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16 novembre 2017 4 16 /11 /novembre /2017 17:38
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique Des élites accusent la Minusca de nonchalance face aux attaques contre les civils

 

PAR JUVENAL KOHEREPEDE LE 16 NOVEMBRE 2017

 

BANGUI, 16 novembre 2017(RJDH)—Plusieurs griefs sont exprimés contre la Minusca par les élites centrafricaines. Toutes s’accordent sur la nonchalance face aux attaques perpétrées par les groupes armés contre la population civile.

 

Entre novembre 2016 et novembre 2017 plusieurs attaques des groupes armés contre la population civile ont été enregistrées entre autre : l’attaque du MPC à Kaga-Bandoro au nord proche de la base de la Minusca. Celle de Kabo, toujours au nord attribué au MPC. L’attitude de la Minusca a fait l’objet de critique acerbe par les élites qui ne comprennent pas pourquoi la Minusca n’a pas assez fait pour protéger la population civile.

 

Au centre-est du pays à Bria des attaques intergroupes armées à savoir le FPRC et les Antibalaka ont fragilisé la paix et fait plusieurs morts. La protection des civils par la Minusca ne passe pas aussi au regard des élites qui escomptent des actions plus robustes que celle faite par les forces onusiennes.

 

De ces éléments à charge contre la Minusca s’ajoute des attaques contre les populations civiles à Bangassou au sud du pays où la croix rouge fait état de 75 morts et les organisations de défense de droit de l’Homme documentent plusieurs exactions et crimes de guerre contre les soldats de paix. Ces attaques répétées ont  entrainé ainsi le déplacement des populations civiles vers le RD Congo et sur le site des déplacés. La dernière en date est celle de Pombolo où une communauté a été tuée par les groupes armés assimilés aux Antibalaka.

 

Dans ce registre de protection des civils lors des attaques armées, les députés du nord ont critiqué la Minusca dans son approche de protection des civils à Bocaranga, Koui, Ngaoundaye lors de l’offensive des éléments de 3R. Anicet Georges Dologuélé, chef de fil de l’opposition n’a pas manqué l’occasion d’exprimer clairement ces reproches du haut de la tribune de l’Assemblée nationale lors du passage d’Antonio Guteress à Bangui.

 

Ces critiques divisent la société civile qui a envisagé boycotter le séjour de Guterres à Bangui en termes de protestation du 24 au 27. Les extrêmes disent que la Minusca n’a rien fait, alors que les modérés pensent qu’il faut présenter selon leur contexte au SG de l’ONU. Pour tout dire, alors que Guterres suivait les remontrances faites à ces hommes, Batangafo dans le nord du pays était sous tension.

 

La Minusca est placée  sous le chapitre 7 de l’ONU qui encourage l’usage de la force. Mais si les élites n’ont pas assez d’observation à faire à la Minusca sur le volet civil qui jusque-là fonctionne à merveille, ces griefs exprimés entre autres, le commerce fait par les soldats, les viols, la non protection des civils ont noyé l’action globale de la Mission. Toutefois, la volonté de Guterres de faire participer les FACA dans la recherche des solutions et l’autorisation des 900 hommes supplémentaires suffisent pour redorer le blason de la Minusca ? C’est une question qui reste poser !

 

 

Centrafrique : Des leaders d’opinion divisés sur le bilan de la Minusca après le renouvellement de son mandat

 

PAR BIENVENU MATONGO LE 16 NOVEMBRE 2017

 

Bangui, 16 Novembre 2017(RJDH) —Les leaders  centrafricains interrogés par le RJDH ont émis des avis divergents sur le bilan de la Minusca. Ces avis sont recueillis quelques heures après le renouvellement par le conseil de sécurité des Nations Unies du mandat de la mission onusienne en RCA.

 

Le renouvellement du mandat de la Minusca en Centrafrique par la  communauté internationale avec une augmentation de neuf cent(900) hommes, intervient dans un contexte où plus de la moitié du territoire centrafricain est encore sous contrôle des forces  non conventionnelles.

