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23 octobre 2017 1 23 /10 /octobre /2017 23:54
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Le RDC pose des préalables au renouvellement du mandat de la Minusca

 

PAR NOURA OUALOT LE 23 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 23 octobre 2017(RJDH)— Le parti politique Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) a posé des conditions pour le renouvellement du mandat de la Minusca. Une déclaration y relative a été rendue publique ce matin par Désiré Kolingba, président de cette formation politique.

 

Le RDC pose deux principaux préalables au renouvellement du mandat de la mission onusienne. D’abord l’ajustement de l’action de la Minusca à la complexité de la crise centrafricaine, ensuite l’engagement de la mission d’apporter des réponses concrètes aux exactions des groupes armés, « l’action de certains contingents de la Minusca qui posent le problème de leur impartialité, leur réaction inadaptée au terrain qui pose le problème de leur efficacité, l’absence de réaction appropriée des forces spéciales de la Minusca à l’égard des tueries de masse depuis six mois dans le centre Est et le Sud-est du territoire national ayant entraîné la disparition des villes et villages par suite d’exode des populations. Il faut que cela change », explique Désiré Kolingba.

 

Pour cette formation politique, la Minusca est la seule responsable des violences dans la région 6, «  la Minusca a délocalisé Ali Darass de la Ouaka pour la Basse-Kotto entraînant l’embrasement de toute la région ponctué par les attaques et contre-attaques meurtrières des groupes armés du FPRC, de l’UPC et celles des Anti-Balaka contre les populations civiles, cela depuis Mi-mai 2017 », dénonce le président du RDC.

 

Ce parti plaide pour le redéploiement des forces nationales, « pour une opérationnalisation effective et rapide des FACAS, il devient chaque jour plus urgent de doter les forces armées centrafricaines en équipements de travail adéquats ».  

 

Le bureau politique du RDC lance un appel solennel à la cessation des hostilités pour que le pays retrouve la paix.

 

Le RDC fait cette déclaration la vieille de l’arrivée à Bangui du Secrétaire Général des Nations-Unies, Antonio Guterrès, une visite officielle dans un contexte de recrudescence de  violences sur une grande partie du territoire national.

 

 

DÉCLARATION SOLENNELLE DU BUREAU POLITIQUE DU RASSEMBLEMENT DÉMOCRATIQUE CENTRAFRICAIN RELATIVE A LA VISITE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES ET A LA SITUATION SÉCURITAIRE EN CENTRAFRIQUE.

 

Le 24 Octobre 2017, M. Antonio GUTTERRES, Secrétaire Général des Nations Unies entamera une visite officielle en République Centrafricaine dans un contexte de recrudescence de la violence sur une grande partie du territoire national.

 

A la veille de cette visite et du renouvellement du mandat de la MINUSCA, les déclarations successives des plus hauts responsables des Nations Unies, toutes plus alarmistes les unes que les autres, à savoir celles de Messieurs O’BRIAN et ADAMA DIENG, tous deux chargés de la prévention des crimes de génocide et de Monsieur GUTTERRES lui-même, évoquant sa désillusion quant au retour de la paix, laissent transparaître une inquiétude qui interpelle vivement le RDC.

 

C’est ici le lieu pour le RDC de condamner à nouveau avec fermeté la persistance et l’extension de cette violence suite à la délocalisation par la MINUSCA vers la fin de l’année 2016 de Monsieur ALI DARASS dans la Préfecture de la Basse-Kotto. Ceci a entraîné l’embrasement de toute la région n°6, ponctué par les attaques et les contre-attaques meurtrières des groupes armés FPRC, UPC et Antibalaka sur les populations civiles innocentes depuis la mi Mai 2017.

 

Le RDC voit ainsi ses idéaux de paix et de concorde nationale gravement compromis par le comportement de certains fils du pays qui, par calculs machiavéliques, veulent se faire entendre, même au péril de la nation toute entière.

 

Cependant, le RDC ne désespère pas de voir ces fils du pays engagés dans la voie sans issue de l’extrémisme, se ressaisir et donner la chance à notre pays de panser ses plaies, de recouvrer son unité et de renouer avec l’espérance à la faveur d’un dialogue inclusif impliquant les principaux acteurs de la crise.

 

S’appuyant sur les décisions du Forum National de Bangui sur l’impunité zéro, le RDC soutient la mise en place de la commission d’enquête judiciaire qui est déjà à l’œuvre pour traquer les auteurs des crimes de sang ainsi que leurs commanditaires et les traduire devant les juridictions compétentes afin qu’ils répondent enfin de leurs actes.


Le Bureau Politique du RDC saisit cette occasion pour s’incliner devant la mémoire des centaines et des centaines de victimes innocentes des massacres horribles de KEMBE et de POMBOLO et de toutes les autres qui se comptent par autant de centaines à BRIA, BATANGAFO, NIEM YELOWA et BOCARANGA. Le RDC présente ses condoléances les plus émues à toutes les familles si durement éprouvées.

