. En clair, nous ne pouvons plus contenir la masse de ces anciens éléments Faca qui vivent des situations difficiles », explique-t-il.

Ces retraités visiblement remontés, exigent de l’Etat centrafricain le versement de l’allocation d’invalidité avant la levée de ce mot d’ordre, « nous allons rester dans la rue durant trois jours pour exiger ce qui nous revient de droit. Nous ne voulons plus de promesses parce qu’elles n’ont jamais été tenues. Tous, nous resterons sur place ici jusqu’à ce que nos droits soient respectés », précise le délégué qui accuse le gouvernement de les tromper sur ce chapitre.

Au ministère de la défense nationale, on n’évite de répondre aux accusations.  Un proche de la ministre, a sous couvert de l’anonymat, indiqué que le dossier est en cours de traitement, « le gouvernement fait déjà ce qui est nécessaire pour faire face à ce dossier qui est en traitement à l’heure où je vous parle. Ces anciens militaires le savent, la ministre a mis son poids pour que la situation soit décomptée très vite mais il faut qu’ils soient patients, ils seront payés lorsque les formalités d’usage seront terminées », confie cette source au RJDH.

Nous avons tenté en vain d’entrer en contact avec la ministre de la défense nationale sur ce sujet. Dans le cadre de la restructuration de l’armée nationale, le gouvernement centrafricain a admis 850 militaires à la retraite. Depuis trois mois, ces derniers exigent du gouvernement le versement d’invalidité. Interrogée par le RJDH le mois dernier, Marie Noëlle Koyara, ministre de la défense nationale, avait indiqué que le versement de cet argent aux ayants droits se fera lorsque le toilettage du fichier aura pris fin.

 

 

Centrafrique : Environ 38 millions de frs CFA partis en fumé dans l’incendie d’une entreprise à Combattant

 

PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 17 SEPTEMBRE 2018

 

BANGUI, 17 Septembre 2018 (RJDH) – Les pertes enregistrées suite à l’incendie d’une entreprise à Combattant dans le 8e arrondissement de Bangui jeudi dernier sont estimées à plus de 38 millions de FCFA. Le propriétaire compte porter plainte contre l’inconnu.

Un magasin était parti en fumée la semaine dernière. Selon le constat du RJDH, le dégât laissé par l’incendie est considérable. La toiture, les portes et fenêtres sont calcinées. Le propriétaire de l’entreprise ‘’Mercilia Bazzar’’, Roméo Hendal, a confié qu’environ 38 millions sont partis en fumé, «  nous avons plus de deux millions à la caisse, les recettes de la journée et tous les articles en vente sont estimés à environ 36 millions », a-t-il déploré.

Plusieurs personnes ajoute-t-il, sont parties en chômage, « les boutiquiers, les chauffeurs, les gardiens et autres agents gagnent leur pain quotidien à travers cette entreprise. Toutes nos activités sont aux arrêts suite à cet incident dramatique », regrette-t-il.

Roméo Hendal, responsable de l’entreprise Mercilia Bazzar, envisage une poursuite contre l’inconnu, « après avoir fait le bilan général de tous les effets perdus, nous allons saisir les instances judiciaires pour qu’une enquête soit ouverte », projette-t-il.

Plusieurs cas d’incendie ont été enregistrés dans la ville de Bangui pour des raisons de court-circuit et du carburant mal protégé.

 

 

Centrafrique : « L’année scolaire 2018-2019, une année d’espoir », dixit Christine Muhigana représentante de l’Unicef

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 17 SEPTEMBRE 2018

 

BANGUI, 17 septembre 2018 (RJDH)—Le Fonds des Nations Unies pour l’Education (Unicef), premier partenaire de l’éducation dans le pays s’évertue chaque année pour la bonne marche de l’enseignement en Centrafrique. Pour cette année scolaire lancée ce 17 septembre sur tout le territoire national, Christine Muhigana représentante de l’Unicef la place sur un signe d’espoir et rappelle que l’école, les enseignants, les élèves ne sont pas une cible. Propos tenus lors d’une interview exclusive avec le RJDH.

RJDH: Mme Christine Muhigana, Bonjour, vous êtes la Représentante de l’UNICEF en République Centrafricaine. A quelques jours de la rentrée scolaire, vous en tant que partenaire numéro 1 de l’éducation en Centrafrique, dites-nous sous quel signe placez-vous cette rentrée ?

Christine Muhigana : L’année scolaire 2018-2019 pour nous commence par une note d’espoir. Elle est marquée par une régularité de la production des annuaires statistiques, nous avons désormais un Rapport d’Etat sur le Système Educatif National qui est en cours de finalisation et nous sommes en train d’appuyer le ministère dans l’élaboration d’un Plan Sectoriel de l’Education. Donc au-delà du fait que nous préparons la rentrée de petites filles et de petits garçons à l’école, nous avons le sentiment que nous accompagnons un système en reconstruction, qui est en bonne voie pour d’être un environnement qui accueillera les enfants pour un apprentissage

RJDH: L’Unicef soutien le secteur de l’éducation depuis plusieurs années, quels sont en résumé les actions menées l’année dernière ?

