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22 décembre 2017 5 22 /12 /décembre /2017 23:03
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Des fonctionnaires et agents de l’Etat remontés contre le chef de l’Etat

 

PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 22 DÉCEMBRE 2017

 

BANGUI, 22 décembre 2017 (RJDH)—Les deux mois de salaires annoncés par le président Faustin Archange Touadéra, n’ont pas été versés sur les comptes des fonctionnaires et agents de l’Etat. Ces derniers accusent le chef de l’Etat d’avoir fait une promesse que son équipe ne pouvait tenir.

 

Dans une adresse à la nation à la fin de la revue du FMI il y’a une semaine, Faustin Archange Touadéra annonçait que l’un des deux mois du régime Djotodia devrait être payé avec le salaire du mois en cours. Le dernier suivrait en fin janvier 2018. Le chef de l’Etat est allé plus loin lors de cette déclaration en affirmant sa volonté de payer les arriérés laissés par les régimes Patassé voire Kolingba sans les nommer dans son adresse.

 

Grande a été la surprise des fonctionnaires et agents de l’Etat lorsque les salaires ont été versés. Les premiers ont informé les autres que seul un mois a été payé. « Ce ne sont pas « deux Sim »comme on nous a dit mais 1 Sim. Quelle honte ? »,confie Aristide, un fonctionnaire qui fait partie des premiers à se rendre à la banque pour percevoir son salaire.

 

Les fonctionnaires et agents de l’Etat ont accusé le président de la République de ne pas tenir sa promesse. « La parole d’un chef d’Etat doit être sacrée c’est-à-dire que lorsque le commandant en chef parle, les actes doivent suivre automatiquement. Mais avec Touadera, ce n’est pas le cas. Il annonce deux mois et on nous donne un mois avec des prétextes. Il n’y a rien à attendre d’eux », déplore un homme en tenue rencontré ce matin devant la BSIC.

 

Solange travaille dans un ministère à Bangui. Elle se dit choquée et déçue. « Un homme est respecté à partir de sa parole mais lorsque vos paroles contredisent vos actes, c’est que vous ne méritez plus rien. C’est malheureusement le cas pour ceux que nous avons par hasard élus », indique-t-elle.

 

Les fonctionnaires massés devant Ecobank au centre-ville de Bangui, évitent d’aborder la question, « On ne sait pas qui est qui ici et personne ne peut vous répondre sur cette question mais sachez que nous sommes tous déçus et c’est tout », lance un de ces fonctionnaires que nous n’avons pas pu identifier. En sortant du groupe, deux de ces fonctionnaires nous ont suivis. Ils tenaient à parler. Francine, refusant de décliner son identité estime que le chef de l’Etat a voulu faire un effet de sensation dans son discours. «Ce ne sont pas « deux Sim ». En réalité, en perte de vitesse dans l’opinion, il veut créer la sensation pour espérer remonter la pente mais c’est encore plus grave pour lui qu’il ne peut l’imaginer ».

 

L’autre se présentant comme un cadre de la santé parle de tromperie. Il vitupère en ces termes: « le président a trompé toute la nation. Ce qu’il ne peut tenir, il l’a annoncé, c’est cela la tromperie et pour un chef d’Etat, c’est dommage et honteux. Il n’inspire plus respect et dignité ».

 

Dans le micro-balade du RJDH, il n’a pas été possible de rencontrer un seul fonctionnaire qui puisse accepter le revirement intervenu entre l’annonce du payement de deux mois et le versement d’un seul mois. Dans les couloirs du département des finances, des cadres interrogés sous anonymat reconnaissent qu’il y a eu précipitation. « Tout n’était pas prêt lorsque le président a annoncé la nouvelle. On a tenté de précipiter les choses pour sauver la situation mais, le délai était court. En réalité, le président s’est précipité », confie sous le strict anonymat un cadre des finances.

 

Pour masquer cette précipitation, des formalités ont été imposées aux fonctionnaires et agents de l’Etat à qui on a demandé de déposer pour étude, leur carte professionnelle, des relevés bancaires et les bulletins de paie de certains mois. En réalité, il s’agit, selon nos sources des stratégies pour gagner du temps car ces formalités ont déjà été faites, il y a quelques mois par ces derniers sur demande du gouvernement.

 

 

Centrafrique : Manifestation communautaire à Ippy après la visite du ministre de la Sécurité publique

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 22 DÉCEMBRE 2017

 

BANGUI, 22 Décembre 2017(RJDH)—Une partie de la communauté vivant à Ippy a marché pour exprimer son opposition à la démarche du ministre de la Sécurité publique Henri Wanzé Linguissara de faire de cette localité, une ville sans armes. Information confirmée au RJDH par des sources locales.

