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27 février 2018 2 27 /02 /février /2018 02:25
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : La personnalité d’Abdoulaye Hissene au cœur du procès d’une dizaine d’ex Séléka

 

PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 26 FÉVRIER 2018

 

BANGUI, 26 février 2018 (RJDH)– -Le procès des quatorze éléments Séléka en cours devant la cour criminelle tourne autour de la personne de Abdoulaye Hissene, accusé mais absent à l’audience.

 

Douze éléments Séléka comparaissent depuis le 14 février devant la Cour criminelle. C’est autour de la personne de Abdoulaye Hissene, accusé mais absent que se joue ce procès. Le président de la Cour, le procureur général et les avocats de la défense ont tout mis en œuvre pour établir les relations entre Abdoulaye Hissene et chacun des douze accusés présents à l’audience.

 

Alors que certains accusés présentent Abdoulaye Hissene comme leur chef, responsable de mouvement politico-militaire (CPJP) auquel ils appartiennent, d’autres jouent sur la fibre ethnique comme Adam Sallé, «Abdoulaye Hissene est mon oncle et c’est pour cela que je le suis. J’habitais chez lui jusqu’à ce qu’il me propose de me ramener au village», explique-t-il.

 

Ismaël Issa, un autre accusé avance le leadership du principal accusé, « Abdoulaye Hissene est le chef de la CPJP et c’est lui qui m’a amené à Bangui après le coup d’Etat de la Séléka », explique l’accusé devant la barre.

 

Depuis le début de ce procès, les débats ont aussi porté sur l’existence ou non d’un ordre de mission qui aurait été délivré à Abdoulaye Hissène par le président Faustin Archange Touadéra. Les accusés interrogés ce jour ont affirmé avoir vu ce document qui, selon l’accusé Adam Sallé «a permis de franchir les barrières de PK12, Nguerengou à 35 km de Bangui avant de faire face à la résistance à Damara où j’ai été blessé par balle alors que nous étions en train de changer une des roues d’un véhicule», a-t-il expliqué à la barre.

 

Le procureur général a tout fait pour décrédibiliser les témoignages des accusés sur la question d’ordre de mission signé par le chef de l’Etat, histoire d’éviter que le nom du président de la République soit mêlé à ce procès, «ce que ces accusés disent est contradictoire et n’a aucune valeur parce que tous affirment avoir vu l’ordre de mission sans savoir ce qui y était écrit. Tout ceci ne tient pas la route et personne ne peut en tenir compte ici », relève le procureur général, très ferme sur ce point.

 

Abdoulaye Hissene, principal accusé dans ce procès, est jugé par contumace. Cette affaire remonte au mois d’aout 2016 lorsqu’à la tête d’un convoi armé, Abdoulaye Hissene a tenté de rejoindre la ville de Kaga Bandoro. Stoppé à 30 km de Sibut, le leader de la CPJP a réussi à échapper à la Minusca mais plusieurs de ses éléments ont été interceptés et transférés à Bangui.Ce sont ces éléments qui comparaissent devant la Cour criminelle. Abdoulaye Hissene est cependant signalé depuis quelques semaines à Ndélé après des passages à Kaga Bandoro, Ippy et Bria où il a initié des accords de cessation des hostilités avec des Antibalaka, accords qui n’ont jamais produit les effets escomptés.

 

 

Centrafrique : Les Anti-Balaka (aile Ngaïssona) se rangent sur la démarche de l’UA visant la recherche de la paix dans le pays

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 26 FÉVRIER 2018

 

BANGUI, le 26 Février 2018(RJDH)— Le panel des experts de l’Union Africaine sur l’initiative de la paix dans le pays et les Anti-Balaka de l’aile Ngaïssona se sont félicités des points d’accord trouvés après discussions ce 24 février à Bangui. Un pas décisif vient d’être franchi avant le dialogue avec le gouvernement.

 

L’initiative africaine continue d’enregistrer du succès dans son approche dans le pays. Après avoir discuté avec le MPC, la Séléka rénovée et bien d’autres groupes armés à l’intérieur du pays, c’est au tour des Anti-Balaka aile Ngaïssona de s’adhérer à l’initiative africaine. Cette initiative lancée depuis plusieurs jours a déjà produit quelques effets positifs sur le terrain parallèlement au processus DDRR qui fait son chemin et qui constitue des points de discussions entre les experts du panel et les groupes armés.

 

Moussa Bedializoun Nebie, président  du panel s’est montré confiant à l’issue des discussions avec les Anti-Balaka et du prochain dialogue avec le gouvernement «notre deuxième tournée vise à renforcer la confiance établie avec les groupes armés et à les préparer davantage à l’organisation et les informer des efforts qui sont faits pour rétablir la paix et la réconciliation dans le pays et également enregistrer les revendications qui étaient prévues lors du premier tour. Nous avons souhaité que les Centrafricaines et les Centrafricains acceptent de dialoguer, de se parler les uns aux autres et qu’à l’issue du processus politique en cours et par des moyens non violents, nous puissions adopter un document qui sortira des discussions et qui sera un document de consensus» a-t-il indiqué.

 

Béranger Ludovic Igor Lamaka, porte-parole des Anti-Balaka s’est réjoui de cet accord et appelle les autres groupes armés à s’aligner «cela a été pour nous des discussions très riches et c’est un rendez-vous du donner et du recevoir. Quoi de plus normal pour le retour de la paix en République Centrafricaine et j’engage tous les groupes à adhérer à cette initiative pour la paix» a-t-il exhorté.

 

L’Union Africaine s’est impliquée aux côtés des Centrafricains dans la résolution de la crise depuis plusieurs années. Sa feuille de route pour la paix est une étape parmi tant d’autres et intervient après la résolution ayant autorisé l’envoi des troupes africaines de la MISCA dans le pays. Lesquelles troupes ont été remplacées par la Minusca.

 

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Published by Centrafrique-Presse.com