Centrafrique : Le Parquet général crée une cellule d’enquête sur l’affaire «attaque de l’église de Fatima»
PAR JUDICAEL YONGO LE 3 MAI 2018
BANGUI, le 04 Mai 2018(RJDH) —Une cellule d’enquête a été créé par le Parquet général de Bangui sur l’attaque à la grenade de la Paroisse Notre Dame de Fatima dans le 3ème Arrondissement de Bangui. L’annonce en a été faite ce jeudi 3 mai 2018 dans une déclaration du Procureur général près la Cour d’Appel de Bangui Éric Didier Tambo après l’attaque de Fatima.
La mise en place de la cellule d’enquête sur les événements de Fatima vient en réponse à la demande des autorités religieuses, et plusieurs organisations de la société civile centrafricaine qui réclament du gouvernement et de la Minusca la justice. Cette cellule selon le Procureur général près la Cour d’Appel de Bangui, Éric Didier Tambo sera placée sous l’autorité du Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme et la supervision du parquet.
« Vu l’urgence, sous l’autorité du Ministre de la Justice et de la supervision du Procureur général, une cellule d’investigation et judicaire est mise en place à la Section d’Investigations et de Recherche (SRI) aux fins de faire la lumière sur les actes de terrorisme perpétrés par les ennemis de la paix le 1er mai 2018 à la paroisse de Fatima» a déclaré Éric Didier Tambo.
Le parquet général de Bangui sollicite la collaboration des notables du Km5 afin d’aboutir aux résultats de cette mission, «le parquet demande à tous les chefs de quartiers, aux notables du Km5 dans le 3ème arrondissement de Bangui ainsi qu’à toutes les personnes de bonne foi désirant garder l’anonymat, ayant des informations sur les présumés criminels de venir au parquet général, au parquet de la République et à la SRI témoigner et dénoncer ces faits» lance-t-il.
Au lendemain de l’attaque de l’Eglise de Fatima par des groupes armés du Km5 dans le 3ème arrondissement de Bangui, plusieurs voix se sont levées pour réclamer du gouvernement et de la Minusca la justice.
Centrafrique : Une équipe d’ex Séléka réussit à contourner la barrière de Ndometé pour se retrouver à 10 km de Dékoa
PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 4 MAI 2018
BANGUI, 04 mai 2018 (RJDH)—Une équipe de combattants ex-Séléka a réussi à contourner la barrière de Ndomété tenue par la Minusca. Ces combattants sont signalés depuis ce matin à l’entrée de la ville de Dékoa.
Ces combattants sont, selon nos informations à bord de quatre véhicules militaires. C’est d’après nos sources, par brousse qu’ils sont passés, « ces ex-Séléka sont bel et bien à l’entrée de Dékoa au village Gou mais ils sont passés par la brousse. Les informations en notre possession indiquent qu’ils ont créé un chemin avant la barrière de Ndomété jusqu’à l’entrée de Dékoa », explique le sous-préfet de Dékoa joint par le RJDH.
Même si Vladimir Montéiro, porte-parole de la Minusca refuse de confirmer cette information, de sources bien introduites ont fait savoir que ces combattants ex-Séléka sont bloqués par des casques bleus burundais, « ils avaient l’intention de traverser la ville pour Sibut mais heureusement, les casques bleus sont intervenus pour les bloqués. Il semble qu’ils sont repartis avec l’intention de contourner la ville », confie un notable.
Plusieurs convois des casques bleus sont partis cette nuit de Sibut pour Dékoa, selon des sources contactée dans la ville de Sibut. Le mode de contournement de barrière rappelle la méthode des rébellions de Bozizé en 2003 et de Djotodia en 2013. ces deux mouvements avaient l’habitude de passer par la brousse pour contourner les bases des forces nationales ou internationales.
Centrafrique : Ville morte décrétée par la société civile suite à l’attaque de Fatima, diversement observée à Bangui
PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 4 MAI 2018
BANGUI, 4 mai 2018 (RJDH)—Les activités sont paralysées dans la capitale centrafricaine suite à l’appel de la société civile d’observer une journée ville morte en réaction aux tueries dans l’église Catholique de Fatima. Ce mot d’ordre est diversement observé.
La situation a évolué contrairement à celle de ce matin où les barricades étaient visibles dans plusieurs avenues de la capitale. Les barricades ont été levées par les forces de l’ordre permettant ainsi la circulation de certains véhicules particulier, des taxis et bus.
Sur l’avenue David Dacko et Barthélémy Boganda, seules les motos et les ambulances peuvent circuler mais sous les menaces comme le véhicule du RJDH qui n’a pas manqué des menaces même des forces de l’ordre.
Au Centre-ville, quelques boutiques ont ouvert leurs portes et des commerçants communément appelés des « chercher à manger » sont à leur poste. Les taxis et bus sur l’avenue de l’indépendance circulent mais cette circulation est timide jusqu’au rond-point du 4e arrondissement où elle devient un peu plus dense. Les stations-services sont toutes opérationnelles dans le 4e arrondissement et au rond-point des Martyrs.
Cependant les établissements scolaires sont restés fermés ainsi que l’administration. Les élèves de la classe de Terminal composent le Baccalauréat blanc au lycée Barthélémy Boganda, de même qu’au lycée Gobongo. Au km5, les activités vont bon train sauf à l’entrée de Fatima et du pont Jackson où il y a eu des barricades et des tirs .
La situation est beaucoup plus paralysée dans les quartiers sud notamment dans les 2e et 6e arrondissements où l’attaque a eu lieu. Difficile de circuler même à moto.