 

Les points de vue des leaders politiques et ceux de la société civile sont divergents sur le bilan de la mission. Crescent Beninga, porte-parole du groupe de travail de la société civile sur  la crise centrafricaine trouve mitigé le bilan de la Minusca, « en 2012 on était avec six(6) groupes armés et les forces rebelles n’ont pas pu occuper plus de la moitié du  territoire centrafricain. En 2014 avec l’arrivée de la Minusca, on est passé à plus d’une dizaine de groupes armés. Et si la Minusca joue bien son rôle de maintien de la paix, on n’allait pas assister à cette multiplication. Mais on ne  peut pas dire que tout est négatif. Sans la présence de la Minusca, la RCA allait sombrer dans un chao indescriptible donc il faut saluer cet effort »,  s’est-il exprimé.

 

Crescent Beninga estime que rien ne peut changer sans le réarmement des forces armées centrafricaines, « les forces de la Minusca ne peuvent pas maintenir la paix sans les forces de défense nationales. La Minusca doit être aux côtés des forces armées centrafricaines pour ce travail et non les forces armées centrafricaines aux côtés des forces de la Minusca », a-t-il fait savoir.

 

Joseph Bendounga, président du Mouvement Démocratique pour la Révolution et l’Evolution de Centrafrique(MDREC) dresse un bilan négatif, « pour ma part la Minusca n’a rien fait car depuis son arrivée les choses ne font que s’empirer. Tout ce qu’on attend de la Minusca, c’est la levée des sanctions pour permettre au gouvernement d’acheter des armes et réarmer les FACA. La Minusca, c’est un échec parce que malgré les moyens à leur disposition, ces gens laissent faire les groupes armés avec qui ils collaborent la plupart de temps », dénonce ce leader politique.

 

La députée Emile Beatrice Epaye, présidente de la commission affaire étrangères à l’Assemblée Nationale, se réserve de dresser un bilan, « je ne peux pas parler en terme de bilan, le bilan a été déjà fait c’est pour cela que la communauté internationale a prorogé le mandat pour qu’elle intervienne dans notre pays », souligne-elle.

 

Avec le renouvellement du mandat, la Minusca disposera désormais de 12900 hommes qui auront la lourde tâche de renverser la tendance face aux groupes armés qui se réorganisent de plus en plus

 

 

Centrafrique : Béatrice Epaye souhaite que la prorogation de la Minusca apporte un plus à réconciliation

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 16 NOVEMBRE 2017

 

BANGUI, le 16 Novembre 2017(RJDH)—La présidente de la Commission Affaires étrangères Béatrice Emilie Epaye s’est dite favorable à la prorogation du mandat de la Minisca après son speech lors du passage de Guterres devant la représentation nationale. Elle souhaite que la Minusca à partir de cette résolution travaille pour la réconciliation du peuple centrafricain. Position exprimée lors d’une interview accordée au RJDH ce 16 novembre à Bangui.

 

Honorable Emilie Béatrice Epaye bonjour !

 

Emilie Béatrice Epaye : bonjour !

 

Vous êtes la présidente de la Commission Affaires Etrangères à l’Assemblée nationale. Le Conseil de Sécurité vient de voter la résolution, autorisant la prorogation du mandat de la Minusca comment réagissez-vous à cet effet ?

 

Emilie Béatrice Epaye : Moi je suis d’avis qu’il y ait la prorogation de la mission des forces de maintien de la paix en Centrafrique. Et je l’avais déjà affirmé lors du passage du Secrétaire Général des Nations Unies monsieur Antonio Guterres.

 

Mais, c’est vrai nous avons vu les faiblesses de la Minusca. Nous souhaitons que ce nouveau mandat et le nombre des soldats de la paix qui va être augmenté puisse amener un plus dans leurs interventions en RCA ; cela veut dire que nous sortir de ce cycle infernal de violences contre les civils, de la souffrance des centrafricains et nous ramener la réconciliation entre le peuple centrafricain.

