Centrafrique : Le parquet de Bangui annonce l’ouverture d’une enquête suite aux événements du Km5
PAR JUDICAEL YONGO LE 13 NOVEMBRE 2017
BANGUI, le 13 Novembre 2017(RJDH)—Une information judiciaire est ouverte après les violences ayant fait plusieurs morts dans les 5e et 3e arrondissements de Bangui. L’information a été confirmée par le procureur Laurent Lengandet joint par le RJDH ce 13 novembre à Bangui.
Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Bangui Laurent Lengandet a annoncé l’ouverture de cette enquête judiciaire pour, selon lui identifier les auteurs et déterminer leurs motivations, « c’est vraiment très grave ! Nous avons aussitôt ouvert des enquêtes et au moment où je vous parle, des officiers de police judiciaire sont sur le coup. Lorsque les responsabilités seront établies, les auteurs seront traqués » a annoncé le Procureur de la République. Cette enquête ouverte quelques jours après l’entrée en fonction des officiers de police judiciaire de la Cour Pénale Spéciale.
L’ouverture d’une information judiciaire par le bureau du procureur de la République est une initiative saluée par la Mission onusienne dans le pays, « après cette attaque, la Minusca encourage le département de la sécurité publique centrafricaine à ouvrir des enquêtes. Nous allons renforcer des dispositifs sécuritaires dans le 3ème arrondissement de Bangui » a confié Vladimir Montéiro le Porte-parole de la mission onusienne.
Le procureur de la République ouvre l’information judiciaire alors que le bilan des événements du weekend est encore incertain. Alors que les autorités locales du 3e arrondissement parlent de 8 morts d’autres sources font état d’aucun cas de décès.
Centrafrique : Deux nouveaux centres de formation agricole pour la formation agricole de la Jeunesse Pionnière Nationale
PAR FLEURY AGOU LE 13 NOVEMBRE 2017
Pour donner un métier aux jeunes et accélérer l’autosuffisance alimentaire, la Jeunesse Pionnière Nationale dispose de nouveaux centres d’apprentissage des métiers agricoles à Nzila et Bogoula.
Pour donner un métier aux jeunes et faire d’eux des acteurs de développement, ceux-ci ont désormais l’opportunité de bénéficier d’une formation agricole dispensée par la Jeunesse Pionnière Nationale dans ses centres. C’est dans cette optique que le Chef de l’Etat, FA Toudera et de celui de Nzila. La création de ces centres « s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la première phase du Programme d’Appui à la Reconstruction des Communautés de base (PARCB 1) financé par la Banque Africaine de Développement(BAD) ».
Présent pour inaugurer le centre de Bogoula et ensuite remettre les clés de celui de Nzila au Haut-Commissaire chargé de la Jeunesse Pionnière Nationale, le Président Touadera a indiqué à la presse que « la construction de ces infrastructures de formation et d’apprentissage est un atout majeur pour la jeunesse centrafricaine ». Pour lui, donner un métier aux jeunes est une garantie contre « la présence des jeunes dans les groupes armés s’explique en partie par le chômage ambiant, le sous-emploi et la pauvreté ».
Concernant leurs capacités, les centres de Formation de la Jeunesse Pionnière Nationale de Bogoula et de Nzila ont chacun un dortoir (400 personnes), d’un réfectoire, de 2 bâtiments avec deux salles de classes. Il y a trois poulaillers, une porcherie, une bergerie, un entrepôt de stockage et d’un château d’eau. « Le coût global de ces travaux s’élève à 2.7 milliards de FCFA » a indiqué le représentant de la BAD en Centrafrique.
En Centrafrique l’important taux de chômage urbain et rural ne peut être résorbé rapidement que par le retour à la terre. Après la périphérie de Bangui, d’autres centres seront construits « à Bambari, Paoua, Bamingui et dans plusieurs localités des provinces » a annoncé F.A Touadera.