Centrafrique : L’honorable Yékatom alias Rambo visé par une plainte pour agression
PAR RJDH LE 9 NOVEMBRE 2017
BANGUI, 09 novembre 2017 (RJDH)—Une plainte pour agression a été déposée au tribunal de Bimbo contre l’honorable Alfred Yékatom alias Rambo, ancien chef rebelle Antibalaka. L’information a été confirmée par plusieurs sources concordantes, contactées par le RJDH.
Cette plainte fait à l’intimidation d’une famille par armes à feu sur instruction du député Yékatom. L’acte qui s’est produit dans la nuit du dimanche à lundi, avait provoqué la panique dans la localité. De sources concordantes, le parquet de Bimbo a été saisi par la famille intimidée, « nous avons réceptionné une plainte contre l’honorable qui réside dans notre juridiction. Le parquet de Bimbo est compétent par ce que l’acte s’est produit dans notre localité », a expliqué une source proche du parquet de Bimbo où réside l’honorable Alfred Yékatom Rambo.
Selon les informations du RJDH, le parquet de Bimbo a saisi le procureur général pour conduite à tenir, « je puis vous dire que le parquet de Bimbo saisi, a touché le procureur général pour des instructions sur ce dossier. Pour le moment, l’affaire est à ce niveau », explique une source au sein de ce département.
Le procureur prêt le tribunal de Grande instance de Bimbo, contacté par le RJDH a confirmé l’existence de la plainte sans vouloir commenté. Aucune enquête n’est encore ouverte. Elle ne pourrait être possible que si le procureur général donne suite à la requête du parquet de Bimbo. Pour le moment, difficile d’évoquer une quelconque levée d’immunité parlementaire du député mis en cause. En la matière, l’Assemblée Nationale saisie par le gouvernement peut procéder à la levée de cette immunité pour permettre au député de répondre de ses actes devant la justice.
De sources bien informées, les plaignants craignent déjà pour leur vie, « ce chef rebelle a des éléments partout à Bimbo et dans la Lobaye qu’il continue de contrôler par les armes. Les plaignants sont en danger parce qu’il peut tout faire », a confié un proche de cette famille que nous n’avons pas pu joindre.
Alfred Yékatom alias Rambo puissant chef rebelle Antibalaka, élu député de Mbaiki 5 est cité depuis 2014 dans plusieurs rapports d’organisation de défense de droit de l’homme qui l’accusent d’assassinat de civils, de prélèvement des taxes illégales entre Bangui et Mbaiki, d’exploitation illégale de ressources du pays dans la Lobaye. Ces faits ont conduit à l’inscription de son nom le 20 aout 2015 dans la liste des personnes et entités « se livrant ou apportant un appui à des actes qui compromettent la paix, la stabilité ou la sécurité en RCA » conformément au paragraphe 11 de la résolution 2196 du conseil de sécurité des Nations-Unies
Centrafrique Des jeunes expriment à la CPS leur inquiétude au sujet de réparation des victimes
PAR JUDICAEL YONGO LE 9 NOVEMBRE 2017
BANGUI, le 09 Novembre 2017(RJDH) —Plusieurs leaders des organisations de la jeunesse ont émis de doutent quant à la réparation des victimes de la crise qu’a connues le pays. Inquiétude exprimée ce 08 novembre lors d’une rencontre de sensibilisation de ces derniers par la Cour Pénale Spéciale à Bangui.
Dans son avancement, la Cour Pénale Spéciale sensibilise les couches sociales à s’approprier cette juridiction nationale. C’est dans ce contexte que les jeunes, leaders des organisations de la jeunesse ont été reçus. Cette inquiétude est exprimée quelque jour après l’entrée en fonction des officiers de police judiciaire de la Cour Pénale Spéciale.
Les discussions autour du fond de réparation sont en cour selon le Substitut International du Procureur de la CPS Dieudonné Detchou, « le fonds de réparation actuellement n’existe pas maintenant. Et la réparation suppose qu’il y a des fonds nécessaires et donc c’est quelque chose qui est encore en discussions » a précisé le Substitut International.
Dans la présente loi relative à cette institution, aucune disposition pratique n’est prise, ni la question de la réparation des victimes des événements dans le pays. Alors dans la Constitution du 30 mars en son article 21, qui stipule que « tout individu victime de violation des dispositions des articles 1er et 20 du présent titre a droit à réparation » peut-on lire dans la Constitution du 30 mars 2016.
L’article 69 portant création de la Cour Pénale Spéciale en Centrafrique alinéa 2, stipule que le gouvernement est tenu de prendre toutes les mesures pour fournir à la Cour Pénale Spéciale les moyens lui permettant d’accomplir cette mission dans l’intérêt des victimes.
Le Magistrat Patience Grengbo, Juge à la CPS reconnait ces dispositions et plaide pour la mobilisation de fonds de la communauté internationale, « la réparation, la loi centrafricaine a prévu. Cette problématique au niveau de la CPS aujourd’hui pose problème en ce sens qu’il y a des indigènes qui n’ont pratiquement rien. Nous sommes en train de réfléchir pour mettre en place un comité afin de mobiliser de fonds auprès des partenaires pour pouvoir répondre aux exigences des victimes » a-t-il développé.
Des jeunes leaders lors de sensibilisation sur la CPS, souhaitent que la question de réparation soit traitée avec acuité, car les centrafricains ont été violés, tués, assassinés, marginalisés, et donc il faut que des fonds soient mis à la disposition de la cour pour répondre à cette préoccupation, a insisté Aristide Yangoupandé un des jeunes.
Cette rencontre avec les jeunes sur la cour pénale spéciale (CPS) intervient après celle des leaders femmes organisée par le PNUD et bien d’autres agences du système des nations unies en Centrafrique.
Centrafrique : ASA renforce le plateau technique de certaines structures sanitaires à Bangui
PAR JEAN FERNAND KOENA LE 9 NOVEMBRE 2017
BANGUI, le 8 Novembre 2017(RJDH)—Deux centres de santé et un hôpital ont reçu des kits de renforcement de leur plateau technique à Bangui. Un don de l’Afrique Secours et Assistance (ASA) sur financement du HCR. La cérémonie de remise a eu lieu ce 8 novembre à l’hôpital Communautaire à Bangui.
Il s’agit des centres de santé urbains de Mamadou Mbaïki au km 5, celui de Lakouanga dans le 2e arrondissement et de l’hôpital communautaire. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre du projet d’appui aux réfugiés urbains porté par Afrique Secours et Assistance. Ces structures de santé sont choisies sur les critères de forte concentration des réfugiés et aussi faire profiter à la population les acquis du renforcement de ces structures publiques de santé en plateau technique.
Didier Samy cadre à Afrique Secours et Assistance (ASA) ce don s’inscrit dans les objectifs du HCR « ce sont les hôpitaux qui sont le plus fréquentés par la cible première du HCR, les réfugiés. Mais ce renforcement de capacité ne va pas bénéficier qu’aux réfugiés. Quand les usagers vont venir à l’hôpital ces matériels vont aussi participer à leur soin » a-t-il dit.
Joël Nganaféï, surveillant général à l’hôpital Communautaire « ce don est d’une importance capitale que nous ne pouvons que saluer à sa juste valeur. Nous sommes un centre de référencement et nous formons aussi des étudiants. Lorsqu’on n’a pas de matériels on aura certainement des difficultés et même dans la prise en charge des patients. Donc nous ne pouvons que dire merci à ASA pour son soutien » a-t-il remercié.
Ce don est fait à ces structures de santé deux semaines après la dotation des enfants réfugiés urbain des kits scolaires à Bangui.