Par RFI Publié le 18-02-2018 Modifié le 18-02-2018 à 13:37
En République centrafricaine (RCA), Ursula Mueller, sous-secrétaire adjointe aux affaires humanitaires de l'ONU, est arrivée, ce dimanche 18 février, à Bangui. C'est un nouveau signal de la communauté internationale qui est lancé, alors que le nombre de déplacés a presque doublé, en un an, et que 80% du territoire est toujours sous le contrôle des groupes armés.
C'est de nouveau à travers une représentante officielle que l'ONU tient à marquer son inquiétude quant à la situation humanitaire et sécuritaire du pays. Ursula Mueller, qui se rend pour la première fois en Centrafrique, est arrivée à Bangui, quatre mois après la visite du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, alors que, sur place, la situation continue de se dégrader.
La dernière crise en date nous ramène à Paoua où des dizaines de milliers de Centrafricains ont fui les combats, ces derniers mois, pour se réfugier dans cette ville du nord du pays où la nourriture commence à manquer. C'est d'ailleurs à Paoua qu'Ursula Mueller effectuera une visite, mardi, afin de se rendre compte des réalités du terrain et développer son plaidoyer.
« Plan de réponse humanitaire »
« L'attention de la communauté internationale, dit-elle, s'est peu à peu détournée de la Centrafrique mais les Nations unies ont proposé un plan de réponse humanitaire pour 2018. Il faut trouver 515 millions de dollars pour couvrir les besoins de 1,9 millions de personnes en matière de santé, protection et nourriture », a-t-elle déclaré.
Durant ce séjour qui durera jusqu'au 22 février, elle multipliera également les rencontres officielles, alors qu'en Centrafrique plus d'une personne sur deux est dépendante directement de l'aide humanitaire et qu'un quart de la population est déplacée ou réfugiée.