Centrafrique : cinq ans d’emprisonnement ferme pour l’auteur du trafic de munitions à Ippy
PAR JEAN FERNAND KOENA LE 14 FÉVRIER 2018
BAMBARI, le 14 Février 2018(RJDH)—Le Tribunal de Grande Instance de Bambari a prononcé des peines de fermeté et de sursis contre les personnes reconnues coupables de trafic de munitions et de stupéfiants à Ippy. Peine prononcée ce matin lors du délibéré.
Les juges ont suivi le magistrat accusateur dans son réquisitoire pour demander la fermeté contre ceux qui ont procédé au trafic de munitions de chasse et de stupéfiants via l’entreprise Ecolog à Ippy. Le chef de file est reconnu coupable et est condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme et à verser une amende de cinq cent mille francs.
Les complices ont écopé d’une peine de sursis. D’autres soupçonnés dans cette affaire sont déclarés non coupables et libérés par la Cour. Par ailleurs, le Tribunal de Grande Instance de Bambari a lancé des mandats d’arrêt contre des personnes soupçonnées dans la même affaire.
Lors de sa conférence hebdomadaire, la Minusca se refuse de tout commentaire et dit laisser la justice suivre son cours. L’entreprise Ecolog qui fait la sous-traitance à la Minusca rejette toute responsabilité et parle de sa charte qui interdit le transport de passagers.
La décision du tribunal correctionnel de Bambari intervient après la mission des parlementaires de la Ouaka profondément préoccupés par cette affaire.
Centrafrique : Le procès des 16 éléments ex-Séléka renvoyé au 16 février prochain
PAR JUDICAEL YONGO LE 14 FÉVRIER 2018
Abdoulaye Hissène, leader du FPRC, une fraction de l’ex-coalition Séléka en Centrafrique vivant actuellement entre Ndele et Bria est poursuivi pour cinq chefs d’accusation notamment association de malfaiteurs, atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, détention illégale d’armes de guerre, destruction d’édifices publics et rébellion. Parmi les seize éléments, quinze ont comparu ce 14 février devant la Cour criminelle qui s’est ouverte depuis 11heures en l’absence de leur chef Abdoulaye Hissène.
Me Giraud Paterne Nelo Tanga de la défense a demandé et par la suite obtenu le renvoi, «le nombre des prévenus est pléthorique et il est important de prendre connaissance de tous les documents avant de poursuivre le débat puisque les pièces du dossier m’ont été remises en retard» a-t-il justifié.
La partie civile constituée de six avocats et le Ministère public est favorable à la demande et au finish, la Cour a accédé à la demande et fixe le rendez-vous dans les deux jours suivants afin de permettre à la partie défense de s’approprier les pièces pour sa ligne de défense.
La session criminelle prévue du 08 janvier au 08 février 2018 a connu une rallonge et se terminera le 28 février prochain à Bangui. Plusieurs dossiers encore en instance sont l’une des raisons de la prorogation de cette session criminelle.