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5 mars 2018 1 05 /03 /mars /2018 17:50
Lu pour vous : Menace sécuritaire en Centrafrique: le casse-tête permanent
Lu pour vous : Menace sécuritaire en Centrafrique: le casse-tête permanent
Lu pour vous : Menace sécuritaire en Centrafrique: le casse-tête permanent
Lu pour vous : Menace sécuritaire en Centrafrique: le casse-tête permanent

 

 

Menace sécuritaire en Centrafrique: le casse-tête permanent

 

https://www.cameroon-tribune.cm  Simon Pierre ETOUNDI | 02-03-2018 07:40

 

La situation sécuritaire reste précaire en République centrafricaine (RCA). Plusieurs régions du pays échappent au contrôle des autorités centrales. Le nord de la RCA est particulièrement instable.

 

Dimanche 25 février dernier, six travailleurs humanitaires, dont un du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) ont été tués dans le nord-ouest, selon la  mission de l’ONU dans le pays.

 

L’attaque n’a pas été revendiquée et à ce jour, il n’est toujours pas possible d’indiquer l’identité des agresseurs. Une chose est constante, c’est que depuis de nombreuses années, des groupes armés s’affrontent pour le contrôle du diamant, de l’or et du bétail dans le pays.

 

Cette situation s’est aggravée à partir de 2013 avec la chute du régime de l’ex président François Bozizé qui a conduit à une quasi guerre civile.  Depuis lors, la Centrafrique vit dans une instabilité permanente.

 

En quelques années, les groupes armés n’ont  cessé de gagner du terrain.  Longtemps confinés dans le nord, ils sont désormais actifs un peu partout sur le territoire et ont même chassé dans certaines provinces, les représentants de l’Etat (préfets et sous-préfets).

 

Pire, l’action des groupes armés a mis en relief des clivages ethniques et des luttes d’intérêt économiques sans une grande coordination, avec pour conséquences des exactions incontrôlées.

 

Ainsi, plusieurs rapports relèvent qu’au cours de l’année 2017,  les luttes territoriales entre factions de l’ex-Seleka qui a fait tomber François Bozizé, ont notamment suscité l’expansion du mouvement anti-balaka qui se pose en « groupes d’autodéfense » des populations.

 

De fait, la situation humanitaire s’est considérablement dégradée, parce que les différents groupes pour préserver leurs intérêts ou positions, se montrent particulièrement violents. Le désarroi des populations civiles est tel qu’en 2017, on a atteint le chiffre record de 1,1 million de personnes déplacées et réfugiées.

 

Dans ces conditions, les besoins humanitaires ont explosé, alors que dans le même temps, les financements diminuent. Pour ne pas arranger les choses, les groupes rebelles tirent dans le tas et même les humanitaires sont de plus en plus victimes du conflit.

 

En 2017, treize d’entre eux ont ainsi été tués. Et à maintes reprises, les ONG ont été contraintes de suspendre leurs activités sur le terrain pour des raisons de sécurité.

 

Pourtant, les Nations unies ont jusqu’ici déployé en Centrafrique plus de 10 000 casques bleus et envisagent d’en recevoir 900 de plus. Mais visiblement, leur présence ne dissuade pas beaucoup les milices qui n’hésitent pas à prendre pour cibles les troupes onusiennes.

 

Ainsi en mai, la Minusca a perdu des casques bleus lors d’une embuscade des miliciens anti-balaka. Le Secrétaire général de l’ONU qui a visité la Centrafrique en 2017, a effet insisté sur un « dialogue politique  renforcé » Les Nations unies n’ont à l’évidence pas de solution à proposer pour sortir la Centrafrique du marasme.

 

En tout état de cause, si la tentation de la résignation est grande, il faut éviter qu’elle ne s’installe dans les esprits. La crise centrafricaine n’est pas une fatalité. Un réel espoir de changement est bien né après les élections de 2016.

 

Avec les moyens du bord, le président Faustin Archange Touadéra et son gouvernement ont essayé de sensibiliser leurs compatriotes de toutes les obédiences de la nécessité de faire la paix. Mais il faudrait que les Centrafricains  prennent eux-mêmes le destin de leur pays en main.

 

Il est impératif d’éviter que s’installent durablement un système de conflits (entre groupes armés, entre communautés, entre groupes d’intérêts) et des rapports de forces militaro-économiques.

 

L’exemple de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), est la preuve que la logique de la guerre ne profite à personne et prolonge indéfiniment les souffrances du peuple.

 

 

Ces groupes armés qui sèment le désordre

 

https://www.cameroon-tribune.cm  Sainclair MEZING | 02-03-2018 07:22

 

Les différents mouvements rebelles font la loi sur une bonne partie du territoire centrafricain.

 

Depuis la chute de François Bozize en mars 2013, renversé par la Séléka («Coalition» en sango, langue locale) dirigée par Michel Djotodia, la République centrafricaine est comparable à une sorte de «Somali land», partagé entre groupes armés. Ces différentes factions rebelles sont issues de l’éclatement de la Séléka en septembre 2013.

 

En dehors de Bangui et de quelques localités alentours, le reste du pays est disséqué tel un gâteau partagé entre les seigneurs de guerre. A l’image des anciens «com-zones» du temps de la guerre civile en Côte d’Ivoire, chaque chef rebelle administre, prélève les taxes, fait la pluie et le beau temps sur le territoire qu’il contrôle.

 

Pas moins de quatorze groupes armés en activité font ainsi parler d’eux en termes de pillage des ressources, d’enlèvements, de viols et d’abus de toutes sortent.

 

Parmi les plus représentatifs figurent en bonne place le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) placé sous les ordres de Noureddine Adam bien implanté à Kaga-Bandoro. Ce groupe armé issu de l’ex-Séléka est régulièrement en conflit avec l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) pour le contrôle de Paoua, Bria et Batangafo.

 

Le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) est conduit par Al-Kathim, plus connu sous le pseudonyme de «président», et a pour zone d’influence une grande partie du nord du pays, limitrophe au Tchad.

 

Le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) dirigé par Martin Koumtamadji, plus connu sous le pseudonyme d’Abdoulaye Miskine, règne à l’ouest du pays, le long de la frontière avec le Cameroun.

 

Mais ces différents groupes à majorité musulmane ne sont pas les seuls à dicter leur loi en République centrafricaine. En face, les milices anti-Balaka («anti-machette»).

 

Formés en 2009, ces groupes d’autodéfense étaient destinés à lutter contre les «Zaraguinas », des bandits de grand chemin et des coupeurs de routes, actifs au nord et à l'ouest de la Centrafrique. Les combattants de ces milices s'affirment ainsi comme étant invulnérables aux machettes et aux sabres.

 

La presse locale fait savoir que les colliers et les gris-gris appelés « anti-balles AK» qu’ils portent, les protégeraient contre les balles des fusils AK-47. Ils sont majoritairement animistes, mais bon nombre sont également chrétiens ou musulmans. Principalement de l’ethnie Gbaya, ils affrontent régulièrement les ex-Séléka.

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Published by Centrafrique-Presse.com