Centrafrique : Les soldats russes bouclent la formation des FACA au maniement des armes de la Russie
Par Sylvestre Sokambi le 1 avril 2018
BANGUI, 1er avril 2018 (RJDH)—Les soldats centrafricains formés au maniement des armes russes ont fini la formation le 31 mars dernier. La cérémonie a été présidée par le chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra.
Ce sont 200 soldats centrafricains qui ont pris part à cette formation. Les instructeurs russes ont appris aux Forces armées Centrafricaines le maniement des armes que la Russie a offertes à la République Centrafricaine.
Le chef d’Etat-major a délivré un discours de satisfaction car pour lui, cette formation renforce la capacité opérationnelle des soldats qui sont attendus sur le terrain. Dans son discours, l’ambassadeur de la Russie en Centrafrique, Sergey Lobanov a inscrit toute l’intervention de son pays dans le cadre d’une coopération dynamique.
Le diplomate russe a indiqué que si son pays a fait don d’armes et offre aussi des formations aux soldats centrafricains, « c’est à la demande des autorités de la RCA », précise-t-il.
La coopération militaire entre la RCA et le Russie est partie d’une rencontre en octobre 2017 à Sotchi en Russie entre le président Touadéra et le ministre russe des Affaires Etrangères Serguei Lavrov.
Le chef de l’Etat avait en ces temps demandé l’aide de la Russie pour rendre opérationnelle l’armée centrafricaine. Pour livrer les armes à la RCA sous le coup depuis 2014, de l’embargo, la Russie a demandé et obtenu en décembre 2017, une dérogation du conseil de sécurité des Nations-Unies.
Les 200 soldats formés au maniement des armes russes font partie de la première vague. De sources autorisées, 400 autres soldats sont attendus à Bérengo pour apprendre à utiliser les armes russes.
Notons que les soldats soumis à cette formation ont été certifiés par l’EUTM, la mission de l’Union Européenne chargée de former les éléments de l’armée centrafricaine.
Centrafrique : Les alliés de Faustin Archange Touadera divisés sur son approche
Par Jean Fernand Koena le 31 mars 2018
BANGUI, le 31 Mars 2018(RJDH)—Certains alliés de Touadera se disent mobilisés pour défendre son bilan alors que d’autres mettent des réserves sur sa manière de gouvernance. Ils l’ont dit à l’occasion de son second anniversaire à la tête de l’Etat à Bangui.
Régina Konzi-Mongot, unique candidate féminine aux élections groupées de 2015, s’est dite satisfaite de l’action de Faustin Archange Touadera et de sa méthode d’aller vers la paix. « Je suis satisfaite du bilan du chef de l’Etat. Maintenant qu’il s’agit de la réconciliation, nous faisons un travail de conception car la paix et la réconciliation que nous portons avec lui est la réconciliation éphémère, mais durable. C’est pourquoi il faut être patient, car nous avançons doucement mais surement avec Faustin Archange Touadera » a-t-elle dit.
Marcel Djimasset se veut constant dans son soutien à Faustin Archange Touadera «oui, je soutiens toujours les actions du président Touadera. Comme il l’a dit, les attentes sont nombreuses, mais vous-mêmes vous vous rendez compte qu’il avance avec beaucoup de réalisations en même temps » a-t-il justifié.
Par contre Gaston Mackouzangba pense que l’heure n’est pas à la fête « en deux ans, l’heure n’est pas à la fête et qu’il faut aller résolument vers la sécurité qui reste encore un grand chantier. Outre cela, il faut s’ouvrir à travers le dialogue. Le dialogue est permanent et ne doit pas seulement rester au niveau des groupes armés » a-t-il souhaité.
A deux ans d’exercice, Faustin Archange Touadera a perdu la confiance de quelques-uns de ses alliés qui ont quitté le navire pour absence de résultat. C’est le cas de Nicolas Tiangaye, Crépin Mboli-Goumba et Ferdinand Alexandre Nguendet.