Christine Muhigana : L’année dernière a été marquée par la fin de deux programmes majeurs que nous menions dans le pays. Un projet appuyé par le Partenariat Mondial pour l’Education et un autre par l’Union Européenne où à travers lesquels nous avons contribué à reconstruire, réhabiliter des écoles, les approvisionner en manuels scolaires, à former des enseignants et les maitres-parents là où il y a des maitres-parents. Donc une année pour nous qui est le socle, la base des espoirs que nous avons aujourd’hui d’un système éducatif reconstruit, ou en tout cas en bonne voie de reconstruction dans le pays.

RJDH: Quels sont les programmes que vous envisagez renforcer cette année pour favoriser la bonne marche de l’enseignement en Centrafrique ?

Christine Muhigana : Dans le même temps que nous allons continuer les efforts que nous avons menés avec l’appui de financement de l’Union Européenne et du Partenariat Mondial pour l’Education, nous allons aussi nous assurer que nous avons une meilleure planification de l’éducation dans le pays. Nous sommes dans une situation aujourd’hui où les choses sont caractérisées par beaucoup de perturbations à cause de la crise, à cause des violences qui ont causé des déplacements des populations. Donc ce que nous envisageons aujourd’hui c’est un espoir que nous pouvons mener des activités de planification et de construction plus stable, avec par exemple le fait que c’est la troisième année où nous allons avoir un annuaire statique pour l’éducation qui est vraiment un signe que l’on peut suivre les choses de façon presque stable dans ce pays

RJDH: Aujourd’hui on assiste à des violences dans certaines villes du pays et le droit à l’éducation des enfants en mis à jeu. Comment faites-vous pour garantir le droit à l’éducation des enfants en âge scolaire dans ces zones si l’on sait que l’autorité de l’Etat est affaiblie ?

Christine Muhigana : Je dois dire que ce n’est pas chose aisé quand les familles, les communautés sont déplacées et leur éducation est perturbée. Souvent ils se déplacent vers des endroits où soit il n’y a pas d’école, ou s’il y a des écoles, elles ne sont pas en mesure d’accueillir un surplus dans leur structure. Donc ce que nous faisons par le biais des espaces qu’on appelle des Espaces Temporaires d’Animation et de Protection de l’Enfant (ETAPE) ce sont souvent des hangars, des structures temporaires, soit des enseignants qui se sont déplacés avec ces enfants ou des maitres-parents que nous amenons à niveau en améliorant leurs connaissances pédagogiques pour qu’ils s’assurent que les enfants qui sont déplacés soient le moins perturbés le temps qu’ils sont loin de leurs écoles. Aujourd’hui, nous avons plus de 50 000 enfants qui sont touchés par ce genre d’interventions qu’on appelle ETAPEs qui sont menées dans le cadre d’éducation en urgence. C’est le terme consacré pour ça mais je dois souligner que ce sont des interventions qui n’ont pas vocation à s’éterniser. Les efforts que nous menons c’est de nous assurer qu’on voit que soit ces enfants peuvent intégrer une structure scolaire normale soit œuvrer avec les partenaires à ce que ces familles puissent retourner chez elles et que les enfants puissent réintégrer leurs écoles d’origine.

RJDH: L’Unicef a été frappé par la tuerie de son personnel de l’éducation au nord du pays. Aujourd’hui comment se situe les activités de l’éducation dans les zones sensibles ?

Christine Muhigana : C’est une situation qui reste préoccupante. Nous continuons à œuvre avec des partenaires essentiellement de la société civile nationale pour aller dans ces zones, pour maintenir ces ETAPEs dont j’ai parlé où un apprentissage continue à être donné aux enfants. Pour les endroits où les écoles sont toujours là, les autorités des inspections académiques sont là, ce que nous faisons, encore une fois avec l’appui des partenaires de la société civile nationale et la Minusca et nous assurer que le matériel dont ces écoles ont besoin leur est acheminé pour que les enfants puissent continuer à aller à l’école et apprendre comme tous les autres dans le reste du pays.

RJDH: Quels messages lancez-vous aux groupes armés qui écument les villes et cibles les biens et personnels de l’éducation ?

Christine Muhigana : Notre message est clair et il n’y en a qu’un : les écoles ne sont pas une cible, les enfants qui sont dans ces écoles ou autour de ces écoles ne sont pas une cible et le personnel de l’éducation que ce soit les enseignants, les maitres-parents, les autorités des inspections académiques ne sont pas une cible. C’est ça le message.

RJDH : Madame Merci

Christine Muhigana : Merci à vous

 

Propos recueillis par Bienvenue Marina Moulougnatho

 

 

 

 

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Published by Centrafrique-Presse.com