Centrafrique : La Minusca annonce l’opération de déguerpissement forcé des groupes armés au Nord
PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 24 JANVIER 2018
BANGUI, 24 Janvier 2018 (RJDH) – Lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Minusca, le porte-parole Vladimir Monteiro a annoncé ce mercredi 24 janvier, le déguerpissement forcé des groupes armés du Mouvement National de Libération de Centrafrique (MNLC) et de la Révolution et Justice (RJ) aux environs de la ville de Paoua.
Selon les informations du RJDH, ce refoulement forcé des groupes nuisibles des régions du Nord a commencé le 23 janvier et se poursuivra jusqu’à l’expulsion totale des hommes armés de Paoua et ses environs.
Pour le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, «les opérations de déguerpissement des groupes armés s’effectuent en collaboration avec les députés et le gouvernement. Les casques bleus camerounais sont déjà sur place en nombre considérable, des membres du contingent Bangladesh, participent également à cette opération», explique le porte-parole.
Les moyens utilisés pour cette opération de déguerpissement, selon le porte-parole, «sont les moyens aériens. Nous allons faire de façon à protéger la périphérie des zones de déguerpissement pour que les groupes armés en fuite n’affectent pas les populations civiles .La Minusca est en étroite collaboration avec les élus de la nation et le gouvernement centrafricain dans cette opération », assure-t-il, avant de dire qu’«un ultimatum a été lancé au groupe armé pour libérer les établissements scolaires».
Les Parlementaires de l’Ouham-Pendé se sont entretenus le 23 janvier avec les responsables de la Minusca sur la sécurité des biens et des personnes après la flambée de violence dans la périphérie de Paoua et de Markounda. Il a été décidé de l’envoie du déploiement des militaires centrafricains dans la ville.
Selon les informations du RJDH, les Forces Armées Centrafricaines (FACA) sont attendues dans la ville de Paoua ce 24 janvier pour assurer la sécurité dans cette zone frontalière avec le Tchad.
Les violences perpétrées par les groupes armés dans les villages sis à la périphérie de la ville de Paoua a occasionné le déplacement d’environ 60.000 personnes vers le centre de cette localité et plusieurs milliers des réfugiés vers le Tchad
Centrafrique : Le RJDH-RCA a un nouveau rédacteur en chef
PAR NOURA OUALOT LE 24 JANVIER 2018
BANGUI, 24 janvier 2018(RJDH)— Un nouveau rédacteur et son adjoint ont été nommés au Réseau des Journalistes pour les Droits Homme en Centrafrique. Il s’agit de Fridolin Ngoulou qui a pris service ce matin.
Fridolin Ngoulou succède à Sylvestre Sokambi en poste depuis deux années. Jean Fernand Koena, est nommé Rédacteur en chef adjoint, un poste vacant depuis deux années. Henry Juvénal Kehérépedé devient responsable des programmes de la Radio Fréquence RJDH tandis que Vivien Aristide Ngalangou occupe le poste Webmaster, poste jadis occupé par Fridolin Ngoulou.
Ces nominations s’inscrivent dans le cadre de la mise en place d’une station radio dénommée «Fréquence RJDH», une station appuyée dans le cadre du projet Connect par le gouvernement américain sur fonds d’USAID à travers l’ONG Internews. L’ancien Rédacteur en chef Sokambi Sylvestre prend les rênes de cette nouvelle station.
Sylvestre Sokambi, Directeur des Informations et des productions, en passant le service à Fridolin Ngoulou, se dit fier et satisfait d’avoir travaillé avec l’équipe du RJDH, «il y a deux ans, quand je prenais service dans les conditions que vous savez, l’allure n’était pas celle que vous connaissez aujourd’hui. Avec vous, nous avons pu poser les bases d’une rédaction dynamique orientée vers de véritables défis. Je suis fier de toute l’équipe de la rédaction qui sera entre de bonnes mains parce que ceux qui nous succèdent ont participé aux réformes que nous avons portées avec honneur», déclare-t-il.
Très reconnaissant et fier Fridolin Ngoulou, dans son manteau de REC a sollicité l’appui de toute la rédaction, «je n’ai pas beaucoup de choses à vous dire mais je reviendrai dans les prochains jours pour vous présenter mon plan d’action. Je vous fais confiance, faites confiance en moi pour le travail et l’épanouissement du RJDH qui est notre enfant à tous».
Fridolin Ngoulou est le 4ème Rédacteur en chef du RJDH depuis sa création en 2010. Sylvestre Sokambi est le premier Directeur de la radio en cours de création dénommée «Fréquence RJDH».
Centrafrique : Augmentation de la production du riz au centre rizicole de Bohoro à Bozoum
PAR FLEURY AGOU LE 24 JANVIER 2018
BOZOUM, 24 janvier 2018 (RJDH)—La production du riz est très faible en Centrafrique. Pour résorber le déficit de production dans le pays, à Bozoum, des groupements agropastoraux s’organisent pour révolutionner le secteur. Ainsi le centre rizicole de Bohoro a accru son rendement agricole.
Situé à Bozoum, Chef-lieu de la préfecture de l’Ouham-Pendé, le centre rizicole de Bohoro a fait le bilan de sa production rizicole de la campagne 2017-2018 qui est florissant.
Ainsi, le centre rizicole de Bohoro a produit « 192 tonnes de riz en 2016-2017» alors que la récolte était de « 35 tonnes en 2015-2016 » soit « le rendement de 3 à 6 tonne par ha », a rapporté le Père Aurelio Gazzera. Pareillement, le centre a augmenté la superficie de sa riziculture qui « passe 12 à 32 ha ».
Cette production est rendue possible grâce aux membres du Groupement Bohoro constitué de 88 personnes dont 61 hommes et 27 femmes avec l’appui de la Caritas.
La culture du riz en Centrafrique :
Selon le rapport de la 3ie Réunion Générale de la Coalition pour le Développement de la Riziculture en Afrique, en 2007, la production du riz Paddy en Centrafrique était 33.000 Tonnes, tandis que le pays a importé 1.443 tonnes de riz en 2004 et 492 en 2005.
La principale variété de riz cultivée en RCA est le paddy. En Centrafrique, le riz n’est pas utilisé aussi largement que dans d’autres pays pour l’alimentation humaine ou animale, pour la brasserie ou pour l’obtention d’alcool. Toutefois, la consommation du riz augmente.
Sur le marché de Bangui on trouve, journellement, plusieurs marchands qui vendent du riz au lait, sucré, chaud, très apprécié. De même, le riz cuit et préparé en sauce, avec de l’huile de palme, est consommé soit seul, soit avec de la viande ou du poisson frais ou séché. Dans la région d’Alindao, le riz est la nourriture de base traditionnelle des éleveurs Bororos.
L’Ouham-Pendé est l’un des berceaux de la culture du riz, mais la région fait actuellement face à une insécurité et les populations périphériques de Paoua et Markounda ont fui leurs communes, délaissant leurs champs.
Pour booster les activités agricoles dans la région, « la 14e Foire Agricole de Bozoum commencera le 26 jusqu’au 28 janvier » par l’exposition et la vente produits agricoles.