 

Lors de son passage à Bangui Antonio Guterres a affirmé sa volonté de voir les forces onusiennes travailler en commun accord avec les FACA alors que les FACA sont visées par le Comité de sanction de l’ONU. Quelles perspectives pouvez-vous dégager de cette attitude ?

 

Emilie Béatrice Epaye : De toutes les manières, moi je ne parle pas des armes. Aujourd’hui, nous sommes un Etat,  un Etat doit avoir son armée et mon souhait est de voir l’EUTM former nos soldats assez rapidement, augmenter le nombre des gens formés et que la communauté internationale nous permet de les équiper normalement pour protéger nos populations et notre territoire. Et si jamais on commence à déployer les centrafricains, nos soldats centrafricains dans notre pays, ils travailleront en commun accord avec les forces de la paix qui sont chez nous, c’est mon souhait !

 

Honorable, la Minusca est une mission multidimensionnelle qui a volet militaire et volet civile, s’il faut faire un bilan global de cette mission, quel bilan faites-vous de cette mission après 3ans d’exercice ?

 

Emilie Béatrice Epaye : Je ne peux pas parler en termes de bilan. De toutes les manières, le bilan a été fait et c’est pour cela que la communauté internationale a prorogé le mandat de la Minusca pour qu’elle intervienne dans notre pays. Vous avez parlé du volet civil, effectivement la Minusca doit jouer son rôle de médiation, de facilitateur pour nous amener à la paix et à la réconciliation.

 

Pour cela, on n’a pas besoin des armes. Mais le volet militaire, il faut que les gens soient formés, que nos militaires aient la déontologie militaire pour protéger le peuple et le pays. Et nous faisons confiance à l’EUTM, à l’Union Européenne pour les former, augmenter leur nombre, bien les équiper  et les déployer.

 

Et s’ils doivent travailler en partenariat avec la Minusca c’est notre souhait aussi. On a trop souffert, moi je suis député de Markounda et je vois des gens souffrir à l’intérieur du pays. C’est difficile, on ne doit pas rester là, il faut trouver tous les moyens positifs pour faire avancer les choses.

 

Honorable Emilie Béatrice Epaye je vous remercie !

 

Emelie Béatrice Epaye : Je vous remercie aussi !

 

 

Centrafrique : La Minusca perd 13 soldats dans le pays en 2017

 

PAR NOURA OUALOT LE 16 NOVEMBRE 2017

 

BANGUI, 16 novembre 2017 (RJDH)—La Minusca a perdu plusieurs soldats ces douze derniers mois. Certains sont tués dans des combats et d’autres sont morts suite à des maladies.

 

2017 est certainement l’année la plus meurtrière pour la Minusca depuis son déploiement en Centrafrique en septembre 2014.  Officiellement, 13 soldats de la paix ont perdu la vie cette année. La plupart sont tués sur le terrain des combats sur le territoire centrafricain.

 

Le plus lourd bilan a été enregistré après l’embuscade de mai 2017 dans le Haut-Mbomou. Entre Rafai et Bangassou au Sud-est du pays, 6 casques bleus dont quatre cambodgiens et deux marocains ont été tués. Ces soldats escortaient des camions pour une assistance humanitaire dans la région. Pendant l’attaque, dix autres éléments dont neuf marocains et un cambodgien ont été blessés.

 

Une semaine après cette attaque, un soldat a été enlevé puis tué à Mboki. Le 5 janvier 2017, un autre casque bleu est tué entre Koui et Bocaranga, des villes sous contrôle à l’époque des 3R de Sidiki. Notons que parmi les 13 soldats, il y a certains qui sont morts de maladies.

 

Les assassinats répétés des casques bleus dans le Sud du pays, avaient contraint les Nations-Unies à dépêcher en Centrafrique, le 12 mai 2017, le Secrétaire Général adjoint pour le maintien de la paix Jean Pierre Lacroix. Ce dernier avait condamné ces actes et annoncé l’ouverture des enquêtes. Les attaques contre les soldats de la paix, selon la charte des Nations-Unies, sont considérées comme des crimes de guerre.

 

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Published by Centrafrique-Presse.com