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9 janvier 2018 2 09 /01 /janvier /2018 23:34

 

 

Centrafrique : les assassins du magistrat Bria condamnés à la peine de travaux forcés à perpétuité

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 10-01-2018

 

 

En Centrafrique, les assaillants ayant abattu le magistrat Modeste-Martineau Bria le 16 novembre 2013, l'année en pleine crise suite à la chute de l'ancien président Bozizé, ont été condamnés dans une procédure de contumace, à la peine de travaux forcés à perpétuité et qu'un mandat d'amener soit délivré en leur encontre, a appris Xinhua mardi auprès du président de la deuxième journée de la session criminelle de 2018, Pamphile Oradimo.

 

Les accusés dans cette procédure sont Junior-Bienvenu Mbolowane, identifié comme ayant abattu à bout portant M. Bria de deux balles, et son chef hiérarchique venu le récupérer à bord de son pick-up de commandement après le forfait, Oumar Saïd Malam, prétendu général de la Séléka au moment des faits.

 

Le procureur général, Eric Didier Tambo, a présenté les accusés comme étant des pisteurs dans les parcs du nord de la République centrafricaine (RCA) et neveux du chef rebelle Michel Djotodja Am Non Droko, qui a reversé le pouvoir de François Bozizé en mars 2013. En conséquence, les accusés avaient une connaissance poussée du maniement des armes et bénéficiaient de la protection de leur oncle au pouvoir de la Séléka.

 

Le 16 novembre 2013, M. Bria, alors Directeur général des services judiciaires depuis 2011, prenait un pot dans un cabaret à Bangui, où il a été suivi puis abattu par des rebelles de la Séléka au moment où il s'apprêtait à quitter les lieux. Son assassinat a provoqué la colère des magistrats et avocats, qui avaient organisé une marche de protestation trois jours plus tard.

 

Au moment des faits, M. Bria était point focal de la Cour pénale Internationale (CPI), et les Séléka craignaient qu'il rende compte de leurs forfaits à cette juridiction internationale. Les avocats et le procureur général ont beaucoup insisté sur la disparition de téléphone portable de la victime, ainsi que son cartable.

 

A la barre, les juges ont reconnu qu'à l'époque des faits, il était impossible de diligenter une enquête comme il se doit, d'où une carence d'éléments versés au dossier.

 

Aux dernières nouvelles, l'accusé Mbolowane aurait été tué dans l'un des multiples affrontements dont il est acteur tandis que M. Malam, lui, s'est retranché, peu après l'assassinat du magistrat à Bria, dans la ville centrafricaine de Bria (centre-nord-est) où il vit de la perception des taxes sur le café et les bétails sur les barrières illégales que lui et ses compares ont érigées.

 

La session criminelle de la cour d'appel de Bangui ouverte le 8 janvier prendra fin le 8 février. Des affaires aussi bruyantes comme les poursuites contre Edouard-Patrice Ngaïssona, actuel président de la Fédération centrafricaine de football et autrefois coordonnateur des anti-balaka, et Abdoulaye Hissène, chef d'une aile du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), tous deux non encore arrêtés, sont très attendues. F

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

Centrafrique : Les assassins d’un haut magistrat Modeste Bria condamné à travaux forcés à perpétuité

 

PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 9 JANVIER 2018

 

BANGUI, 09 janvier 2018 (RJDH)—Les juges de la cour criminelle ont condamné par contumace, les accusés dans l’assassinat du haut magistrat Modeste Bria. La sentence a été prononcée au deuxième jour de la session criminelle.

 

Prison à perpétuité, c’est une ligne défendue à la fois par les avocats de la partie civile et le procureur général. La cour a décidé de suivre cette ligne en condamnant les trois présumés à la prison à perpétuité avec travaux forcés et au versement d’amende de 250 millions à la famille du haut magistrat assassiné et 1 f symbolique aux organisations de défense de droits de l’Homme (OCD).

 

Ces condamnations ont été prononcées en l’absence des présumés que sont Bienvenu Junior Boloyane, Malam Oumar. De sources autorisées, un des trois condamnés a été tué dans les derniers combats qui ont eu lieu à Bria, au nord du pays où il s’était réfugié depuis la chute du régime Séléka en janvier 2014. L’un des deux derniers serait identifié au Km5, un quartier du 3ème arrondissement de Bangui.

 

Des mandats d’arrêt devraient être délivrés par le parquet à l’encontre des trois condamnés. Si ces documents sont délivrés, ils permettront aux forces nationales et internationales d’engager des arrestations, selon une source proche du ministère centrafricain de la Justice.

 

Ces condamnations ont soulagé la famille Bria« nous sommes contents même si ces décisions ne sauront nous ramener notre grand frère mais au moins, la justice vient de donner un signal fort aux criminels », confie un membre de la famille qui ne pouvait retenir ses larmes.

 

Le conseil de la partie civile se félicite de ces décisions mais espère que tout sera mis en œuvre pour mettre la main sur les condamnés, « c’est la première manche mais la seconde, c’est que les autorités engagent les forces à arrêter ces criminels pour qu’ils puissent purger leur peine », confie un avocat, visiblement satisfait.

 

Lors du procès, la défense avait demandé que la responsabilité morale de l’Etat soit retenue pour déficit de protection de la population en général. Elle avait aussi réclamé l’érection d’un monument en mémoire des victimes au lieu où Modeste Bria avait été assassiné.

Centrafrique : Les assassins d’un haut magistrat Modeste Bria condamné à travaux forcés à perpétuité
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Published by Centrafrique-Presse.com