RCA : l’ONU exige l’arrêt immédiat des hostilités entre groupes armés
APA-Bangui (Centrafrique) - mars 24, 2018 à 12:56 - Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, Parfait Onanga-Anyanga, dans un communiqué de presse publié à Bangui, a exigé la cessation immédiate des hostilités entre les groupes armés qui ont fait plusieurs morts à Bambari et Alindao, deux villes du centre-est de la RCA.
« Je condamne dans les termes les plus fermes ces violences dont l’impact est dévastateur sur les civils », a dit le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, Parfait Onanga-Anyanga, dont le communiqué a été rendu public vendredi soir.
Il a ajouté : « Je tiens à rappeler aux leaders des groupes armés, que les attaques contre les civils et les Casques bleus constituent une violation grave du droit international humanitaire et des droits de l’homme et que leurs auteurs en répondront devant la justice ».
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) condamne également avec fermeté ces affrontements qui opposent des Anti-Balaka aux éléments de l’UPC (Mouvement pour l’Unité et la Paix en Centrafrique) une branche des ex Sélékas dans le village de Tagbara, situé à 70km de Bambari et Alindao.
Ces affrontements, selon la MNUSCA, ont causé d’importantes pertes en vies humaines dont un prêtre et des enfants parmi les civils.
Les combats ont également occasionné plusieurs blessés et un déplacement important de populations civiles. Des maisons ont été brulées et des biens saccagés, souligne le communiqué.
Au moins 10 civils tués suite à des combats dans le sud de la Centrafrique
Une dizaine de civils ont été tués lors de combats qui ont lieu depuis mercredi à Seko, dans le sud de la Centrafrique, entre deux groupes armés.
Ces combats entre l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC), groupe armé issu de l'ex-Seleka musulmane, et des "antibalaka", groupes "d'autodéfense" se présentant comme chrétiens, a entraîné un important déplacement de population, selon l'ONU.
"Plus de 500 déplacés se sont réfugiés devant la Minusca qui a intensifié ses patrouilles dans la zone" de Seko, localité située à 70 km à l'est de Bambari, a déclaré Hervé Verhoosel, porte-parole de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).
Parmi les civils morts, figureraient des enfants et un prêtre, selon des sources concordantes. Plusieurs combattants des deux groupes ont également été tués.
Depuis 2013, la Centrafrique est en proie à des conflits. Le renversement du président François Bozizé par l'ex-rébellion de la Séléka avait entraîné une contre-offensive des milices d'"autodéfense" antibalaka.