Centrafrique : nouvelles attaques menées par des groupes armés
French.china.org.cn | Mis à jour le 24-03-2018
Des groupes armés assimilés à des Séléka se sont mis à tuer depuis mercredi dernier de nombreuses personnes entre les localités centrafricaines de Maïtikoulou et Markounda, dans la préfecture de l'Ouham (nord-ouest), a appris Xinhua vendredi de sources locales.
Quelques rescapés qui sont arrivés à Markounda vendredi ont parlé de plusieurs morts qui ne peuvent pas être décemment enterrées, avouant être témoins du massacre de six femmes.
De novembre à janvier derniers, les préfectures de l'Ouham et de l'Ouham Pendé (extrême nord) ont été le centre des affrontements entre les éléments de Révolution et justice (RJ) d'Armel Ningatoloum Sayo contre des Séléka du 3R (Retour, réconciliation et réparation) d'Abass Sidiki et du Mouvement patriotique centrafricain (MPC) de Mohamed Bahar.
Ces affrontements ont engendré d'importants mouvements de population, avec plus de 70.000 personnes déplacés dans la ville de Paoua (extrême nord) et plus de 5.000 autres à Markounda, selon les humanitaires.
Source: Agence de presse Xinhua
Centrafrique : le corps diplomatique condamne les menaces des anti-balaka
French.china.org.cn | Mis à jour le 24-03-2018
Le corps diplomatique en République centrafricaine (RCA) a condamné vendredi les menaces proférées par des éléments anti-balaka contre les casques bleus, selon un communiqué de presse publié vendredi.
Ces menaces d'attaques "consistent à perpétuer la souffrance des populations centrafricaines et à saper les efforts du président Faustin-Archange Touadéra et de son gouvernement qui s'emploient à lutter contre l'impunité", selon le communiqué fait par plusieurs diplomates, notamment Zakaria Garba, chargé d'affaires de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), François de Salle Bado, chargé d'affaires de l'Union africaine (UA), Samuela Isopi, ambassadrice et cheffe de la délégation de l'Union européenne, Christian Bader, ambassadeur de France, et David Brownstein, chargé d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis.
Le 16 mars, Jean Francis Diandi, chef anti-balaka alias 'Ramazani', a été arrêté par la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA dans la ville de Bria (centre-nord) avant d'être transféré à Bangui. A peine que leur chef ait été appréhendé, des anti-balaka se sont mis à tirer en l'air et à ériger des barricades dans les rues de Bria. Les manifestations ont été dispersées par les casques bleus, contre lesquels ces insurgés avaient menacé d'attaquer.
Jean Francis Diandi est accusé d'être derrière plusieurs violations graves du droit humanitaire international dans le camp des personnes déplacées de Bria, parmi lesquelles une attaque ayant coûté la vie à un policier mauritanien de la MINUSCA et blessé trois autres.
Source: Agence de presse Xinhua
Centrafrique : un prêtre tué dans les affrontements de Bambari
French.china.org.cn | Mis à jour le 24-03-2018
Le curé de la paroisse Saint Charles Lwanga de la bourgade de Séko, située entre les villes centrafricaines de Bambari (centre) et Ippy (centre-nord), a été tué mercredi dernier par des éléments peulhs du mouvement rebelle Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) d'Ali Darass, en représailles au massacre des leurs par des anti-balaka dans le village de Tagbara, à 72 kilomètres au nord de Bambari, a appris Xinhua vendredi d'une source locale.
Un communiqué du diocèse de Bambari publié jeudi a annoncé "à la communauté chrétienne du diocèse et à la Conférence épiscopale centrafricaine (CECA)" la mort de l'abbé Désiré Angbabata survenue mercredi à Séko, devant une paroisse qu'il tient depuis octobre 2017.
Sa mort a suscité de vives condamnations de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA. Dans son communiqué publié vendredi, la mission "condamne avec fermeté les affrontements (...) ayant causé d'importantes pertes en vies humaines dont un prêtre et des enfants parmi les civils", faisant état d'un lourd bilan avec "plusieurs blessés, un déplacement important de population civile, des maisons brûlées et des biens saccagés".
Le meurtre d'un jeune anti-balaka mercredi par des éléments de l'UPC au village Gotilé, à 35 kilomètres au nord de Bambari, a été à l'origine du déferlement de la violence. Pour venger leur compagnon, des anti-balaka ont tendu une embuscade à des Séléka, tuant plus d'une quinzaine dans le village Tagbara. Furieux, des renforts des Séléka de l'UPC se sont mis à ratisser les villages situés entre Bambari et Ippy, tuant dans les villages et incendiant les maisons d'habitation. La bourgade de Séko, presque au milieu des deux villes, n'a pu être épargnée.
En réponse à cette escalade de la violence, la MINUSCA a déployé des patrouilles sur le terrain en vue de protéger les civils.
Aux dernières nouvelles, de source locale, compte tenu de l'intensité de la contre-attaque, le corps de l'abbé Angbabata a été inhumé hâtivement dans la clôture de la paroisse, tandis que les corps des autres personnes ayant trouvé refuge à l'église ont été enseveli dans une fosse commune.
Au même moment où les hostilités font rage au nord de Bambari, la MINUSCA a indiqué à travers son communiqué que "lundi 19 mars dernier, des éléments de l'UPC et des antibalaka s'étaient déjà affrontés dans la ville centrafricaine d'Alindao", suscitant une intervention et une riposte des forces de la MINUSCA pour protéger les civils. Durant cette escarmouche, des éléments de l'UPC ont perdu la vie et deux soldats de la paix ont été légèrement blessés, a ajouté le communiqué. F
Source: Agence de presse Xinhua