 

Quelques jours après les violences armées dans la localité, le ministre de la Sécurité publique Henri Wanzé Linguissara lors d’une visite de travail effectuée le mercredi 20 décembre dernier, a déclaré la ville d’Ippy, ville sans armes. Cette position intervient après la signature d’accord et la reprise des violences dans cette région.

 

Contacté sur le but de la marche, un habitant, de la localité parle du mécontentement des quelques musulmans par rapport à la décision du ministre : «Ce matin nous étions surpris de voir nos frères musulmans marcher avec une banderole où il est écrit « ville d’Ippy avec armes », contrairement à la décision du ministre, ce n’est pas normal », regrette-t-il.

 

Un autre habitant sous couvert de l’anonymat voit autre chose dans cette décision : « C’est parce que le ministre a demandé aux groupes armés de quitter la ville d’Ippy, et qu’ils soient cantonnés en un lieu sûr et surveillés par leurs chefs en attendant le DDRR. C’est ce qu’ils ne veulent pas », a-t-il expliqué.

 

Le ministre de la sécurité publique en visite le mercredi dernier à Ippy a demandé aux groupes armés de quitter la ville afin de faciliter le retour des déplacés. Une décision qui déplaît à certains habitants qui soutiennent les camps FPRC et UPC.

 

La ville d’Ippy a été le théâtre de combats entre groupes armés en début décembre, combats qui se sont soldés par morts d’hommes. 20 civils et 30 hommes armés ont trouvé la mort et des milliers des personnes déplacés vivent dans des conditions difficiles.

 

 

Centrafrique : Des parents de malades admis à l’hôpital Amitié désapprouvent les mesures restrictives de l’Hôpital

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 22 DÉCEMBRE 2017

 

BANGUI, 22 Décembre 2017(RJDH)—Plusieurs parents des malades hospitalisés à l’hôpital de l’Amitié de Bangui ont déploré les mesures restrictives prise par la direction dudit hôpital. Ces mesures constituent une réforme visant à assainir l’environnement selon les responsables de l’hôpital, une réforme impopulaire et inadéquate selon les parents des malades. Un constat du RJDH lors d’un reportage effectué dans ce centre de référencement à Bangui. 

 

L’Hôpital de l’Amitié est le fruit de la coopération sino-centrafricaine. Il a été réhabilité avant la crise. Plusieurs personnes sont autorisées à assister les malades admis dans les services de cet hôpital. Ce nombre pléthorique de ces accompagnateurs a conduit les autorités dudit hôpital à prendre des mesures restreignant le nombre de ces accompagnateurs, ceci dans le but de promouvoir la salubrité dans cette structure. Pascal Mbelesso, Directeur par intérim de cet hôpital explique et justifie la pertinence de ces mesures: «c’est une mesure prise pour limiter le nombre des parents des malades admis à l’hôpital. Nous avons autorisé une personne à être au chevet de son malade. Et avec cette mesure, nous observons une amélioration de l’environnement maintenant».

 

Une mesure comprise mais impopulaire en fonction de la réalité du pays  selon Léa qui déclare : « je suis vraiment mal à l’aise ici devant la guérite. Nous sommes à quelques mètres du goudron. Ce n’est pas du tout bien. Nous sommes ici à l’hôpital de l’Amitié parce que nous avons un parent malade, cette décision n’a fait l’objet d’aucune étude et vise à plaire alors que les malades ont besoin de soutien psychologique et moral de leurs proches».

 

« Parfois, une personne surveille le malade et en cas de besoin, une autre peut s’occuper de lui. Mais avec cette mesure sans garantie nécessaire comme cela  se passe dans les grands hôpitaux, il faut que les dirigeants des hôpitaux réfléchissent bien sur les décisions à prendre qui n’intègrent pas les réalités sociales» a-t-elle ajouté.

 

Cette décision ne s’est pas fait attendre. Les parents des malades ont aussitôt étalé des nattes, tout juste près de la guérite, à l’entrée et à la sortie de l’hôpital de l’Amitié. Un jeune interrogé par le RJDH craint le risque d’un éventuel accident de circulation à cet endroit et appelle le gouvernement à s’impliquer dans le problème. «Nous pouvons comprendre les responsables des hôpitaux, il y va de la santé publique mais en amont il faut prendre des mesures pour prévenir ces cas» a-t-elle surenchéri.

 

Cette décision, selon un agent de sécurité de l’Hôpital Amitié, a favorisé l’assainissement des endroits insalubres de cette structure hospitalière. « il y a des endroits où il est interdit systématiquement aux parents des malades de s’installer en cas d’urgence. Mais malgré toutes ces mesures, ils ne respectent pas les décisions, aujourd’hui, voyez-vous, les endroits sont propres», s’est-t-il expliqué.

 

Cette restriction est envisagée alors que le gouvernement projette dans le cadre de la coopération la réhabilitation bis dudit hôpital.

 

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Published by Centrafrique-Presse.com