 

Quant à l’action de la communauté internationale face à cette crise qui perdure depuis 2012, le RDC se félicite de l’engagement prononcé des pays amis et frères ainsi que des Organisations et autres partenaires techniques et financiers en faveur de la République Centrafricaine et exprime aux uns et aux autres sa reconnaissance appuyée. A cet égard, le RDC salue à sa juste valeur la contribution de toutes les organisations humanitaires y compris celles du système des Nations Unies ainsi que de la MINUSCA à l’effort de stabilisation de la situation dans notre pays.

 

Toutefois, notre Parti estime que le renouvellement du mandat de la MINUSCA doit faire l’objet d’un bilan partagé avec tous les acteurs nationaux et internationaux afin d’ajuster l’action de la mission des Nations Unies en Centrafrique à la nature complexe du conflit et aux besoins de la population centrafricaine.

 

C’est ainsi que le RDC attend de la visite du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique des réponses concrètes à une série de préoccupations dont trois parmi les plus importantes s’analysent comme autant de faiblesses de l’action de la MINUSCA. Il s’agit de :


1-L’action de certains contingents de la MINUSCA qui pose le problème de leur impartialité ; 


2-leur réaction inadaptée au terrain qui pose le problème de leur efficacité ; 


3-l’absence de réaction appropriée des forces spéciales de la MINUSCA à l’égard des tueries de masse perpétrées depuis six mois dans le Centre Est et le Sud-Est du territoire national (IPPY, BRIA, ALINDAO, ZANGBA, MOBAYE, BANGASSOU, GAMBO, ZEMIO, KEMBE, POMBOLO ) ayant entraîné la disparition des villes et villages par suite d’exode des populations.

 

Pour finir, le RDC considère que seule une force légitime, débarrassée de l’hypothèque de l’embargo qui pèse sur elle, est en mesure de rétablir les équilibres nécessaires à la pacification et à la sécurisation de notre pays.

 

C’est pourquoi, pour une opérationnalisation effective et rapide des FACA, il devient chaque jour plus urgent de doter les forces armées centrafricaines en équipements de travail adéquats.

 

Dans ce sens, le RDC se réjouit de la coopération embryonnaire entre la MINUSCA et les Forces armées centrafricaines (FACA) et exprime le vœu que cette coopération se renforce davantage au profit de la population centrafricaine.

 

Le Bureau Politique du RDC lance une fois de plus un appel solennel à la cessation des hostilités pour que notre cher et beau pays recouvre enfin la paix.


Fait à Bangui, le 23 Octobre 2017
 

Le Président

 

Désiré Bilal Nzanga KOLINGBA

 

 

Centrafrique : Les membres de la Commission Nationale des Droits de l’Homme prennent fonction

 

PAR JUDICAEL YONGO LE 23 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 23 Octobre 2017(RJDH) —-Les membres de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et de Liberté Fondamentale(CNDHLF), nommés ont été installés ce jour à Bangui. Ils sont chargés d’enquêter sur les graves violations des droits de l’homme dans le pays.

 

Ce sont douze membres dont quatre femmes, nommés par décret présidentiel qui sont installés. Parmi eux, il y a des magistrats, Avocats, professeurs d’Université et des leaders de la société civile. La création de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et de Liberté Fondamentale(CNDHLF) fait suite aux graves violations des droits de l’Homme commises entre décembre 2003  et janvier 2015. Elle est créée au moment où plusieurs zones sont encore sous tension.

 

Les tâches seront difficiles, selon Me Jean Paul Moussa Veketo, membre de la commission, du fait de l’instabilité encore permanente sur une bonne partie du territoire, « c’est vrai que cette mission sera difficile dans les zones sous contrôle des groupes armés. Selon la loi, nous devons mettre en place les antennes dans les régions sur l’ensemble du pays. Mais nous allons diligenter les enquêtes avec l’aide de la Minusca et du Gouvernement centrafricain », précise-t-il.

 

Le Premier ministre Mathieu Simplice Sarandji reconnait les grands défis auxquels doivent faire face les membres de la CNDHLF. Il appelle à une mobilisation forte des institutions internationales pour soutenir ces derniers dans leur mission, « les questions de violations des Droits de l’Homme se posent avec acuité dans notre pays. Les populations centrafricaines ont soif de la justice et  attendent de vous d’être formées, informées, éduquées et conscientisées sur la justice et des Droits de l’Homme. Je voudrais solliciter la mobilisation de la communauté internationale à travers diverses appuis de Droits de l’Homme pour vous aider », souhaite le Premier ministre.

 

La commission nationale des Droits de l’Homme a été créée par la loi N°17.015 du le 20 avril 2017.

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Published by Centrafrique-Presse.com